Quand un cheval pète un plomb news p4 24/10/14
Posté le 30/09/2014 à 12h48
Hello CA,
mésaventure pour moi hier à cheval.
Je pose le contexte: je monte actuellement la jument d'une amie: une selle français de 7 ans, afin de lui rendre service car elle ne peut venir qu'une fois par semaine.
Cette jument est assez bien avancée dans le travail malgré son âge: a tourné jusqu'à 115 en CSO mais arret du saut depuis 1 an, en apprentissage de la basse école en dressage.
Cette année, avec sa proprio, elle n'a fait quasi que du dressage à assez bon niveau donc elle s'est prise une masse de muscle très importante. (ça m'a choqué car ça faisait un an que je n'avais pas vu la jument).
La jument est tout le temps monté en bride.
De plus, c'est une jument très stressée mais qui n'explosera jamais. Elle garde tout à l'intérieur se qui fait qu'elle se contracte et se tétanise très facilement. Elle a donc développé de la myosite chronique, et peut faire des coups de sang à tout moment.
La jument est passée de 100¨% box à 100% pré depuis un mois et tout se passe pour le mieux.
Je la monte donc depuis 1 mois environ régulièrement.
Vendredi, ma soeur a ressauté avec en filet simple et la jument était très bien, malgré qu'elle soit un peu sous pression.
Ma coach a bien cernée la bête et veut que la jument se détende et se délie. Elle souhaite qu'elle puisse s'étendre, relachée la pression qui est quasi permanente dés qu'on l'à en bride car la jument n'arrive pas à se relachée dans son corps au boulot.
Bref, vendredi la jument repasse bien devant les jambes au galop et n'a pas son galop piqué de d'habitude, s'étend vraiment vers le bas et s'éclate à ressauter un peu. Bref, tout bénef' pour elle.
Hier, je décidé donc de la rebosser en mors simple afin qu'elle puisse s'étendre convenablement et repasser dans un rythme un peu plus soutenue.
Mais elle a littéralement pété les plombs.
Déjà en début de séances, impossible de faire de transitions descendantes pas/arrêt ou trot/pas sans obliger d'avoir une main dure limite avec un demi arret. La jument était complètement branchée et ne répondait à aucune demande.
Je décide après quelques tours au trot et voyant que le problème persiste de faire des arrêts toutes les 4/5 foulées du pas afin qu'elle assimile mes demandes qui devenaient de plus en plus douce. Peu à peu, mes demandes deviennent de plus en plus moelleuses et la jument répond mieux.
Mais je la sens toujours très tendue, prête à vouloir partir fort vers l'avant au moindre pression de mollet et qui a encore un contact avec le mors difficile.
Je reprends le trot et là, c'est la cata.
Elle part comme une furie galop pleine balle, le cheval complètement paniquée qui ne répond plus à rien.
Je tente de plier la tête vers la droite donc vers l'intérieur de la carrière afin de tenter un arrêt d'urgence, mais rien à faire. Plus j'agissais la haut et plus elle paniquait.
Je n'osais pas tourné car à la vitesse où on était, et avec la carrière un peu profonde on allait se faucher. Je pouvais pas m'arrêter face à la barrière de peur que la jument saute, car elle est du genre à sauter les clotures du pré à 1.30m.
Bref, au bout d'au moins 20 tours la jument galope toujours aussi vite et n'a pas l'air de fatiguer. On arrivera finalement à s'arrêter car elle finit par se faucher de l'arrière main dans un tournant se qui l'a ralentit. Je finis par la passé à l'arrêt.
J'en descend car je suis un peu sur le coup d'adrénaline, et la jument essaie de me tirer les rênes pour repartir de plus belle. Je lui sonne la tronche et marche au moins 4/5 tours à pied pour redescendre la pressions (aussi bien la mienne que la sienne). La jument est pire qu'en eau: elle est mousseuse de partout telle un coup de sang.
Son rythme respiratoire diminue, la jument redevient calme et je remonte dessus pour tenter de finir sur quelque chose de mieux et de plus zen. Au pas, elle est tendue. Je fais pas mal de flexions d'encolure afin qu'elle me donne sa bouche, et qu'elle s'étende vers le bas. Elle se cale au pas donc je prend le trot sur un cercle à main gauche pour tenter les même exos que précédemment. Et rebelotte, elle repart de plus belle galop pleine bille. Etant plus maniable à gauche, je réussi à amener le bout du nez fort vers l'intérieur et la repasse au pas. Et au pas je fais une grosse flexion à l'intérieur pour lui montrer qu'elle doit être maniable et donner sa bouche.
Je sens encore la jument complètement paniquée et prête à repartir telle une bombe à retardement. Jamais vu un cheval dans un tel état de stresse.
Je décide de descendre car elle est complètement déconnectée de ce qu'il se passe autour d'elle, et souhaite fuir à tout prix. De plus, elle tellement transpirante que j'ai peur qu'elle me déclenche une myosite. Je vois que cela n'aboutira à rien aujourd'hui. Je douche en entier, donne à manger. La pression redescend et je la remet au pré.
J'en parle de suite à ma coach. On pense surement au fait qu'elle a du se sentir plus libre qu'en bride et en a un peu profité. De même, elle semble tellement crispée au boulot à chaque séance qu'elle aurait pétée pour de bon son trop plein de stress et aurait paniqué de sentir qu'elle ait fait une connerie: à savoir embarquer à ce point. De plus, on a pas écarté un mal physique car elle est bourrée d'arthrose au dos donc n'est t'elle pas criblée de douleur en ce moment.
Voilà, j'avais déjà eu affaire à des chevaux un peu concons qui pètent en l'air par trop plein d'énergie, mais pas complètement déconnectée comme elle, en panique à ce point.
Et vous, cela vous est-il arrivée? Comment avez vous géré le truc durant ce moment de panique sachant que la jument même en étant à pied était décidé à fuir et ne répondait de rien?
Comment avez vous abordé les séances suivantes?
Ma soeur la remonte aujourd'hui, on pense refaire une détente cool sans trop bosser, juste histoire qu'elle voit qu'on peut la monter sans forcément travailler fort. Bien entendu on remettra la bride afin d'éviter un nouvel incident comme hier. Et on verra si notre coach peut venir voir la séance pour tenter de déceler le problème car je n'arrive pas à trouver l'élément déclencheur de sa panique d'hier.
(Désolé du pavé)