CSO - Concours de Saut d'Obstacles

Par   |   Le 31 Décembre 2008

  Dossier parent : Disciplines équestres

9     16828
Les sortes de pénalités :
  • La chute de barre(s) d'un obstacle lors de son franchissement
  • La désobéissance : le cheval refuse de sauter un obstacle du parcours
  • Le dépassement de temps alloué pour faire le parcours coute une pénalité

Les différents types d'obstacles :

Les obstacles verticaux :
Appelés également "droits", leurs éléments sont disposés dans un même plan vertical. C'est le cas des obstacles formés barres, de la barrière, du mur, des palanques, de la haie...



Obstacle CSO vertical
Vertical - Barres
Obstacle CSO mur
Le mur
Obstacle CSO Palanques
Palanques
Obstacle CSO Barrière
Barrière


Les croisillons : les barres de l'obstacle forment une croix. Ils sont essentiellement utilisés à l'entraînement et lors de la détente du cheval avant un parcours.
croisillon obstacle cso
Graine de cavalier sur croisillon ©
Les obstacles larges :
Ils sont formés de plusieurs plans droits ou croisés, franchis en un seul saut. L'effort demandé au cheval va se faire sur la hauteur, mais également sur la largeur, et donc demander plus de puissance.

Types d'oxers :
  • Montants (barre de derrière plus haute)
  • Carrés (les deux barres au même niveau)
  • Polonais (deux croisillons)

Obstacle CSO Oxer droit
Oxer droit
Obstacle CSO Oxer montant
Oxer montant
Obstacle CSO Oxer
Oxer
Les obstacles de volée :
Ce sont des obstacles qui sont faits de plans écartés franchis en un seul saut, comme les barres de "spa" :
barre de spa
Barre de spa ©
Cas particulier d'obstacle :

La rivière est obstacle qui ne présente pas de hauteur. Le cheval ne doit pas y pénétrer ni en toucher les bords. Elle est remplie d'eau et son fond est bleu à moins que l'eau ne soit teintée en bleu. Certaines barres de CSO sont parfois accompagnées d'un "bidet" ce qui représente une difficulté supplémentaire de par l'appréhension naturelle du cheval face à l'eau.

Organisation et déroulement de la compétition :

Epreuves et règlement :
Les parcours de CSO se déclinent dans plusieurs types d'épreuves :

  • Les épreuves préparatoires : leur but est de former cavaliers et chevaux au saut d'obstacle, le chronomètre ne joue pas un rôle prépondérant.
  • Les épreuves de vitesse : ensemble des épreuves où le chronomètre joue un rôle déterminant.
  • Les petits grand prix : permettent la préparation de grosses épreuves. Elles donnent aussi l'occasion aux cavaliers de s'essayer à un niveau de difficultés supérieur.
  • Les grands prix : ce sont les épreuves phares pour chacune des catégories.


Les différents barêmes :
  • Barême A au chrono : il faut faire le moins de points en un minimum de temps. Un barrage départage les cavaliers ex-aequo.
  • Barême C : il faut être le plus rapide, chaque barre tombée pénalise de 3 ou 4 secondes le cavalier, les refus ne sont pas pris en compte à l’exception du 3ème qui disqualifie le cavalier.
  • Les barrages peuvent être « intégrés » (parcours à faire sans faute et barrage sur les derniers obstacles du parcours) ou immédiats (après quelques secondes de récupération et un sans faute, le cavalier repart sur le barrage).

Les pénalités :
Une barre tombée : 4 points
Premier refus : 4 points. Deuxième refus : 4 points. 3ème refus : élimination
Chute : élimination
Dépassement de temps : 1 point par seconde au barême A, 3 ou 4 secondes pour une barre tombée sont ajoutées au temps de parcours pour le barême C.

L'équipement de CSO :

Tenue de concours du cavalier : bombe, bottes, pantalon blanc, beige autorisé pour les femmes, veste, chemise et cravate blanche. Depuis peu, une nouvelle veste de concours au design et plus "moderne" est autorisée par la fédération :

Veste de CSO

Pour le cheval : pour la protection des membres : bandes, guêtres, cloches, protège-boulets . La martingale à anneaux est autorisée alors que la fixe l'est uniquement pour les cavaliers de 5ème et de 4ème catégorie .

Elaboration du parcours :

Voici tout d'abord la liste des acteurs d'une compétition de CSO :

  • L’organisateur: il est à l'initiative du concours, il en est le coordinateur.
  • Le chef de piste : il met en place le tracé et organise le parcours dont le plan doit être affiché.
  • Le jury : comporte un président et ses assesseurs. Il contrôle le bon déroulement des épreuves. et établit le classement.Il assure la transmission des résultats aux instances officielles.
  • Le chef de paddock : il organise la détente des cavaliers/chevaux au paddock.

C’est donc le chef de piste qui est chargé de la création du parcours d'obstacles. Il doit mettre en place la piste en suivant son tracé, et définir la taille et le type des obstacles en fonction du niveau de l’épreuve.Une unité médicalisée doit être présente sur place pour faire face aux éventuels accidents.

Une fois que le parcours est "posé" vient la " reconnaissance " qui permet aux cavaliers de découvrir à pied le tracé du parcours, les différents types d'obstacles, quelles en sont les difficultés. La reconnaissance est primordiale pour capter un maximum de paramètres :
mémoriser le sens de franchissement des obstacles, découvrir les éléments "regardants" qui pourraient gêner l'évolution du cheval lors du parcours (bannière de publicité, grosse flaque d'eau ect), compter le nombre de foulées entre les obstacles pour s'adapter une fois lancé .
La fin de la reconnaissance est signalée par la cloche que fait sonner le jury. C'est aussi l'annonce du départ de l'épreuve.

La détente au paddock :

Elle permet de mettre en phase le couple cavalier/cheval sur quelques obstacles. Elle est essentielle pour échauffer les muscles et les articulations du cheval.
Une des difficultés rencontrées au paddock vient du fait qu'il y a souvent beaucoup de cavaliers qui s'échauffent et sautent en même temps. Il faut donc rester vigilant et garder un esprit calme et disponible.
La détente commence en général par un échauffement aux trois allures, pas trot puis galop. Puis vient le travail des transitions, des tournants, et des changements de pied au galop. Vous pouvez par la suite passer aux sauts, avec un croisillon au début, puis 4 ou 5 sauts sur des verticaux qui seront montés au fur et à mesure.
Enchainez par trois ou quatre sauts sur des oxers qui seront montés et élargis pour etre proches de ceux qui sont sur le parcours. Privilégiez les oxers montants pour mettre le cheval en confiance sur la largeur.
Avant de rentrer en piste faites encore un ou deux sauts, et n'oubliez pas de récompenser votre cheval pour le mettre en confiance; remémorisez vous le parcours et vérifiez votre matériel une dernière fois.

Le parcours :

A l'entrée de la piste vérifiez si la communication avec votre cheval est toujours bonne : demandez un allongement, un ralentissement ... le cheval peut en effet être perturbé par cet environnement de concours.
Avant de vous lancer dans le parcours, n'hésitez pas à montrer à votre cheval les obstacles qui vous inquiètent le plus en le caressant.
L'abord lointain du premier obstacle se fait dans un galop supérieur à celui des dernières foulées, lorsque vous serez devant. A 5 ou 6 foulées vous pourrez reprendre le cheval, mais en gardant l'impulsion. La réussite du parcours dépend énormément de la qualité de ces premières foulées de galop.
Le cavalier doit amener son cheval jusqu'à la battue de départ dans les meilleures conditions possibles. Il faut donc contrôler son tracé, sa vitesse afin d'utiliser le potentiel de sa monture au maximum et réaliser un sans faute.
A l'abords des obstacles "difficiles", il faut garder son cheval dans les jambes qui resteront au contact, sans serrer, mais prêtes à intervenir pour conserver la même vitesse quoi qu'il arrive. Si le cavalier fait une faute, il ne faut surtout pas que cela lui gache le reste de son parcours. On veillera donc à se ressaisir sans pour autant tomber dans le catastrophisme. Il faut garder sa concentration sur la suite du parcours et en profiter pour travailler son cheval et finir le reste sans faute. C'est une démarche importante pour la confiance du cheval et du cavalier.

L'après concours :

Soins et analyse : Après l'épreuve de CSO marchez votre cheval rênes longues, dessanglez, et récompensez-le quelque soit le résultat; ne négligez pas ce moment même si vous êtes pressés, car le cheval vient de fournir un effort violent. En le rentrant, donnez lui votre attention et occupez vous de son bien être : pansage, douche, soins ...

L'analyse des résultats :

Tous les cavaliers le savent, chaque épreuve apporte une expérience supplémentaire. Que le concours se soit bien ou mal passé, tirez en les conclusions et les leçons en essayant de rester neutre au niveau de vos sentiments.
Il est important de vérifier si l'objectif qu'on sétait fixé a été atteint au niveau des moyens que l'on a mis en oeuvre. En effet, gagner est une notion relative, et selon la concurrence, on peut être premier ou non classé... Pourtant, la performance reste la même !

Michel Robert enseigne que :
« L'important n'est pas d'être le meilleur, mais de donner le meilleur de soi-même. »