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Trotteur au pré l'hiver couverture ou pas ?
Posté le 22/11/2014 à 18h12
hralda
Posté le 22/11/2014 à 18h12
Voici un bon texte explicatif tiré de l'élevage coeur d'Ardenne.
Vous avez probablement vu trembler votre cheval: pas de panique ! Trembler est une manière normale et efficace pour produire de la chaleur. Chez l’humain le fait de trembler est le dernier stade avant la surfusion et c’est pour ça qu’on le trouve tellement alarmant.
Fort probable que votre cheval tremble en octobre/novembre, pendant les premiers jours froids et humides. Ne mettez surtout pas de couverture ! Il est nécessaire que votre cheval ait froid en cette période.
C’est ce froid qui incite la production de son poil d’hiver et est nécessaire pour transférer son métabolisme en « position d’hiver ».
Si votre cheval a néanmoins froid pendant l’hiver, regardez plutôt son alimentation.
L’énorme appareil digestif du cheval est la source la plus importante de chaleur. En digérant du foin beaucoup de chaleur se produit. Par contre, très peu d’effort est nécessaire pour la digestion d’aliments concentrés et donc très peu de chaleur est produit.
Les couvertures :
Le cheval possède une isolation cutanée suffisante pour résister à quasiment toute température. Par contre, si l’on met une couverture, il est impossible pour le cheval de soulever et d’utiliser l’activité de ses poils pour rester chaud. Les couvertures s’opposent en plus à la formation d’une robe d’hiver, et le cheval ainsi traité n’est pas préparé pour les températures basses.
Quand le cheval marche, l’activité des muscles génère de la chaleur qu’il faut dissiper. Le mouvement de l’air sur sa robe est essentiel.
Quand le cheval est couvert, la conduction de la chaleur par l’air en mouvement ne se fait pas. Même en hiver, et même avec des travaux modérés, on peut voir que le cheval « surchauffe » sous sa couverture.
On voit souvent les gens couvrir un cheval en sueur.
La transpiration qui devrait s’effectuer par les mouvements d’air est maintenant piégée sous la couverture. Sans courant d’air, l’espace entre les poils restera humide. Le cheval mettra plus de temps pour sécher, et la température interne de l’animal tombe trop bas.
Si on couvre un animal transporté dans un van, on laisse normalement libres les jambes postérieures, notamment des deux cotés de la queue ou l’on trouve le trajet du nerf sciatique. L’abdomen est aussi exposé. Si le cheval a besoin de réchauffer une partie de son corps, il doit chauffer le corps tout entier. Cela veut dire que, pour chauffer son abdomen et ses postérieurs, le cheval va réchauffer la totalité de son corps. Les endroits couverts deviennent trop chauds, ce qui entraîne la transpiration. Elle est visible sous la couverture où il n’y a pas de courant d’air pour évacuer l’humidité. Les endroits froids deviennent encore plus froids. La conclusion est qu’une couverture prive le cheval de son système thermorégulateur vital et hautement performant dans tous les cas de figure.