Bon alors, résumé de ma séance d'hier, si on peut appeler ça une "séance"... Non mais je me suis éclatée, voyons, j'ai fais un nouveau jeu avec Titi : cache-cache !
Sauf que je jouais toute seule.
J'appellerai plutôt ça le parcours du combattant, m'enfin bref
Rien que pour y aller, c'était long. Je suis partie à 17h en vélo, comme d'habitude, sauf que le club du coin faisait des exercices dans le chemin habituel, donc pour ne pas déranger sachant qu'ils galopent ensuite, je suis passé par la route. Vingt minutes de montée en plein soleil, j'aurais été un steak, je ne serais même plus mangeable [pour preuve, les neurones de l'humour se sont désactivés]
Bon, je savais
pertinemment que les dadous avaient été changés de place, mais comme le steak cuit à point que j'étais, je suis allé directement au dernier pré. Il était vide, mais bon, je me suis dis : "
Tant pis, suffit que je le traverse et je suis à la maison. J'aurais plus qu'à demander où ils sont ! ".
Toute ignorante que je suis, je grimpe le pré, en sort, pour me retrouver... Face à un pré de vaches, fraîchement clôturé. Mais c'est qu'ils sont farceurs dans c'pays !
Non, sur le coup, j'ai pas rit. Je redescends donc touut le pré, je reprends mon vélo, repart dans le chemin pour aller à l'autre pré et rejoindre la maison par là, cent mètres plus loin. Cette fois-ci, pas d'encombre, mais trop de montée tue la montée, et parfois je me dis que la montagne c'est pas si top que ça
Pour vous mettre la petite anecdote de mon état de fatigue et mon cerveau qui carburait à la vitesse d'une limace tétraplégique : je passe devant la fenêtre des boxes, et j'entends qu'on m'appelle. Je lance : "Oui ?", et ne comprends rien à la réponse. Bon, je fais le tour pour rentrer dans l'écurie et... Ah oui, non, ce sont les lamas qui couinent. Me suis sentie bien seule :c4
Bref. Je repars vers la maison, complètement hors service, les chiens sont là et... personne. Quitte à me répéter : mais c'est qu'ils sont farceurs dans c'pays !
Bon, tant pis, je me dis qu'ils ont dû placer les chevaux à l'ombre donc dans le pré dans la forêt. J'ai quoi ? 500mètres de montée à faire. Les chiens m'accompagnent, au moins j'ai un peu de compagnie durant mon dur labeur
Par contre j'ai le "malheur" de croiser une petite mamie très gentille mais terriblement bavarde (et qui ne comprends pas forcément très bien) : donc bon, je vais pas faire la mal élevée, puis tant qu'à faire je lui demande si elle a pas vu où ils avaient placés les chevaux entre deux monologues sur ses chats. Elle comprenait pas, je finis par abandonner, elle me dit de ne pas aller dans la forêt, essaie de me retenir cinq bonnes minutes parce que "
On sait jamais que vous vous perdiez, c'est la forêt !". Oui, la forêt que je connais depuis un an, c'est gentil Madame
Je finis par repartir avec les chiens, et là par contre, c'était un peu le moment fun : on était en mode sioux pour traquer d'éventuelles traces de sabots qui iraient jusqu'au pré, et quand j'en ai vu des bien fraîches, j'étais... comme ce smiley
Je retrouve une nouvelle énergie, je tourne jusqu'au pré et...
Quand je vous dis que ce sont des marrants dans c'pays !
Pas de chevaux, même pas de clôtures, et des traces de sabots qui continuent dans le chemin, donc seulement des traces de balade.
Je vous passe le chemin du retour, avec le petit sprint que j'ai fais en voyant que la mamie était rentrée (mesure de précaution), retour à la maison pour aller rechercher mon vélo au fond du fin fond du fin fond du pré, et je croise finalement la proprio qui était revenue pendant que je m'amusais à me dessécher (c'est hyper drôle, surtout quand t'as pas de bouteille d'eau
). Bon, j'ai finalement appris que si j'aurais fait deux cent mètres de plus en vélo dès le début, je serais tombé sur les dadous
"
Bon, bah tant pis, tant que je suis là je vais au moins aller la voir. Je vais reprendre mon vélo pis je rapporterai le licol demain, par contre avec ma poisse, ça m'étonnerait pas que je crève "
...
Hin hin hin, mais c'est génial ça dites donc ! Je suis presque devin !
J'ai pas crevé, j'ai déraillé au bout de deux mètres. Et comme je suis une quiche en vélo, je savais pas remettre la chaîne...
J'ai bien galéré, j'avais les mains noires, mais je finis par remettre le bidule correct, au moment où un type en quad s'arrête à côté de moi et me demande si j'ai besoin d'aide. Très sûre de moi, je lance : "
Non, non, c'est bon, merci ! "
Trois secondes plus tard, je finis presque par terre parce que mon vélo bloque complètement. Et naturellement, le type en quad est partit
Je finis la centaine de mètres à pieds parce que j'ai la flemme, il est déjà 19h15 alors que je suis partie deux heures plus tôt. Une Toutsy ultra-excitée qui galope le long de la barrière puis revient puis repart puis revient puis repart, en hennissant du genre : "
Bon, t'arrives ou j'attends le déluge ?"
Naturellement, j'avais oublié le produit à mouche, et Louloute a très vite compris que je faisais office de tapette/grattoir (un nouveau prototype, vachement efficace mais assez épuisant) : je me suis retrouvée avec une jument qui me donnait des coups de nez dans la main avant de me montrer où ça grattait, et ce, toutes les cinq secondes
Je la sentais super active, la prochaine sortie va être sympa
Bon, les taons l'énervaient beaucoup, elle se défoulait sur ses pauvres compagnons de pré (dont un jeune percheron qui revient à chaque fois. Psychopathe
). Donc après la séance de "Je-te-montre-où-ça-gratte-et-tu-grattes", j'ai put faire un peu de stick to me dans le pré, une jument ultra-vive et qui partait au quart de tour
Bon, je lui ai demandé plusieurs reculé à la voix, et madame m'a ajouté un pas en avant au début à chaque fois (sauf le dernier, nickel, 5-6 pas en arrière bien droit
).
Ensuite, j'ai dû partir parce que mon père m'attendait trois kilomètres plus bas, sur la route, moi et mon vélo défaillant. J'ai mis cinq minutes à me résigner à partir parce que Louloute me faisait les yeux doux
Et pour l'anecdote de fin, je me suis donc tapé trois kilomètres, mon vélo à la main, pour que mon père me dise : "
Le truc qui est redescendu vers la chaîne, là, c'est tout à fait normal, c'est le dérailleur et il remonte quand tu dérailles. C'est son principe. Et c'était tout bon, fallait juste faire tourner une fois les pédales à la main."
...
Qu'Est-ce que je disais déjà ? Ah oui...
Mais c'est qu'ils sont drôles dans c'pays !
Pour vous montrer que la morue était super pot de colle
Désolée pour la dose de photos et le pavé