Je vais te faire partager ma petite expérience (attention, pavé!
):
Je suis aussi une très grande stressée en compèt, au point que mes résultats ne reflètaient pas du tout mes capacités lors des entrainements.
En fait en compet, je stressais tellement que d'une part j'étais dans l'incapacité de mémoriser un enchainement (donc souvent erreur de parcours et élimination), et d'autre part, je ratais lamentablement absolument tout!
J'ai essayé les fleurs de bach (rescue), j'ai même bu la fiole entière, au lieu des quelques gouttes préconiser, mais mon stress était bien plus fort, et les pauvres fleurs n'avaient absolument aucun effet sur moi!
Du coup, je n'ai jamais trouvé plaisir à faire des concours, le stress me bouffait trop, donc finalement je n'en faisais jamais!
Et puis, il y 3 ans, j'ai découvert le TREC, c'est une discipline complète qui me plait vraiment, en plus ma petite juju à de réelles capacités dedans. Du coup, j'ai retenter l'expérience. Mais la première saison, j'étais très déçue de mes résultats
, encore une fois, ce maudit stress me gâchait les choses
, et j'étais incapable de faire ce que je réalisais les doigts dans le nez à la maison!
Pour peu que je rate un exos au début du PTV, je perdais le reste de mes moyens ensuite!
Bref, ça m'énervais d'être capable de faire des choses très correctes à la maison, en restant bien zen, et de ne rien réussir dès que j'étais en situation de concours!
J'ai la très grande chance d'être encadrée par une monitrice géniale, dont la passion est non seulement de transmettre ses larges connaissances équestres, mais en plus, elle attache une énorme importance à la préparation mentale, et à la cohésion du couple cavalier/cheval.
Pendant une année, nous avons donc travaillé sur le mental. Aucune technique supplémentaire (du moins dans cette discipline), juste m'apprendre à me faire confiance, et à gérer mon stress "destructeur".
L'année suivante, mes résultats avaient quasiment doublés!
J'étais enfin capable de donner quasiment la même chose en concours (PTV) que ce que je faisais à la maison.
En fait, grâce au travail que m'a fait faire ma mono, j'étais enfin en mesure d'exploiter mes capacités!
Certes, il me reste quand même un peu de stress, mais si peu par rapport à avant, et du coup, je prend enfin plaisir à "être en concours"!
Voici toutes les choses et axes de travail qu'elle m'a fait faire:
Avant de commencer la reconnaissance:
- exercices de respiration, notamment respiration lente abdominale, en fermant les yeux et en faisant le vide en moi, être positive: Je vais y arriver!
pendant la reco:
- visualiser mon parcours, ma trajectoire, comment je vais aborder les difficultés (à quelle allure, l'axe pour aborder, ma trajectoire, à quoi je devais être particulièrement vigilante, la stratégie à adopter, etc...). Je devais "me voir" à cheval, penser à ce que j'aurais fais si j'avais été à la maison, vraiment détailler chaque chose.
- refaire les exos de respiration, en refaisant mentalement mon parcours
pendant les entrainements (chose que je faisais aussi en concours car ça m'aidait beaucoup) à cheval:
- je devais parler à haute voie (c'est un peu comme chanter)et détailler tout ce que j'avais à faire en anticipant sur difficulté suivante. Par exemple: "je prend le galop à gauche, saute la haie, mais derrière je dois tout de suite transitionner au pas car il y a l'immobilité en selle à faire, et je devrais me placer orienté face à la barrière si je veux éviter que ma juju aille voir le contenu du seau posé à l'entrée de la difficulté".
-Parfois, lorsque je connaissais bien le parcours, je devais au contraire, "mettre mon corps en "pilote automatique", et me concentrer sur ce qu'il y avait autour: combien de chevaux sont dans la pâture?, la couleur de la voiture qui passe sur la route au loin?, qui mange le foin près de l'abris?, etc... En fait ça dédramatisait le parcours, notamment pour ce qui est obstacle (c'est ma bête noire, j'ai la trouille!), et comme diait ma mono: "ton corps sait faire, ne le parasite pas avec tes pensées de peur, fait lui confiance, ça va aller tout seul!"
Bref, en parlant (ou en chantant), on apprend à respirer, ce qui permet d'oxygéner le cerveau, et donc d'optimiser son fonctionnement, plus d'apnée pendant le parcours, comme je faisais avant...
Ces exos d'anticipations et de diversions, m'ont beaucoup aidé à me détacher de la difficulté et du stress qu'elle me procurait. Si toutefois je me faisais déborder par mes émotions, retour à quelques respirations abdominales lentes, et on recommence.
Voilà, en tous cas, pour moi ça a très bien marché, mes résultats reflètent enfin mon "vrai" niveau (ce qui ne veut pas dire qu'il est excellent, bien sûr!)