Perso, je pense que les deux ont le même effet...néfaste, et donc que les deux sont à proscrire, mais vous l'aurez compris, je crois !
Lorsque l'on comprend le fonctionnement respiratoire du cheval et l'action du mors, le résultat parle de lui même (enfin pour ma part en tous cas !)
L'action correcte de la main par le mors devrait être dans la direction des oreilles, pour agir sur la commissure des lèvres du cheval...c'est alors la meilleure action possible pour préserver la bouche de son cheval.
Car on se pose rarement (voir jamais !) la question des conséquences de nos actions de main maladroites sur la petite bouche si sensible et fragile de nos chers chevaux...
Lorsqu'on agit, à tort, par action vers le bas (mains très basses !), le mors se brise et vient à la fois écraser la langue (organe hypersensible) et frapper contre le palet...très douloureux pour le cheval.
Celui ci a donc besoin d'ouvrir la bouche pour soulager sa douleur.
S'il est contraint par une muserolle (combinée ou croisée)...imaginez !!!
Ayant excessivement mal, il cherche à se dégager en levant la tête ou en la secouant, en se crispant à outrance...en piétinnant...s'excitant...Le cavalier pour sa part, ne comprenant pas la réaction (au demeurant légitime) du cheval, va baisser encore davantage ses mains...cercle vicieux !!!
Voici les illustrations:
De plus, comment un cheval pourrait décontracter sa machoire, c'est à dire OUVRIR la bouche et déglutir, s'il est enfermé par une muserolle ???
Puis autre problème ! Dans l'effort, le cheval a besoin d'inspirer plus profondément (comme tout sportif dans l'effort !). Pour cela, il utilise classiquement les voies nasales, mais peut aussi avoir besoin d'ouvrir la bouche pour aspirer l'air.
Par une muserolle, au contraire, les voies respiratoires sont écrasées , la bouche étant prisonnière...le cheval, en plein effort, étouffe... cela correspond pour lui à respirer par une paille !
Voici par exemple, une illustration d'une muserolle combinée, asphyxiant totalement ce pauvre cheval qui a sans doute beaucoup de mal à respirer pendant l'effort:
Aussi par le schéma suivant, vous verrez qu'il s'agit d'un cercle vicieux encore une fois !
En effet, le cheval ayant besoin d'air, il cherche naturellement à ouvrir la bouche...MAIS en écartant le plus qu'il peut les machoires, il renforce malgré lui encore davantage l'effet de la muserolle sur les nazeaux qui se trouvent encore plus comprimés, et il peut encore moins trouver l'air dont il a besoin !...
Donc plus il cherche à ouvrir la bouche, plus la muserolle écrase les nazeaux, et plus il cherche l'air en ouvrant la bouche !!!
Et pour finir, dans les cas les plus extrêmes (mais ça vaut peut être le coup de regarder quand même !)...
Lorsque l'action de main se veut sévère et très incorrecte, et que la bouche du cheval est prisonnière d'une muserolle, l'os des barres arrive même à être entamé par les chocs répétés du mors (le cheval ne pouvant compenser par l'ouverture de la bouche !)
Flèche bleue:
Alors voici mon avis, chacun est libre de monter son cheval comme il l'entend biensur !!! mais ça vaut le coup d'y réfléchir...vous ne croyez pas ???
Et puis la question qu'il faut peut être se poser, c'est POURQUOI UNE MUSEROLLE ???
Les effets négatifs sont évidents (pour ma part en tous cas !), mais quelles sont les effets positifs ??? Quel est le but util d'une muserolle ?
Pourquoi vouloir enfermer son cheval par une muserolle ?