@hypepony
Bonjour, pouvez vous me dire comment adapter son mode de vie, elle vit au pré et l'on fait quelque balade de temps en temps. niveau alimentation que dois je faire?
merci, j'aimerai que ma juju fasse comme la votre .. :)
En ce qui concerne ma jument, le début de sa maladie s'est probablement déclenché pendant la gestation de son poulain (raison pour laquelle nous n'avions pas fait le rapprochement avec cushing : elle faisait de la cellulite, a déclenché une fourbure... on a mis ça sur le dos des bouleversements hormonaux...). C'est après le sevrage que j'ai eu des doutes, car elle ne revenait pas "comme avant". Donc on peut dire qu'elle a été deux ans environ sans que je ne modifie rien du tout (travail léger, vie au pré H24 avec 4 litres d'orge aplatis/jour de mémoire, c'est une *AA* et elle allait sur ses 19 ans au moment du diag). Elle n'a jamais eu besoin de beaucoup manger, c'est une rustique (pour une *AA* !) et à sa mise à la retraite (à 19 ans) elle n'était qu'à l'herbe et au foin. Elle a du complément pour chevaux âgés depuis 4 ou 5 ans maintenant (donc depuis ses 23 ou 24 ans).
Comme son poulain me prenait de plus en plus de temps, je l'ai donc mise à la retraite totale (mais elle aurait pu continuer les balades tranquilles). En fait, tout dépend des symptômes que le cheval déclenche... la mienne a tout de suite eu des problèmes articulaires (au point de faire une grosse entorse une année), donc il n'était plus question de galoper pleine balle dans les chemins... le problème du cushing, c'est qu'il provoque des tas de symptômes et de soucis de santé différents... les chevaux ne les développent pas tous, et souvent pas en même temps (ma jument m'en développe un nouveau tous les deux ans... ^^).
Donc, le meilleur conseil est la surveillance et le soin de ces symptômes qui peuvent être :
- fourbures et cellulite (surveillance de l'alimentation au printemps et au début de l'automne + maréchal (parage régulier))
- problèmes articulaires (bon parage indispensable + compléments alimentaires (hilton herbs) et depuis peu, shiatsu (avec une pro)). Par ailleurs, on l'a mise dans un pré tout en longueur (ce qui encourage la marche en longueur mais pas les cabrioles avec virages serrés !) avec 3 copines du même âge (donc pas de folie !). Je soulage parfois avec de l'argile quand les articulations sont gonflées.
- Hirsutisme : je tonds au printemps et parfois en été (mais pas cette année, pas eu besoin, je pense que c'est grâce au shiatsu).
- Problèmes de peau (transpiration excessive) : je mets de l'algocrème sur les surfaces abimées. C'est surtout au début du printemps, quand il est trop tôt pour tondre et ôter la couverture (je la couvre en hiver à cause de son grand âge) mais qu'il y a quelques heures chaudes certaines journées... en été, elle transpire beaucoup aussi, mais comme son poil est tondu et qu'elle n'a plus de couverture, ça ne provoque pas de problèmes de peau. Bien sûr, il faut complémenter en minéraux (pertes dues à la transpiration).
Voilà pour les symptômes développés par ma jument... mais je sais qu'il peut y en avoir d'autres... je pense qu'avec le cushing, chaque cas est différent. Toutefois, je remercie encore la gérante de l'écurie pour ses bons conseils car, outre l'économie réalisée (qui est très secondaire), ma jument n'a pas à subir un traitement chimique lourd... Par contre personne ne sait si elle aurait évolué différemment, ou pire, ou mieux (bien que vu son grand âge, je ne me plains pas, c'est la "mamie" de 28 ans la mieux conservée de l'écurie, et mieux que des mamies plus jeunes !). Il faudrait que d'autres propriétaires de chevaux atteints de cushing et ayant fait le choix de ne pas traiter chimiquement témoignent à leur tour pour pouvoir comparer.
Photo de ma belle au printemps dernier (trop tôt pour tondre !). On voit une blessure due à la sudation et au frottement avec la couverture.
Et photo d'elle quelques mois avant la mise à la retraite, soit il y a 10 ans...