Les machos de l'équitation

hypepony a écrit le 28/10/2014 à 10h08: Eh bien moi, je revendique "mon cheval de Barbie"... C'est mon loisir, je suis propriétaire depuis 30 ans et je n'ai donc pas de leçons particulières à apprendre sur l'éducation... Mon cheval, je le papouille, je lui donne des carottes pour le plaisir (et non pas seulement pour récompenser), je passe des heures à le brosser avec une multitude de brosses, j'ai un budget équipement rien que pour lui... Je me fais déjà assez... comment dire pour rester polie... je passe déjà assez de mauvais moments à mon boulot, du stress en veux tu en voilà etc. si pour à l'écurie, il faut que je me transforme en général en chef à houspiller mon poney parce qu'il a osé bouger une oreille et lui refuser une carotte sous prétexte de le "pourrir"... ben c'est pas la peine, autant faire du tricot... PS : si vous avez lu mon message en haut de cette page, vous savez que je n'ai aucun soucis d'autorité avec mes chevaux tout en les traitant en chevaux de Barbie...

Traiter son cheval comme tel n'est pas un problème en soit, je ne pense pas que ce soit le souci exposé comme certaines le comprennent en fait... Mais que certains de ces petits bouts de femme qui traitent leur chevaux ainsi ne sont malheureusement pas capables de hausser le ton et d'intervenir comme il se doit lorsque leurs montures testent leurs limites et se permettent des gestes et réactions qu'il ne faut surtout pas laisser passer et corriger.

Mais il y a aussi des cavaliers/cavalières qui ne passent pas des heures à lustrer la robe de leurs poneys et qui se retrouvent tout aussi dépassés.

Tout est une question d'autorité, pas de mode de vie. Et, très généralement, le peu d'hommes qu'on rencontre dans le milieu ne sont pas des bisounours, parce qu'ils aiment les chevaux mais le contact avec ces dernier n'est clairement pas le même que celui que les femmes entretiennent. Nous les filles, de manière plus répandue que chez la gente masculine, la relation avec l'animal est privilégiée au travail avec celui-ci. L'homme est plus attiré par l'équitation en elle-même.

En somme, moins de débordements avec nos chers messieurs et des statistiques féminins plutôt élevés qui débouchent sur des caricatures et des généralités.

fanel a écrit le 28/10/2014 à 10h36: Traiter son cheval comme tel n'est pas un problème en soit, je ne pense pas que ce soit le souci exposé comme certaines le comprennent en fait... Mais que certains de ces petits bouts de femme qui traitent leur chevaux ainsi ne sont malheureusement pas capables de hausser le ton et d'intervenir comme il se doit lorsque leurs montures testent leurs limites et se permettent des gestes et réactions qu'il ne faut surtout pas laisser passer et corriger. Mais il y a aussi des cavaliers/cavalières qui ne passent pas des heures à lustrer la robe de leurs poneys et qui se retrouvent tout aussi dépassés. Tout est une question d'autorité, pas de mode de vie. Et, très généralement, le peu d'hommes qu'on rencontre dans le milieu ne sont pas des bisounours, parce qu'ils aiment les chevaux mais le contact avec ces dernier n'est clairement pas le même que celui que les femmes entretiennent. Nous les filles, de manière plus répandue que chez la gente masculine, la relation avec l'animal est privilégiée au travail avec celui-ci. L'homme est plus attiré par l'équitation en elle-même. En somme, moins de débordements avec nos chers messieurs et des statistiques féminins plutôt élevés qui débouchent sur des caricatures et des généralités.

C'est exactement ça... tu résumes mieux le fond de ma pensée...

Peu importe la façon dont on appréhende le cheval, le principal, c'est qu'il soit respecté en tant que cheval et qu'il nous respecte en tant qu'humain...

Après, je ne sais pas comment moi je fais... ça doit être naturel chez moi... je ne suis jamais débordée mais peut être qu'inconsciemment, je sais me faire respecter au quotidien sans avoir à élever le ton ni à frapper...
Parfois, il suffit de petits gestes et de petits riens accumulés qui font que tout se passe bien...

xinou a écrit le 28/10/2014 à 10h32: Et c'est sur que dans cet échantillon d'équitationneurs de "haut niveau", y a pas beaucoup de neuneu, et ça tant niveau mec que niveau fille.

ça, c'est bien vrai ! c'est fou comme le milieu est plein de "bas de plafond". Super cavaliers, super connaisseurs des chevaux, mais alors sorti de là, mon Dieu ! C'est d'ailleurs en partie ce qui explique qu'ils aient tant de mal à surmonter la crise économique.

Il faut relativiser les propos de chacun je pense...

Le _passager, vous avez fait pile poil ce que tous les mecs de l'équitation font avec une nana...Toutes ici on a dû entendre "ah bah encore un cheval de fille, ou une jument de fille"...Sans même ni connaître nos pratiques, ni nos chevaux...

J'en ai 3 à la maison, 3 totalement différents...J'ai un rapport avec chacun totalement différent mais je n'hésite pas si il le faut à faire rappeler où est ma place et comme eux lorsqu'ils sont ensemble, je n'hésite pas à "taper" ou corriger si il le faut.

En ce moment la pouliche (de 4 ans) copie tous ces copains...Elle a été en pension à côté d'un hongre qui mordillait tout le monde, elle l'a copié et j'ai passé 1 bonne demie-heure à lui faire comprendre que mordiller mon blouson c'était une petite pichenette sur le nez et un gros non...(et vu sa sensibilité une pichenette suffit )


Et pour la petite histoire, les "chevaux d"hommes" pour moi ce sont surtout et souvent des chevaux lobotomisés, blasés, robotisés...J'avais un ami qui rentrait dans le box de sa juju, la brossait une seconde et demie, hop, lui foutait la selle sur le dos, le filet, hop et 2 min après, il était déjà à cheval...La jument ne bougeait jamais, ne se plaignait jamais, ne montrait aucun signe de vie en gros...

Maiiiis malheureusement, quand il a eu la bonne idée de s'acheter une jeune, (anglo de surcroît mouahaha ) il a vu que ses méthodes ne fonctionnaient pas...
Qu'il fallait l'apprivoiser, prendre son temps et lorsqu'il s'énervait, bizarrement, la jument se braquait définitivement...

Alors je ne vais certainement pas mettre tous les hommes dans le même sac ! D'ailleurs dans mon premier post je dis bien que j'avais totale confiance en mon transporteur et en ma juju puisque je les ai laissé tous les deux se débrouiller et qu'ils s'entendent très bien.

Mais je n'y mets pas non plus toutes les femmes comme des donneuses de bisous où tout le monde il est beau blablabla...


Par contre, il est vrai que toute cavalière aura dans sa vie des réflexions machistes ! A contrario, les hommes ne sont pas trop embêtés par des remarques féministes il me semble...

le_passager a écrit le 28/10/2014 à 07h41: N'empêche que pour l'instant j'ai pas eu l'occasion de croiser un "cheval de gars qui s'est fait dépasser" ... mais ça viendra sans doute.

C'est pas faux ce que tu dis dans le fond.

J'assume mon côté Barbie.
C'est pour ça que je ne voudrais jamais avoir un entier. J'ai toujours détester ce rapport de force avec eux pour qu'ils nous respectent. Après, je l'ai vécu, pour ma bonne expérience, et pour me rendre compte de beaucoup de chose au pays des bisounours. La seule fois où j'ai du toiser un cheval à coup de longe sur le pif sans ménagements, c'était un bel entier. Je me suis surprise moi même.
Un cheval que j'adorais beaucoup par la suite, mais que j'aurai pas pu garder entier. Ça me saoulait de devoir toujours le tenir à distance, et rien lui laisser passer. J'avais l'impression de le persécuter. Mon côté fille quoi
Pareil pour les soins compliqués, j'ai toujours du mal à les faire. Je prend vraiment sur moi. Je les confie à mon homme. Plus brut de pomme

Ce qui m'énerve en faite, c'est que du coup, vous dites qu'un cheval est con si il appartient à un homme.
Et si ce même cheval appartiendrait à un fille, vous direz qu'il est mal élevé et pourri gâté.
Par exemple, le voisin de boxe de mon cheval refusait qu'on rentre dans son boxe. Il montrait les fesses, levait les postérieurs et montrait les dents.
C'est déjà arrivé que son propriétaire reparte bredouille chez lui sans le monter car il n'arrivait pas à rentrer dans son box.
On dit quoi de se cheval ?
Et si il appartiendrait à une fille, plus patiente et douce, peut être qu'il aurait été différent ...

Je me dis aussi que si je peux mon petit Bandit avec une cordelette aux trois allures et l'emmener au pré avec juste une corde, c'est qu'il me respecte.
Alors quand j'entend mon homme dire qu'il est pourri gâté et mal élevé, il m'énerve. Je suis juste gaga de mon cheval, c'est vrai.
Mon MF dit aussi que c'est un cheval de fille

c'est vrai qu'il y a certains chevaux de femme qui sont totalement irrespectueux ,a force de tout leurs céder......ils deviennent très désagréable

d'ailleurs quand j'achète un cheval je fais en sorte qu'il soit monté par hommes et femmes ou que hommes

mais jamais de jamais je prendrais un cheval monté que par une femme

Ce qui est "drôle", c'est qu'au final ce qui ressort de ce poste c'est qu'on oppose d'un côté l'autorité violente (caractéristique d'hommes et de femmes qui en "ont" et implicitement "qui s'y connaissent") et la permissivité la plus total (caractéristique de femmes faibles qui ne savent pas bien s'y prendre).

Dieu soit loué, il y a d'autres façons d'envisager nos rapports avec le vivant que nous fréquentons

Est-ce que justement le cheval ne serait-il pas perçu de manière différente par les hommes que par les femmes?

Les hommes l'utiliseraient comme un moyen de pratiquer un sport au même titre que leur vélo, la raquette de paddel ou les skis et les femmes comme le cheval de Barbie-thérapie et je monte parce que j'en ai envie?

Il faut reconnaître qu'un cheval n'est pas un poisson rouge et se laisser dépasser peut quand même être dangeureux (et pas seulement neuneu).

reelespoir a écrit le 28/10/2014 à 09h56: Tes "conseils" tu peux les garder pour toi! :)

Toi tu t'es levée du pied gauche

noblets a écrit le 28/10/2014 à 11h30: d'ailleurs quand j'achète un cheval je fais en sorte qu'il soit monté par hommes et femmes ou que hommes mais jamais de jamais je prendrais un cheval monté que par une femme

Moui, pourquoi pas... m'enfin c'est quand même passer à côté de plein de bons chevaux pas mal éduqués pour autant ! (ceci dit, vu l'état actuel du marché, faut bien trouver des critères de tri hein xD)

frenchdistrict a écrit le 28/10/2014 à 11h31: Ce qui est "drôle", c'est qu'au final ce qui ressort de ce poste c'est qu'on oppose d'un côté l'autorité violente (caractéristique d'hommes et de femmes qui en "ont" et implicitement "qui s'y connaissent") et la permissivité la plus total (caractéristique de femmes faibles qui ne savent pas bien s'y prendre). Dieu soit loué, il y a d'autres façons d'envisager nos rapports avec le vivant que nous fréquentons

Je ne me range dans aucune de ces deux catégories.
Je m'occupe de mon cheval ( qu'on dit cheval de mec car grand et quand même puissant ), je lii donne des friandises lorsqu'il les mérite et si j'ai envie, le lui dis quand c'est bien et je lui dis quand c'est mal et j'utilise aussi bien la cravache que les caresses. C'est comme n'importe quelle éducation

ladygodiva a écrit le 28/10/2014 à 12h21: Je ne me range dans aucune de ces deux catégories. Je m'occupe de mon cheval ( qu'on dit cheval de mec car grand et quand même puissant ), je lii donne des friandises lorsqu'il les mérite et si j'ai envie, le lui dis quand c'est bien et je lui dis quand c'est mal et j'utilise aussi bien la cravache que les caresses. C'est comme n'importe quelle éducation

+1000000000

J'ai trois loulous à la maison avec des caractères totalement différents : un shet (4 ans) un anglo arabe/SBS (20 ans) et un PSAR.(2 ans aheté à 13 mois pas manipulé)

Tous les trois sont très respectueux, très doux et très câlins tout en gardant chacun leur caractère.

J'ai un peu galéré avec mon gros au début : cheval complètement fermé, autiste, qui était très violent monté.
Il avait pris l'habitude de virer son cavalier.

ET pourtant, c'était un cheval d'homme mais c'est un cheval qui ne lâche rien quand on utilise la force et la violence, qui te dit merde proprement si tu ne lui dis pas S'il vous plaît".
D'ailleurs, il ne se laisse toujours pas approcher par un homme.

Par contre,c'est comme pour les gamins, quand c'est non c'est non et s'il faut y passer 3 heures, (bon j'exagère) je ne lâche rien ! Dans le pire des cas, je compose pour arriver à mes fins.
Et grosse récompense si c'est bien : Un "c'est bien", une gentille caresse et pas des tapes de gros bourrin sur l'encolure comme on le voit souvent.

ladygodiva a écrit le 28/10/2014 à 12h21: Je ne me range dans aucune de ces deux catégories. Je m'occupe de mon cheval ( qu'on dit cheval de mec car grand et quand même puissant ), je lii donne des friandises lorsqu'il les mérite et si j'ai envie, le lui dis quand c'est bien et je lui dis quand c'est mal et j'utilise aussi bien la cravache que les caresses. C'est comme n'importe quelle éducation

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J'ai trois loulous à la maison avec des caractères totalement différents : un shet (4 ans) un anglo arabe/SBS (20 ans) et un PSAR.(2 ans aheté à 13 mois pas manipulé)

Tous les trois sont très respectueux, très doux et très câlins tout en gardant chacun leur caractère.

J'ai un peu galéré avec mon gros au début : cheval complètement fermé, autiste, qui était très violent monté.
Il avait pris l'habitude de virer son cavalier.

ET pourtant, c'était un cheval d'homme mais c'est un cheval qui ne lâche rien quand on utilise la force et la violence, qui te dit merde proprement si tu ne lui dis pas S'il vous plaît".
D'ailleurs, il ne se laisse toujours pas approcher par un homme.

Par contre,c'est comme pour les gamins, quand c'est non c'est non et s'il faut y passer 3 heures, (bon j'exagère) je ne lâche rien ! Dans le pire des cas, je compose pour arriver à mes fins.
Et grosse récompense si c'est bien : Un "c'est bien", une gentille caresse et pas des tapes de gros bourrin sur l'encolure comme on le voit souvent.

Mon sentiment sur le sujet, c'est que au delas du cliché "cheval de fille ou de mec" , il y a 2 mondes qui s'opposent :
d'un coté les Pros et les amateurs "eclairés" , qui naviguent dans le milieu depuis pas mal de temps, multiplie les expériences , ont monté des dizaines de chevaux différents et ont un vécu equestre riche .
et de l'autre bcp d'amateurs, qui vivent un peu au pays des bisounours, qui n'ont qu'une experience reduite et unique des chevaux (souvent 1 seul) , et sont a des kms de certaines réalités du monde équestre . (Ce sont ces mêmes personnes qui viennent demander conseil sur le forum, en ayant une idée deja préconçue de la réponse qu'ils veulent entendre, et qui s'offusquent de suite lorsqu'on leur ouvre les yeux sur la réalité des choses ...)

Je ne pense pas que les chevaux (pour la plupart des entiers en plus ) , de Penelope, Eugenie ou Meredith soient ce que l'on appelle des "chevaux de fille" .

Mais il y a bcp trop de gens qui se lancent dans des choses (acheter un cheval et se debrouiller seuls) dont ils ne mesurent pas la portée , sans savoir ce que cela implique, sans etre conscient qu'ils n'ont pas le niveau pour.

Un cheval n'est pas un hamster, lapin ou velo. Ca parait logique , mais apparemment ça ne l'est pas tant que ça ...

le_passager a écrit le 28/10/2014 à 08h31: On devient complice avec son cheval en lui accordant de bons soins et sa place de cheval. Ça vaut pour tous les animaux et surtout les animaux de compagnie. A force de "gentillesse" on les dénature totalement et on les rend totalement dépendants, idiots et parfois dangereux. Quant aux enfants j'en ai trois, j'en encadre tous les jours depuis plus de vingts ans, je ne pense pas avoir à recevoir de leçons d'une parfaite inconnue. Maintenant si tu sais lire avec un brin de recul tu n'as pas à mal interpréter mes propos qui ne sont que les constats que font les professionnels du milieu équestre quasi quotidiennement. On n'est jamais assez doux avec les chevaux, mais ça ne doit rester que des chevaux et ce n'est pas ne pas les aimer que de dire ça. Ne t'en déplaise.