L avenir de la filière equestre

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Tototuty

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L avenir de la filière equestre
Posté le 09/02/2023 à 13h01

avec la situation compliqué (économie et politique) a l heure actuelle, je me demande et m inquiète un peu j avoue
quel est selon vous l avenir de notre filière sur les 10 prochaines années ???

je suis pro depuis plus de 15 ans (monitrice, puis gérante poney club, puis gérante écurie de proprio)

et même si déjà en 15 ans pas mal de chose on évoluer selon moi
plus de bien etre équin
plus de professionnalisme
plus de réglementation
diversification des offres et disciplines

sans oublier la période covid ou beaucoup d écuries ont changé de fonctionnement(voir fermeture)
le prix des chevaux qui s est envolé même ps et trotteur
les éleveurs qui arrêtent

puis l inflation
énormes hausses des matières 1ères
mais aussi énergie, essence, alimentaire, etc
du coup une vrai hausse du prix des cours, pensions, intervenants.

bref, au final une vraie incertitude sur l avenir de notre filière
comme beaucoup de pro de l équitation, je roule pas sur l or
j ai une écurie moyenne gamme, donc aucun rotchild chez moi
donc je fini par me demander si l équitation resteras un loisir possible pour les classes moyennes dans un futur proche ou si on va vers une mort lente de cette partie de la filière
et un retour a l équitation réservée au csp +++

comme au début du siècle avant l arrivée des poney club (annee 1980 il me semble ???)


Sujet déplacé - 
Modérateur : geriko42

Lipstyxxx

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L avenir de la filière equestre
Posté le 09/02/2023 à 18h36

C'est sûr que je crains, apres une grande démocratisation du sport, qu'on repasse au "sport de riches". Je ne monte plus en club depuis des années donc je ne sais pas à quel point l'inflation se ressent pour le cavalier lambda qui fait une heure par semaine (ma fille commence doucement et le prix me semble encore raisonnable mais c'est un mini club de campagne). Par contre dans mon écurie où la gérante ne donne que des cours particuliers, clairement depuis que j'y suis ça a pris 10 ou 15 euros, je lui ai dit l'autre fois (sans jugement hein car je sais bien qu'elle n'augmente pas pour s'enrichir) que ça allait finir par être compliqué de monter à cheval dans ces conditions. Elle en a bien conscience mais en même temps ben pas le choix quoi. Les pensions augmentent aussi, pour essayer de pas abuser elle ne fait plus de forfait unique mais fait payer a chaque proprio selon la dose réelle de complément mangée par son cheval, au prix réel du sac, histoire que ceux dont le cheval ne mange que du foin ne soient pas autant impactés. Mais bon le prix du foin aussi augmente, ne serait-ce qu'à cause du prix du gasoil. Pour les animaux que j'ai chez moi, je ressens moins l'inflation, le prix du foin n'a pas encore explosé, je complémente quasi pas. Par contre le vermifuge Equest Pramox qui a pris 15 euros en trois ans, merci bien. Les vaccins pareil, belle augmentation...

Édité par lipstyxxx le 09-02-2023 à 18h36



Bibil91

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L avenir de la filière equestre
Posté le 09/02/2023 à 18h56

tototuty je suis assez pessimiste pour les années à venir et pas que en matière de loisir.

Mon domaine à moi c est le bâtiment : entre les matériaux qui augmentent, la pénurie de main d œuvre qualifié ( et les entreprises qui tirent la langue et tirent les prix vers le bas pour avoir les marché), la pénurie de terrain pour construire ( et de permis de construire) … on va vers une période dure pour le bâtiment … or le bâtiment c est un gros secteur économique qui en général est un reflet de la société … quand ça va ou quand ça ne va pas …


L inflation est là.( en particulier sur l alimentation humaine mais également sur foin paille essence …).
La situation géopolitique n est pas terrible.

Je ne sais pas ce qu il en sera pour l’équitation en particulier… même si je croise les doigts pour pouvoir continuer en loisir en étant de la classe moyenne …

Seul l avenir nous dira ce qu il en est , des fois les crises sont passagères d autre fois elles sont rapides mais profondes…
Il faut se préparer à l avenir mais rester les pieds et la tête bien au présent.

Quiebro13

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L avenir de la filière equestre
Posté le 09/02/2023 à 23h30

Je suis ce type de propriétaire de classe moyenne qui voit son pouvoir d'achat fondre comme neige au soleil et là où il y a quelques années je faisais attention mais j'arrivais à me faire plaisir aujourd'hui je compte tout.

Clairement oui je me fais du soucis, par contre mon cheval n'est pas ce qui me stresse le plus.

J'ai fais le choix de réduire les dépenses mais au final de choisir une ecurie qui fait son propre foin
Je peux m'y rendre en vélo
La seule chose que je vois inlassablement augmenter c'est son granulés
Pour les cours pareil j'ai trouvé un enseignant bien moins cher que la précédente et avec qui je paye à la séance (qui est très bien et avec qui je me régale)

Par contre c'est clair que les sorties concours/stages et autres ne sont plus à l'ordre du jour.

Ce que je constate aussi c'est que les riches restent riches et il y en a beaucoup dans le milieu
Donc au final je pense que oui ça va faire un tri mais pas de là à faire disparaître la filière

J'ai passé la journée de samedi chez une amie qui a une sellerie clairement j'ai été mega surprise de l'argent que dépensent encore les gens !

Liteulorce

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L avenir de la filière equestre
Posté le 10/02/2023 à 13h55

Effectivement, on aperçois la difficulté d'avoir son cheval chez soi, les terres sont pour les gros et les particuliers ont raflés les miettes au moment du covid. Là ou il était possible au siècle dernier d'avoir assez facilement son animal (en campagne).

Là ,les prix même des chevaux s'est envolé et il est de plus en plus couteux de trouver à le loger.

Les gens se sont éloignés d'une génération de plus de leurs racines agricoles et l'inconpréhenssion des besoin et des us et coutumes se creuse.

Je considère ne plus avoir les moyens de ce loisir. (j'ai commencé dans les années 80 et j'avais sécurisé ma pratique en étant BEES et choisissant les jobs avec le plus de temps en selle).

Bon j'avoue ,c'est aussi compliqué de me dire que "j'ai un cheval mais je passe 2h semaine avec" (enfin vous voyez peut-être ce que je veut dire, un peut comme un maitre chien qui prendrait un chien en appart pour lui filer des croquettes et le faire pisser le soir et le matin avant le boulot).

On dis que les pratiques ,les discipline sont plus nombreuses, j'ai pour ma part le sentiment qu'on s'éparpille.

Shiho

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Posté le 10/02/2023 à 14h08

liteulorce : je ne vois pas comment on va pouvoir concilier la hausse du coût de la vie, les des salaires qui stagnent et les frais inhérents à l’entretien d’un cheval. Sans compter l’aspect véhicule.
Mon cheval actuel sera probablement mon seul, malgré un salaire confortable sur le papier.

Liteulorce

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Posté le 10/02/2023 à 14h14

shiho Oui, moi je crois que je vais me contenter de monter /travailler les chevaux de ceux qui ont un meilleur train de vie.

Tototuty

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Posté le 11/02/2023 à 18h22

merci a tous pour vos réponses, vu le nombre de vues, je m attendais a plus de réponses
j aurais aimé avoir la vision de plein de propriétaires

je me dit que pour le commun des mortels, payer son credit, les courses, la voiture, les études des enfants etc c est essentiel mais tout passionné que l on soit, avoir un cheval c est vraiment pas essentiel et ça coute qd même beaucoup d argent.
( bon moi c est toute ma vie les chevaux donc même si je dois finir dans une caravane, je me voit pas m en séparer )

mais j ai l impression que depuis un an, on s est tous mis a compter plus et a retarder ou oublier les achats plaisir donc je me dit que c est qd même un peu la fin pour les écuries moyenne gamme (hors club) dans un avenir plus ou moins proche

et je suis d accord avec vous sur le fait que les très riches sont toujours très riche
donc aucun probleme pour tout le secteur haut de gamme, compétition de la filière

Alecto

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Posté le 11/02/2023 à 18h48

J'avoue ne sentir aucun changement pour ma part mais mon cheval est au pré sans instal' depuis toujours.
Que ce soit pour mes chats ou le cheval, franchement mon budget a très, très peu augmenté. Il a même baissé pour mon cheval car sa nouvelle pension couvre la bouffe donc je n'ai plus à l'acheter et je m'y retrouve carrément.
Du coup c'est vrai que je fais partie de celles qui ne s'inquiètent pas du tout. Je commence même une DP et songe à passer mon retraité dans une écurie avec installations ... (65€ de + par mois)

Globalement, j'avoue que, à part le coût de l'essence qui me tue ... bah ça va. Je songe toujours à m'acheter un nouveau cheval d'ici "quelques temps".

Guimsly

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Posté le 11/02/2023 à 19h52

Personnellement, elles sont a la maison, actuellement 1hectare pour 2, d'ici quelques mois, 2 hectares pr les 2.

On a le matos pr faire les foins, j'en achète un peu aussi mais faible augmentation (j'achete a un papy qui fait ça pr moi), eau sur puits...

Niveau vie quotidienne, je vais reprendre le potager donc production maison de beaucoup de choses.

La où c'est le plus compliqué, c'est l'essence... On fait 1000km/semaine avec mon conjoint, je bosse a 1h15 de la maison et je peux pas me rapprocher comme ça...

Je prends des cours avec ma jeune, je peux me le permettre mais a côté de ça, je suis pas dépensière

Quasimir2r

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Posté le 11/02/2023 à 20h08

Ici ça devient clairement de plus en plus compliqué. Un salaire qui a très peu augmenté malgré une revalorisation à un moment donné (qui n’avait pas eu lieu depuis un paquet de temps !). Je n’ai pas vu la différence de salaire car tout est parti dans les augmentations diverses : essence, pension, électricité, alimentation…
Je ne fais pas plus grand chose, mais j’arrivais à me payer des vacances, là j’en viens à me dire que les vacances se feront chez les parents ou à la maison.
J’ai encore l’option de mette mon cheval dans un pré sans installation ou de le vendre si jamais, mais clairement il n’y en aura pas d’autres. J’ai beau avoir fait des études et avoir un salaire convenable, cela devient de plus en plus compliqué

Liteulorce

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Posté le 12/02/2023 à 00h50

Ceci étant dit l'avenir tout court parait compromis, alors les loisirs face au réchauffement climatique.. font pas le poids.





(Désolé j'ai passé la soirée sur Arté! )

Frison78

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Posté le 16/02/2023 à 15h38

La filière se porte assez mal, mais faute de vouloir le voir en face, les maux actuels ne sont pas traités et ne peuvent que s'amplifier.

Les 30 dernières années ne sont qu'une évolution éclatée de la filière gérée par quelques grands groupes, qui font plus dans la finance et la politique que dans l'équitation.
Les institutions se regroupent et sont de moins en moins indépendantes.

Le public a considérablement changé en 30 ans. Profile, manière de pratiquer, manière de voir le cheval. ...Les écuries qui n'ont pas vue l'évolution et qui ne savent pas opérer de changement (qui va au delà de mettre les chevaux dehors) ferment effectivement les unes après les autres, ou changent de mains tous les 4 matins.

Le secteur "perd les perles de son collier" entre un turn-over d'un côté et une forme de système monarchique de l'autre... Difficile d'être efficace.
C'est un peu le sentiment d'un monde parallèle ou d'un principe à deux vitesse. D'un côté une avancée scientifique, technologique et numérique bien engagée, mais une exploitation et une ouverture frileuse à certains changements.

Les têtes pensantes vont droit dans le mur avec la question animaliste notamment.

Pour vous faire une idée de la santé en interne de la filière équestre, essayez de savoir qui se mobilise actuellement au sein du secteur pour les conditions de travail et de retraite des métiers de l'équitation

Édité par frison78 le 16-02-2023 à 20h36



Tototuty

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Posté le 17/02/2023 à 13h09

frison78
je suis malheureusement bien d accord avec vous
mais bon niveau revenu et conditions de travail, la filière équestre n a jamais vraiment été un modele

par contre, pour voir le verre a moitié plein, on a qd même fait beaucoup de progrès ces 10 dernières années
surtout niveau bien etre du cheval et respect des contrats de travail.

Frison78

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Posté le 17/02/2023 à 14h35


tototuty a écrit le 17/02/2023 à 13h09:
@frison78
je suis malheureusement bien d accord avec vous
mais bon niveau revenu et conditions de travail, la filière équestre n a jamais vraiment été un modele
C'est pas pour cela qu'il ne faut rien faire pour que cela change.
Les premiers à se plaindre de ne pas trouver de personnel sont les employeurs ceux-là même qui font fuir les postulants (les bons comme les mauvais). Ils ne trouvent pas de personnel non pas parce que les conditions de travail sont difficiles, mais parce qu'il n'y a quasi plus AUCUN avantage.


par contre, pour voir le verre a moitié plein, on a qd même fait beaucoup de progrès ces 10 dernières années
surtout niveau bien etre du cheval et respect des contrats de travail.

Miroir aux alouettes pour l'un et l'autre domaine cités.
Attention, il y a beaucoup de leurres.

Les contrats de travail sont davantage respectés MAIS c'est parce que les contrats de travail sont devenus bien moins avantageux pour l'employé, il est bien plus facile pour les employeurs de les respecter.

Des conditions respectées oui mais des conditions très peu avantageuses pour l'employé dès le départ, c'est sûr...l'employeur n'a plus trop de difficultés à les respecter.

Ce message d'amélioration des conditions de travail est une "fake news". Le turn-over et la courte carrière moyenne d'un employé font qu'il y a peu de personnes encore en activité qui connaissent l'historique.
Pourtant c'est un fait, il y a bien moins d'avantages à travailler en centre équestre aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
Les conditions font quand même tilter la jeune génération vue il y a plus d'offres que de demandes...ça doit quand même être parce qu'ils ne s'y retrouvent pas dans ces offres d'emplois qui sont pour 90% d'entre elles des 1ers jobs. 1ers jobs qui ne mènent à aucune perspective d'évolution pour plus de 80% d'entre eux...

"La filière recrute" le slogan est vrai, nombreux centres équestres recrutent. Mais fake news dans le sens où on laisse croire que la filière se porte bien et est créatrice d'emplois, c'est faux! Ce ne sont pas de nouveaux emplois, ce sont des défections, des postes laissés vacants par des démissions, des reconversions, quelques départs en retraite,...

Vegas132

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Posté le 17/02/2023 à 14h56

Personnellement j'ai fait le choix d'éloigner mes chevaux de mon lieu de vie pour privilégier leur confort (sortie quotidienne, foin de qualité et 7mois de pâture en troupeaux)
J'ai souvent l'impression de payer pour "rien" car je ne peux y aller qu'une fois par semaine

Ma pension est très peu coûteuse, je m'estime heureuse!

J'aimerai trouver un emploi qui me rapprocherai de chez moi et des écuries... mais là crise immobilière est bien présente dans mon secteur d'activité
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