Réconcilier les différentes écoles équestres.

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2
Auteur
1182 vues - 29 réponses - 3 j'aime - 7 abonnés

Tartine88

Membre ELITE Argent
  

Trust : 1994  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8959
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 15/01/2017 à 20h24

J'ai, depuis longtemps, cherché à comprendre pourquoi et comment il pouvait exister différentes "équitations", différentes approches, et surtout, pourquoi est-ce qu'il y avait autant de combats entre les cavaliers. J'ai trouvé intéressant de vous partager un cours de philosophie sur : La Croyance :


Citation :
1. La raison exclut-elle la croyance ?
• Partons de ce que Platon dit de l'opinion : une opinion, c'est ce que je crois être vrai, ce dont je suis convaincu, sans être capable d'apporter la preuve de ma conviction. Les dialogues platoniciens ont alors pour but de débusquer la croyance : je croyais avoir un savoir certain, je m'aperçois que je n'avais qu'une opinion infondée, et incertaine. Certes, dans les faits l'opinion n'est pas toujours fausse ; mais en droit, elle a « toujours tort » (Bachelard), parce qu'elle est incapable de prouver ce qu'elle avance.
• Dans la croyance donc, on a affaire à de la conviction, et non à un savoir rationnel ; or, il ne suffit pas d'être convaincu que quelque chose est vrai pour que cela soit effectivement vrai. Davantage même : parce que je suis déjà convaincu d'avoir la vérité, je ne doute plus et je ne la cherche plus ; la croyance est donc l'ennemie de la raison, parce qu'elle empêche la recherche de la vérité.


On peut donc se demander d'où vient la croyance, et pourquoi est-ce que je suis persuadé que ce que je crois est la vérité ? Nos croyances viennent de multitudes de choses. Cela commence par notre éducation, donc, des croyances de nos parents et de leurs raisonnements personnels. Il y a ensuite les professeurs (ici pour nous, les moniteurs). Mon exemple étant le suivant :

J'ai longtemps eu, dans mes premières années d'équitation, un moniteur qui croyait fermement que le cheval était un animal dangereux et que l'Homme devait le soumettre pour être en sécurité. Comme le cheval est plus fort que l'Homme, ce dernier se doit de le soumettre avec force et détermination, avec un matériel dur (mors dur, enrênements à foison, etc...) et un mental à toute épreuve. Ce moniteur y croyait fermement et faisait de l'équitation une réelle école de torture pour le cheval (surement dû, donc, à son passif).

Après l'éducation et le "transfert" de "savoir", il y a l'expérience. L'expérience, souvent, à tendance, soit à accentuer les croyances transmises, soit justement à les remettre en cause. Mais c'est justement l'expérience qui forge les croyances et nous donne la certitude que ces croyances sont vraies.
Par exemple :

Vous avez appris que le cheval est un animal dangereux, qu'il est fort et qu'il peut être aggresif. Peu de temps après, vous tombez de cheval et le cheval, par inadvertance, va vous marcher dessus ou vous bousculer : votre croyance va être accentuer et vous aller croire vrai que le cheval est un animal dangereux et aggressif.

Maintenant, vous avez appris que le cheval est un animal dangereux, fort et aggresif. Votre comportement va favoriser celui que vous pensez vrai du cheval (autrement dit son aggressivité), mais finalement, le cheval vous respecte, vous tombez mais il vous a evité, il est doux avec vous, et vous prenez entière confiance en lui : Votre croyance de départ va être remise en cause et peut être même effacée pour la remplacer par une croyance plus positive (que vous aller donc croire plus vraie).




Citation :
2. Comment la raison écarte-t-elle nos croyances ?
• Celui qui cherche la vérité doit se défaire de toutes ses certitudes et de toutes ses croyances. Pour cela, il doit radicalement les remettre en doute : telle est la solution proposée par Descartes. Celui qui veut réaliser sa raison par la conquête du savoir doit commencer par détruire les préjugés qu'il a reçus de son enfance, de son éducation, de son époque : c'est pourquoi le doute hyperbolique est le premier pas vers la vérité ; c'est aussi la première affirmation d'une raison qui se pose en niant tout ce qui n'est pas elle, c'est-à-dire les croyances.
• Mais doutant de tout, je m'aperçois que, pour douter, il faut soi-même être quelque chose ; j'ai ici conquis la certitude première, qui n'est pas de l'ordre de la certitude, mais du savoir : le cogito (« je pense, donc je suis »). C'est à partir de ce fondement inébranlable, absolument certain, que je vais pouvoir reconstruire l'édifice du savoir.


En équitation, on apprend au cavalier à monter avec le mors, parce que c'est plus sécurisant pour le cavalier. C'est une croyance qu'on nous impose finalement, mais qui n'est peut être par vraie. J'ai donc, moi, d'après mon expérience, prouvé (à moi-même), que cette croyance n'était pas fondée : J'ai monté une jument de 720Kilos en licol, et ma sécurité n'a pas été remise en cause. Par contre, j'ai remis ma vision du mors en question : Je sais que le mors est un moyen de contrôler le cheval mais qu'il est souvent utiliser pour "soumettre" le cheval, et le rendre moins dangereux. Cependant, malgré que j'ai remis le mors en question, je ne peux affirmer que tous les chevaux sont montables sans mors. Par contre, j'envisage que c'est possible.

La réelle remise en question, en équitation, c'est ça : Essayer le contraire de ce que l'on nous dit. Ainsi, on découvre la véracité (subjective toujours) de certains propos à notre échelle. Une croyance est subjective parce que les croyances s'adaptent à tous les types de personnalité.



S'il existe donc autant d'écoles équestres différentes, c'est parce qu'il y a de multitudes de techniques, et donc, de multitudes de croyances. En conclusion, en Equitation, une école ou une croyance n'est pas meilleure qu'une autre. Chaque croyance s'adapte à chaque cheval et à chaque cavalier. Tout savoir est bon à prendre, si l'on sait mettre de côté nos croyances profondes pour en accepter de nouvelles



Bonne méditation ^^ ♥

Tartine88

Membre ELITE Argent
  

Trust : 1994  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8959
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 12h28

Mon sujet, c'est avant tout la croyance. Pourquoi est-ce que l'on croit (à tord ou à raison) telle ou telle chose ? Est-il possible qu'il en soit autrement ? Si ça marche (ou pas) pour moi, en est-il de même pour les autres ?

La croyance est partout. Pourquoi est-ce que certains croient que le box est bon, et d'autres croient que c'est mauvais ? Il y a de multitudes de raisons : L'éducation des clubs, les recherches et thèses scientifiques, les expériences personnelles, les expériences communes et larges, et j'en passe et des meilleures.

S'il y a tant de méthodes de dressages, c'est qu'il y a plusieurs croyances : Certains croient que la technique "mains hautes" est bien plus efficace que la technique "mains basses" et vis-versa. Ces croyances ont été fondées par des expériences personnelles, par des expériences communes, par des thèses, par des constatations et par des transferts de croyance. Les écoles sont devenues des écoles parce que les cavaliers ont trouvé ce qui leur convenait le mieux, et parce que leurs croyances les ont poussées à aller vers telle école plutôt que vers une autre. D'autres, bien évidemment, n'ont aucune croyance et aucune réflexion à faire là-dessuss, et ils font un peu "comme ils le sentent".

Le monde de l'Equitation évolue. Les méthodes évoluent et sont remisent en question parce que les croyances d'antan ne sont parfois plus d'actualité. Certains croient qu'un cheval doit forcément porter des fer toute sa vie, d'autres croient le contraire. Si aujourd'hui, il y a l'écle des pieds nus, et l'école traditionnelle, c'est justement parce que certains ont voulus remettre leur croyance en question en essayant autrement. Et il s'est avéré que dans certaines expériences, les chevaux sans fer étaient bien mieux dans leur sabots. Donc, on beaucoup croient que le fer est mauvais, et d'autres croient encore qu'il est essentiel. Chaque école à ses expériences et ses croyances. Chacune à des preuves plus ou moins raisonnées. C'est ainsi que se forment les écoles.

Pour revenir par exemple au débourrage, vous avez deux types d'écoles. La première, que j'appelerai l'école traditionnelle qui débourre le poulain vite fait bien fait au détriment parfois de ses besoins, avec des artifices et dans une vitesse presque parfois inconcevable. Le poulain est dressé au doigt et à l'oeil : on croit donc que ça fonctionne puisqu'on l'a constaté.

Il y a ensuite la seconde école, qui prend absolument tout son temps, qui débourre le poulain (un peu plus âgé de deux ou trois ans de plus) avec douceur, qui prend son temps, qui part du principe que l'écoute et le dialogue est essentiel. Le débourrage sans mors, sans artifice, et un peu plus long. Le poulain est dressé au doigt et à l'oeil : On croit donc que ça fonctionne puisqu'on l'a constaté.

Hors, il y a du négatif dans les deux écoles, comme il y a du positif. Simplement, certains vont croire que la première école est meilleure que la deuxième pour diverses raisons (éducations, croyances transmises, stéréotypes, etc...) et d'autres vont croire que la deuxième école est bien meilleure pour diverses raisons (thèses scientifiques, éducations, croyances transmises, expériences personnelles etc...)

Je vous rejoins donc dans l'idée qu'il y a ensuite les choix de chacuns. Chacun fait son choix, chacun veut aller plus vite pour avoir tout tout de suite, tandis que d'autres vont prendre leur temps parce qu'ils vont chercher à avoir une réelle complicité avec le cheval. Cela en revient à l'éducation du cavalier et aux croyances qui lui ont été transmises.

J'espère que je suis claire Je suis pas quelqu'un de bornée je vous jure.... J'essaie vraiment (parce que finalement, je ne suis pas philosophe), de réflechir à l'existance des différentes écoles, et à réflechir de les rassembler. Parce que chacune à au moins un minimum de positif (je crois) à apporter à tous les cavaliers.

Lasbel75

Membre ELITE Argent

Trust : 953  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 7847
1 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 12h30

tartine88 bon alors, j'aimerais bien pouvoir continuer de discuter gentiment, donc merci de ne plus JAMAIS m'attribuer de "croyance". Parce que 1) vous n'avez aucune idée de quelles sont mes croyances (vous pourriez mais apparemment vous ne lisez pas ce que l'on écrit). 2) la croyance ne relève pas de fait mais des appréciations, du ressentit et de la pensée de chacun. Je pense que c'est juste une mauvaise utilisation du mot.

Donc, si vous pouviez me cité 1 cheval qui tourne en JEM ou JO (CSO et/ou CCE) sans fers alors allez y !

Ensuite je ne parlais pas de débutant. Je dis juste que les aides artificielles facilite le quotidien. Et si on veux parler de débutant, alors oui c'est plus facile de faire avancé un cheval avec un petit coup de cravache sur l'épaule ou derrière la jambe que de s'acharner avec ses talons...

De plus : NON TOUS les chevaux ne peuvent pas être monté sans mors, tout comme TOUS les chevaux ne sont pas montable par des débutants !

Donc ce n'est pas une question de croyance dans une manière ou une autre mais bel et bien des pratiques différentes. On peut arriver aux même résultats avec 2 manières différentes.

Il faut juste assez de maturité pour se rendre compte que les pratiques que dont vous êtes adepte (pieds nus, sans mors, ect) ne sont pas les meilleurs dans TOUS les cas. Simplement parce que hommes et chevaux ont chacun leur personnalité et que ce qui convient à l'un ne conviendra pas forcement à l'autre.

Vous ne pouvez pas prendre 30 mn journalier pour éduquer un poulain (exemple lui apprend à avoir un licol) si vous avez 20 poulains. Vous ne pouvez pas faire du sans mors (enfin ça dépend de ce qu'on apprend par sans mors...) dans tout vos débourrage et encore moins si vous avez 15 jeunes à débourrer.

Il n'y a pas 1 seule et bonnes pratiques ! là bonne pratique c'est celle qui te permet d'atteindre tes objectif. Évidement sans en arrivé aux extrêmes hein, là je ne parle pas des cons qui tabassent leur chevaux.

Je dis juste que certains proférerons prendre le temps d'apprendre à leur cheval a réagir parfaitement à la jambe, quand d'autre préférons mettre une paire d'éperon. Es ce que la 2ème pratique est nul ? NON ! C'est simplement que certain attache plus d'importance au voyage quand d'autre y préfère la destination !

edit : j'avais pas vu le dernier message. Donc c'est bien ce que je pensais, c'est bien l'utilisation du mot qui ne va pas. On ne peut pas "croire" sur un fait. C'est comme si tu disais je crois que le sang est rouge. NON le sang est rouge.

Édité par lasbel75 le 16-01-2017 à 12h35



Greatuma

Expert
   

Trust : 212  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 463
2 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 12h39

Je n'ai pas tout lu, mais c'est interressant
Cependant, il est possible que tu sois dans la croyance en pensant forcément que le mors à été inventé pour exercer de la force sur le cheval
Le mors existe depuis des millions d'années et dans casiment toutes les cultures de cheval
J'imagine que ca à été le fruit de dixaines et de dixaines d'année de réflexion et d'observation sur le cheval (comme dans toutes domestications)
Donc attention à ne pas avoir une vision ethnocentrique ou centrée sur notre époque, c'est important de garder en téte tout le chemin qu'a fait l'équitation jusqu'ici (et ce depuis plus de 4000 ans)

Tartine88

Membre ELITE Argent
  

Trust : 1994  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8959
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 12h48

lasbel75 Pour information, je ne suis adepte d'aucune école, d'aucun matériel. Je ne cherche pas à donner raison à quoi que ce soit ni à qui que ce soit Dans mon quotidien, je n'ai pas le temps de m'amuser à batifoler sur le cheval trois juments à la maison, dont deux vieilles, c'est pas simple tous les jours et même si j'avais le temps, j'aurais même pas envie de me mettre à cheval.

Je ne suis ni pour ni contre le mors, je ne cherche pas le débat. Nos croyances influencent notre vie et nos actes. Avant, on croyait que le sang était rouge, parce qu'on le voyait. Mais cela est devenu un fait SIMPLEMENT parce qu'on a réussi à le prouver et qu'on a jamais pu le voir d'une autre couleur.

Pour l'équitation, nos croyances sont souvent personnelles et jamais trop communes. Par exemple, on ne peut pas "croire" que tous les chevaux ont le même nombre d'Os parce qu'il a été prouvé que les chevaux n'ont pas tous le même nombre d'os. Si on le croit, alors ce n'est pas une croyance fondée.

En fin de compte, on voit la même chose. Mais moi (à tord ou à raison, toujours) je pars du principe que la croyance est le pilier. Je ne dis pas que c'est vrai, je n'affirme rien, je questionne. J'envisage. J'essai

Lasbel75

Membre ELITE Argent

Trust : 953  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 7847
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 13h08

ok, ba je n'arrive pas à comprendre tes écrits. Pour moi (ce que je lis et que donc j'interprète) ton dernier message est celui d'une illuminée. Ce qui, je pense n'est pas le cas.
C'est juste un problème de communication je pense. A mon avis, c'est pas un problème de fond mais un problème de forme. Un peu comme si on ne parlait pas la même langue.

Ce qui peut être prouvé scientifiquement est un fait, le reste c'est de la croyance.

Donc si le cheval est bien dressé, qu'il répond simplement aux demandes tout en étant bien dans sa tête, alors ça prouve que la méthode utilisée fonctionne.

C'est ne faut surtout pas faire d'amalgame, entre vitesse et précipitation, aller vite ne veux pas dire faire mal (dans les 2 sens du terme).

Ce que je dis c'est que c'est pas le problème de croire ou pas.

Les méthodes de mon ex-beau frère fonctionnent très bien, j'ai monté plusieurs de ses chevaux, de plusieurs races, jeunes ou expérimenté, et franchement j'ai rien à dire, chevaux super sympa, à l'écoute... Donc je ne crois pas puisque le constat est fait. C'est un fait pas une croyance, sa méthode fonctionne.

En revanche, je n'aime pas ces méthodes, je n'ai pas envie de pratiquer certaines de ses méthodes sur mon poulain.

Donc ce n'est pas croire en une école mais y adhérer.

Je crois en plusieurs méthodes mais je n'adhère pas à toutes celles en lesquelles je crois. c'est plus compréhensible pour toi cette dernière phrase ?

Bon ensuite, le mors n'est pas forcement une contrainte ! il faut être étroitement fermé d'esprit pour le penser. Non c'est une question de contrôle, or contrôle ne veux pas dire soumission brutal, violente ou qui fait mal. NON contrôler c'est aussi s'assurer de. Donc avec le mors je m'assure d'indiquer au cheval la direction que je veux prendre.

En fait le vrai problème, c'est comme d'habitude, ce sont les extrêmes.

edit :c'est vraiment le terme croyance qui me gêne, pour moi on croit en une religion, aux fantômes ou aux belles paroles des politiciens. Mais pas en une méthode de travail dont on peut constater un résultat.

Édité par lasbel75 le 16-01-2017 à 13h11



Ardennesacheval

Membre ELITE Or
  

Trust : 1087  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12988
1 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 20h55

Moi je ne pense pas que les équitations sont nées à partir d'une croyance.

Au moyen-âge, fallait partir à la guerre, les jeunes (nobles) étaient formés depuis leur plus jeune âge pour ça, on allait à cheval parce que c'était plus efficace qu'à pied, on mettait des mors à levier parce que c'était plus efficace et des éperons aussi.
Parce que sur un cheval hystérique dans une mêlée il valait mieux avoir un contrôle qui pouvait te sauver la vie quand le gars en face te filait un coup de masse d'armes. Ou sur un cheval épuisé, il fallait obtenir ses dernières forces si ça te permettait de sauver ta vie quitte à le faire crever.

On a ferré les chevaux dès qu'on a connu le fer, pas par croyance, mais parce que c'était plus efficace que sans fers (il n'y a qu'à lire Xénophon pour voir que ds l'Antiquité ils étaient emm* avec des chevaux sans fers lors de marches forcées en terrains difficiles...)

On a des chevaux d'équitation de travail dressés au doigt et à l'oeil pas par croyance, mais pcq c'est efficace quand on taureau te fonce dessus ou que tu dois débusquer un tronc de 500 kilos dans une pente et que tu ne peux pas te permettre d'avoir un accident.

Nous cavaliers de loisirs on se pose des questions, sur ce qui est bien pour le cheval, ce qui est mieux, ce qui est meilleur, mais ça chaque couple cavalier/ cheval a une réponse personnelle à cette question.

Et de tout temps ya eu des gens qui réfléchissaient à tendre vers l'harmonie, mais ya aussi des gens qui se fichent pas mal de l'harmonie, tant que leur cheval leur donne ce qu'ils veulent : la balade du dimanche, gagner en concours, ou autre.

Moi une balade sur un cheval qui ne prend pas plaisir me barbe.
j'aime bien l'harmonie avec les chevaux. Je préfère faire autre chose que monter si c'est pour travailler à plus d'harmonie entre nous.

Après je conçois que d'autres personnes aient d'autres visées, une balade sur un cheval qu'on ne connaît pas , qui obéit aux aides n'a rien de déplaisant non plus.

Dans les questions que vous vous posez, vous parlez davantage de technique : à quoi ça sert et comment s'en servir. Moi, la question de la croyance c'est : Qu'est-ce que je crois de telle chose? Pourquoi je crois cela de cette chose ? Peut-il en être autrement ? Ma croyance est-elle justifiée et si oui, par quoi puis-je la justifier ?
Justement Tartine :
Petitrot est suffisamment expérimenté pour ne pas avoir de croyance a priori sur un matériel.
Face à un cheval à débourrer il va réfléchir à quoi employer pour monter : un mors, un licol ficelle, un side-pull ?
Ce cheval va être monté comment, destiné à quoi, quelle est sa qualité de bouche, quelle est ma préférence, qu'est-ce que je maîtrise le mieux de mon côté ? ya plein de questions à se poser pour choisir son outil.
En examinant la pertinence de chaque outil face à ce cheval Petitrot va faire son choix technique.

Il n'en est plus à avoir des croyances ou à devoir les justifier, une fois que tua s suffisamment d'expérience tu ne "crois" plus que ça apporte ceci ou cela ou que ça peut avoir tel ou tel effet, tu SAIS que utilisé de telle manière tu obtiens tel effet sur le cheval.

• Je crois que le mors n'est pas utile parce que, dans mon cas, je ne m'en sers pas, et les fois où je m'en suis servie, ça ne s'est pas bien passé. Les raisons peuvent être multiples,
ta croyance est peut-être carrément erronnée si tu ne sais pas te servir d'un mors et qu'entre les mains d'un bon écuyer ta jument serait nickelle en mors :D
tout comme qqn qui ne sait pas conduire une moto, ça lui servira de déco inutile dans son jardin, qqn qui sait s'en servir, fera des trajets avec et en trouvera l'utilité.

Je crois que ton raisonnement est faussé car en équitation tout est trop subjectif et pas suffisamment "démontrable" puisque au cas par cas.

Ardennesacheval

Membre ELITE Or
  

Trust : 1087  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12988
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 21h28

Je ne pose pas de postulat : je donne un exemple en disant bien que ma croyance initiale (le mors est un outil de soumission nécessaire ) a été modifiée (le mors n'est pas nécessaire à la monte )
En + philosophique tu aurais pu modifier ta croyance initiale en pensant "la soumission est-elle nécessaire ?" ça serait plus intéressant de réfléchir sur un mode de relation, que sur un outil basique.

au lieu de lire que tel outil est meilleur qu'un autre, cherchons à savoir pourquoi on le croit et qu'est-ce qui justifie cette croyance
là aussi t'as pas le bon postulat de départ, un outil est meilleur dans un cas précis, pour un couple précis, avec un objectif précis.
Quand mon cheval est suffisamment travaillé (vacances) je monte sans mors sans souci.
Quand j'ai pas le temps de l'avoir correctement aux ordres je le garde en mors.
Quand il a son panier de régime sur le nez son chanfrein est moins sensible à l'ennasure donc je reste en mors sinon c'est la bagarre.
Si je vais monter en groupe avec plein d'autres chevaux je garde le mors.
Si je longe j'utilise un licol ficelle.
Si je fais 30 min de balade a cru autour du pré aussi.
Pour attacher je prends un licol plat.

Le mors n'est pas mieux ni pire que le licol ficelle ou le licol plat ou l'ennasure mais cela serait ridicule d'attacher avec un side-pull, dangereux d'attacher avec un licol ficelle, inutile de mettre un mors pour faire une mini balade à cru autour du pré etc.

C'est pas une croyance c'est juste la pratique quotidienne et l'expérience (avant d'essayer le licol ficelle je ne pensais pas que ce serait aussi pratique pour longer mon cheval par ex. et avant d'en tenir un en mains je n'avais jamais pensé que ce serait dangereux d'attacher avec.)

Deux types d'écoles, deux fonctionnements, un même but : l'attente est la même, la croyance est différente. A nous de savoir pourquoi et si notre croyance est justifiée. Si elle est réelle ou erronée.
et personne n'a de réponse à ces questions car ya plein d e méthodes qui marchent donc traiter telle ou telle pratique de "croyance erronnée" te met dans le mur.

Des chevaux sont débourrés en classique et très agréables, d'autres en western et d'autres en étho, tu ne peux pas dire "cette croyance est fondée" car ya aussi des chevaux ratés dans les débourrages quelle que soit la discipline.

En équitation les "croyances" ne peuvent pas être validées ni invalidées car comme c'est empirique tu trouveras toujours des exemples parfaits et des contre-exemples.
le seul truc que tu peux faire c'est essayer tel ou tel (outil, méthode) et dire si ça te plaît, si pour ton cheval dans ton objectif à ce moment précis ça te convient. Si tu passes du poney froid au PS bouillant tu risques de devoir changer de méthode, pas pcq l'ancienne était moins bien mais pcq'elle n'est pas adaptée à un grand cheval pété de sang.

Mon Mérens est 9 mois sur 12 au régime, il prend très très vite, il perd... Heu 1 gramme par mois au régime sévère...
Mon ardennais prend vite et perd vite aussi, je suis perpétuellement en train de supprimer ou de rallonger ses rations selon les pâtures où il est.
C'est pas le régime strict qui est bien ou donner des compléments mais le fait que le régime convient à un poney rustique et les rations de complément à un cheval qui commence à maigrir parce que l'herbe est moins riche.

Le but du cavalier est souvent le même : avoir un cheval dressé qui permette de remporter les concours. Le but est le même mais la méthode et l'école sont différentes. Parce que certaines de nos croyances nous poussent vers une méthode plutôt qu'une autre, a tord ou a raison.
là encore le mec pressé qui veut gagner malheureusement peut décider de faire vite et "mal" mais ça ne l'intéressera jamais d'obtenir le même résultat en faisant "lentement et bien"...
Pour la simple raison que s'il y va à la cravache et aux éperons c'est qu'il n'a pas envie de s'em*** avec le tact équestre.

S'il avait envie de construire une relation, progresser dans un entraînement physique et mental, etc il ne choisirait pas la voie la plus rapide et la plus désastreuse.

Pour reprendre ton exemple du box :
ayant appris à monter en club je pensais que les box étaient un logement "normal" pour un cheval
En grandissant on se renseigne et à l'achat de mon cheval j'ai opté pour une pension 100% pré
sa 1ère nuit enfermé en box, lors d'un stage m'a bcp tracassée mais lui était ravi d'être sur une bonne litière, avec du foin et des copains chevaux à côté...
mon cheval a passé l'été en paddock avec box ouvert et il aimait bien y aller pour se cacher des mouches
Bref mon cheval "aime" mieux le box que moi :D
Comme il est vieillissant c'est pas exclu qu'il finisse ses vieux jours en pré/ box d'ici une dizaine d'années.

Et mon changement de "croyance" sur le box ne vient pas d'une remise en question philosophique mais juste de la pratique quotidienne , de l'expérience personnelle de mon cheval en particulier.

Si aujourd'hui, il y a l'écle des pieds nus, et l'école traditionnelle, c'est justement parce que certains ont voulus remettre leur croyance en question en essayant autrement
Avant on ne se posait pas toutes ces questions. Les CE n'étaient pas très fortunés et le cheval était ferré des 4, des antérieurs ou d'aucun pied selon ses besoins. On en ferrait pas systématiquement des 4 pieds un cheval de club qui pouvait marcher avec les postérieurs déferrés. Enfin c'était ya 20 ans donc .... Le MF s'occupait de tous ces pieds-là et on n'en faisant pas tout un plat.

C'est peut-être une modernité de philosopher sur des pratiques pour lesquelles, avant on "faisait" et on ne se posait pas tant de questions. "S'il est sensible à la mise au travail, on ferre devant, s'il marche sur des oeufs, on ferre derrière, sinon on fait le moins de frais et de chichis évidemment."

Ardennesacheval

Membre ELITE Or
  

Trust : 1087  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12988
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 21h47

Chaque école à ses expériences et ses croyances. Chacune à des preuves plus ou moins raisonnées. C'est ainsi que se forment les écoles.
mais justement il n'y a PAS de preuve, tu ne peux pas prouver quelque chose d'empirique. Tu peux jsute aligner des exemples.

Par contre j'aime pas trop tes exemples d'écoles : box VS pré, fer VS pied nu, débourrage de cheval de course en 1 semaine VS débourrage étho en plusieurs années sans mors... Ya des tas d'autres façons de faire que ce soit en classique, western, et autres disciplines, ce n'est pas aussi tranché dans la vraie vie, les gens ont encore au moins un peu de jugeotte (enfin certains) ya pas que des poulains chouchoutés VS des poulains cassés.

Bien sûr que toutes les écoles ont du positif à apporter mais
- ce qui est positif pour l'un peut être négatif pour l'autre
- ce que tu veux "prendre" d'une école, tu peux le louper et faire n'importe quoi et finalement ça revient au pire, ça ne sera pas dû à telle ou telle école ou action qu'il faut faire ou outil mais juste parce que celui qui l'applique est une quiche.
- quand tu n'as pas de temps à perdre (quelle qu'en soit la raison) tu vas au plus rapide et tu n'en as rien à f**tre des autres façons de faire vu que tu perdrais du temps à les appliquer.
- quand tu es coincé dans une école tu crois (et là Ok c'est bien une croyance) que tout le reste est nul et que ya que TA façon de faire qui est La bonne, la seule la meilleure etc. (des gens comme cela existent aussi)

il faut de tout pour faire un monde.

Et pour ces diverses raisons seuls les gens pleins de bonne volonté et d'ouverture d'esprit peuvent unifier l'équitation !

Cependant, il est possible que tu sois dans la croyance en pensant forcément que le mors à été inventé pour exercer de la force sur le cheval
Greatuma
moi je pense au contraire que les premiers mors ont servi a maîtriser des chevaux à moitié sauvages (débuts de la domestication) pas forcément faciles ni formatés, pas encore castrés bref si les hommes préhistoriques ont inventé le chevestre et le mors (en bois de cervidé au début) c'est parce qu'ils y arrivaient mieux ainsi (à maîtriser le fougueux animal) !

Avant, on croyait que le sang était rouge, parce qu'on le voyait. Mais cela est devenu un fait SIMPLEMENT parce qu'on a réussi à le prouver et qu'on a jamais pu le voir d'une autre couleur.
mais on n'a jamais "cru" que la sang était rouge... Depuis l'époque où on était presque des singes on a toujours SU que le sang est rouge...

Ce qui peut être prouvé scientifiquement est un fait, le reste c'est de la croyance.
Voilà Lasbel, c'est ce que je voulais dire.

Donc si le cheval est bien dressé, qu'il répond simplement aux demandes tout en étant bien dans sa tête, alors ça prouve que la méthode utilisée fonctionne.
Ben, non justement, c'est pas une expérience scientifique pouvant être reproduite à l'identique, donc ça montre que la méthode fonctionne sur ce cheval-là, pratiquée par ce dresseur-là, dans cette optique-là, mais ça ne "prouve" rien. On peut dresser ainsi 50 chevaux ce sera toujours des chevaux différents, il va y en avoir une infime partie sur qui ça ne va pas marcher, si la méthode est pratiquée par qqn d'autre (ex = un particulier qui a fait 1 stage et veut appliquer la méthode Parelli) ça peut foirer.

Donc ce n'est pas croire en une école mais y adhérer.
voilà ce mot fait avancer la réflexion !

Fandada

Membre ELITE Or
  

Trust : 1703  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 24161
2 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 23h19

je n'ai pas suivi le débat, mais quand je disais que l'exemple n'est pas probant, c'est que dans ce cas la, tu n'a fait que remplacer une croyance par une autre, à la faveur d'une expérience unique et non reproductible

il n'est pas probant au sens scientifique et philosophique du terme
probant : qui prouve

une démarche intéressante serait de de décortiquer dans chaque manière d'aborder l'équitation ce qui relève de la croyance pure (on a toujours fait comme ça ) et ce qui relève de la réflexion (je fait comme ça parce que tout le monde peut constater ... )
ces choses n'étant pas forcément antinomiques par paire
genre mors/sans mors

on peut par exemple dire
dans telle École les chevaux se conduisent avec un mors, les chevaux ont toujours été monté avec un mors.
dans telle École, on laisse les chevaux au pré en groupe, parce que l'étude de comportement permet d'affirmer que les chevaux sont fait pour vivre dehors et en groupe.

et la, en décortiquant ce qui fondent les différentes équitation, on peut trouver ce qui relève de la croyance.

Happy-blonde

Membre VIP
   

Trust : 135  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 5479
1 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 16/01/2017 à 23h30

Je trouve la question très intéressante. Bon pour la partie philo j'en discuterais avec plaisir. Comme par exemple quand peux tu être sur de connaitre l'origine de ta croyance ? Et la on peut croiser avec la sociologie, on intègre tous un discours et un point de vue en fonction de sa position social, et de ses contacts sociaux mais la plupart des intégrations aux croyances que l'on fait son inconscient et influencer parfois par des choses anodines.

Bref passons. Ça fais bien longtemps que j'ai arrêter d'écouter les gens me dire que tel et tel méthodes est meilleure que l'autre. Chaque cheval et chaque individus est différent. Si l'on prend trois humains d'univers/cultures différents et qu'on les fait communiqué en triangle chacun aura sa façon propre d'interagir avec l'autre et donc chaque dialogue sera différent. Je pars du même principe avec les chevaux.

De ce point de vu la je suis une ovni et je considère qu'aucune méthode n'est valable sur tous les chevaux. Mon maître mot est de commencer par simple, confiance, confort et épurer. Apres j'ai un parcours particulier j'ai commencer par la rando jusqu'à mes 10 ans ou les parents m'ont inscrit dans une Ecurie française de cso puis à 17 ans je suis partie dans une Ecurie de Hunter pour en partir en 2012. De la j'ai monter en Finlande puis en France mais en dressage pur avec une coach allemande et maintenant je monte dressage pur et Hunter avec une coach danoise avec quelques intermèdes aux Pays-bas.

Au quotidien mon cheval est pied nu vu au pré en troupeau et fait du dressage pur, du travail à pied et de la rando. Ma demi pension fait du cso et avec moi dressage et Hunter et je m'occupe de chevaux d'amies que je travail à pied ou en dressage tous sont aux pré soient à la journée soit en demi journée. Pour tous ce petit monde je fais un joyeux mélanges de ce que j'ai appris. Je suis une scientifique de formation et de metier pour moi il n'y a que l'expérience et avec les chevaux les variables sont tellement nombreuses que seule la ligne directrice peut être valable à tous mais que le moyen d'y arriver doit être adapter.

À force de monter avec des gens de discipline, d'écoles et de techniques différentes je me suis rendu compte que tous avais des objectifs assez commun mais que leur façon de les exprimer et de les atteindre peuvent être complètement opposées. Mais les opposés ne sont pas l'un négatif l'autre positif juste différents. Beaucoup diabolise les méthodes germaniques combien les ont essayé avec des gens respectueux des chevaux et passionnés ? Beaucoup mettes sur un piédestal les méthodes éthologiques ( terme qui est un non sens) mais combien regarde à l'action du licol à noeud ou de la monte à crue.

L'équitation est avant tout un dialogue cavalier cheval et uniquement cela. Le cavalier doit savoir au mieux comment agi sont outil de traduction et l'utiliser pour avoir un dialogue sain dans la confiance le respect et le confort. Mais surtout et ce qui va suivre s'applique à tout dans la vie, il ne doit pas juger sans être mis à la place ou du moins compris la méthode et tester celle-ci. Juger c'est se positionner par rapport à la personne alors que l'on est pas dans ses baskets et comme tu dis il faut d'abord comprendrons ses croyances. Cela n'empêche pas de ne pas être d'accord mais cela implique de respecter l'avis de la personne en face d'argumenter échanger et s'ouvrir à d'autre possibilité ce qui laisse aussi plus facilement le champs libre à la personne en face de comprendre son point du vue sans l'obliger à y adhérer

Chika18

Membre VIP
   

Trust : 333  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 5086
2 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 17/01/2017 à 06h50


lasbel75 a écrit le 16/01/2017 à 13h08:
Ce qui peut être prouvé scientifiquement est un fait, le reste c'est de la croyance.


Je rebondis là-dessus, mais ça aussi c'est bel et bien une croyance. En science on ne dit jamais qu'une chose est vrai, simplement que l'on a PAS ENCORE prouvé qu'elle était fausse.

Pour l'idée de la croyance, je pense que votre débat avec tartine88 vient du fait qu'elle teste l'idée que la croyance est au centre de tout, alors que pour vous ce sont des données pratiques et circonstentielles qui sont le pilier principal.

En philosophie, il faut tout remettre en question ce qu'on croit vrai, ce qu'on croit faux, et toujours chercher plus loin, enfin ça c'est ma vérité, ce qu'on m'a toujours appris et ce que je juge vrai, il n'en reste pas moins que c'est ma croyance personnelle.

Pour l'auteur je dirais : finalement, le fait que la croyance est un pilier, ne serait-ce pas aussi une croyance ?

Pour moi et ce n'est que moins point de vue, le sujet de la croyance est trop peu pour expliquer tout cela. Les différentes écoles d'équitation peuvent venir de plusieurs pôles pour une personne.

Par exemple, pour moi, mon choix dépend : de mes croyances, et de mes envies (objectif, le temps que je souhaite y passer...)

Bon je m'arrête là mais la philo n'a jamais de vérité alors en chercher une nous prendrais toute une vie.

Édité par chika18 le 17-01-2017 à 15h23



Zelidia

Expert
   

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 529
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 17/01/2017 à 07h40

Je vais résumer mon point de vue : je ne crois que ce que je vois. Entendez par là que mon opinion découle du fait de mon observation en fonction de chaque cas (cheval) différent. Ce qui peut être une solution standard pour les uns ne sera pas forcément la solution pour l'exception ou une minorité. La croyance dans cette hypothèse est muable. Ce qui fait que l'on ne reste pas figé dans l'une ou l'autre vue de l'esprit ni dans telle ou telle école. Une méthode peut être applicable ou non alors qu'une autre amènera à un résultat. Substituer l'observation à la croyance primaire libère mais aussi faut-il être capable de synthèse pour intégrer l'évolution. On a affaire à un être vivant aux réactons multiples. A cela on doit considérer des réponses multiples. Observation et raisonnement par opposition à la croyance rigide.

Tartine88

Membre ELITE Argent
  

Trust : 1994  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8959
0 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 17/01/2017 à 12h55

Bonjour à tous ! Je ne peux malheureusement pas répondre à tout le monde parce qu'évidemment, il y aurait trop de choses sur lesquelles rebondir, et je n'en firais pas (et puis j'ai pas le temps non plus). Merci à tous pour vos réactions, qu'elles soient positives ou négatives d'ailleurs. C'est une discussion qu'il faut amener quelque part, mais en philosophie, ce quelque part n'est rien d'autre qu'une autre question !

Je rebondis juste sur le fait que mon test de mettre la croyance au centre de tout, c'est une croyance personnelle. Je ne dis pas que c'est vraie ou que c'est faux. J'expérimente. Je me rends compte peu à peu que ma croyance que "la croyance est au centre de tout" n'est peut être pas vrai.

J'ai lu toutes vos remarques de façon approndie et sérieuse parce qu'après tout, c'est de la philosophie. Certains sont plus sceptiques que d'autres parce que certains ont une croyance et une réalité différente de la mienne (et ça, c'est hyper intéressant !).

Moi je ne me positionne pas par rapport aux écoles et aux méthodes, parce que j'en ai connu beaucoup, en passant par les méthodes américaines, anglaises, allemandes, par les méthodes et "croyances" de différents clubs français, et je pense que je ne connais encore rien pour pouvoir en parler de façon technique et de trancher.

Tout comme je ne peux pas dire que mes croyances sont justes, parce que c'est personnel. Je suis contente d'avoir lu plusieurs fois qu'on ne pouvait pas parler de croyance à grande échelle parce que les croyances sont personnelles et individuelles.

Je pense cependant encore essentiel de se questionnement sur le pourquoi du comment on fait ça, on utilise telle chose, on pratique telle équitation, dans telle école avec telle méthode. ça permet au cavalier de se connaitre et de bien choisir ses objectifs. Quand on sait d'où l'on vient et qu'on apprend à se connaitre soit même, on sait alors finalement où l'on va ;)

Vieuxtruc

Expert
   

Trust : 220  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 586
2 j'aime    
Réconcilier les différentes écoles équestres.
Posté le 19/01/2017 à 09h25

Le sujet est difficile parce que croire revient à accorder une confiance absolue à celui qui enseigne. De fait chacun a passé entre les mains de personnes qui ont construit la croyance alors même que celui qui était récepteur ne pouvait juger. Comme tout ce qui est dit est sujet à interprétation, en fonction d'une sensibilité qui elle aussi est acquise le même enseignement avec les mêmes mots peut donner lieu à des croyances diverses, sinon opposées. (Voir les religions). Donc croire en une école en équitation, serait, à mon avis se priver de beaucoup de choses. Ne pas croire,en expérimentant, peut aussi mener à des prises de positions arrêtées. Ne pas croire est possible, mais rejette l'individu dans la recherche d'une croyance. Suivre toutes les écoles dans cette recherche est impossible parce qu'une vie entière ne suffirait pas à faire le tour de tout ce qui peut être enseigné.Je me permets aux vues de ce qui précède de dire que chacun doit se forger une croyance personnelle et dans l'esprit de tolérance enseigné par Voltaire respecter les croyances des autres. Si l'équitation était une science il serait facile de démontrer la chose juste et il ne serait plus question de croire, mais de savoir. L'équitation est un art qui met en présence 2 individus antagonistes de naissance qui doivent trouver les compromis acceptables pour les 2, et lorsqu'on change de monture ou que l'on a été malade gravement, la façon de voir les choses peut changer et la croyance évoluer. Croire est un fait pour des sujets relativement abstraits comme l'usage du mors qui en soit est parfaitement concret en temps qu'artefact mais qui résulte d'une démarche intellectuelle. Il est donc parfaitement impossible de réconcillier les différentes écoles qui ont le même but final, celui de contrôler le cheval.
Page(s) : 1 2
Réconcilier les différentes écoles équestres.
 Répondre au sujet