Retour d'expérience assurance invalidité/mortalité

Bonjour,

Si je prends le temps de poster ce message c'est pour partager une expérience malheureuse que j'ai eu avec l'assureur de mon cheval, le groupe Allianz (je me dis que ça peut peut-être servir à d'autres...)

Il y a un an et demi j'ai acquis un cheval de CSO que j'ai voulu faire assurer invalidité/mortalité et frais chirurgicaux.

Ayant déjà assuré chez Allianz mon ancienne jument et étant satisfaite de la relation très cordiale que j'avais avec le courtier spécialisé en assurance chevaux, j'ai foncé tête baissée. Après visite véto + radios et analyse du dossier par leur vétérinaire expert, Allianz a accepté d'assurer mon cheval notamment pour invalidité à 85 % (le montant de la prime d'assurance est en conséquence : près de 1200 euros pour un cheval d'une valeur d'achat de 22 000 euros).

Au bout de quelques mois, le cheval montre des soucis locomoteurs qui m'incitent à passer une visite véto très complète qui révèle de nombreux problèmes anciens. Je contacte de suite l'assurance pour faire jouer la garantie invalidité. Le premier contact est très rassurant : le courtier s'étonne que leur vétérinaire expert n'ait rien décelé et me dit que s'ils ont fait une erreur ils l'assumeront. Mais très rapidement les échanges se corsent : il a fallu près de 2 mois et de nombreuses relances pour qu'Allianz ouvre enfin un dossier de sinistre qui permette de nommer un expert vétérinaire. L'expert rend ses conclusions : les lésions étant antérieures à la vente, la garantie invalidité ne peut entrer en jeu (chose que je peux comprends). A partir de là pour moi le dossier était clos : le cheval n'était plus "assurable" dans son état.

Mais voilà qu'un mois plus tard, Allianz m'envoie un appel à cotisation pour renouveler les garanties dans les mêmes conditions. De suite je leur ai signifié que compte tenu de la situation, la garantie invalidité ne m'était plus d'aucune utilité et j'ai donc voulu poursuivre la seule garantie mortalité. L'assureur me renvoie dans la foulée, un second appel à cotisation pour la mortalité seule et là je m'aperçois que l'avenant du contrat spécifie que le cheval n'a subi aucun sinistre, qu'il est destiné au CSO et est assuré pour sa valeur d'achat. Méfiante avec l'expérience, j'ai demandé au courtier de faire porter mention sur l'avenant que le cheval avait subi un sinistre (ils étaient pourtant parfaitement au courant de cela...), qu'il était désormais impropre au CSO mais qu'ils acceptaient de continuer à me l'assurer en morta pour sa valeur d'achat (c'était évidemment la condition sinequanone pour que j'accepte de payer la prime d'assurance qui était toujours calculée sur cette valeur initiale). A la suite de ma demande, il a été très difficile d'obtenir une réponse de l'assurance. Finalement ils m'ont dit ne plus pouvoir l'assurer pour 22000 euros et m'ont invité à leur fournir une nouvelle valeur. Etant bien en peine d'évaluer sa valeur résiduelle, j'ai demandé à l'assureur de m'en donner une puisqu'après tout c'est leur expert qui a vu mon cheval, ils étaient donc mieux placés que moi pour estimer son prix. Ils ont refusé de se prononcer et j'ai dû le faire à leur place. Je leur ai proposé 5000 euros, ce qu'ils ont à nouveau refusé. En partant de là, ne voyant plus l'intérêt de batailler, j'ai considéré que l'assurance ne couvrant plus les garanties, le contrat était caduque. Je leur ai quand même bien fait comprendre que je trouvais très très limite le fait qu'ils étaient prêts à me faire payer une prime d'assurance pour un risque et un montant qu'ils n'étaient pas prêts à couvrir (à mon sens c'est une bourde énorme de leur part). Mais j'en suis restée là mais eux non puisque depuis j'ai reçu un courrier de relance pour l'appel à cotisation (un comble !) puis un courrier en recommandé me disant que je venais de les avertir du sinistre sur mon cheval et que je les avais prévenus de la perte de valeur (alors qu'encore une fois, tout ceci avait été en fait constaté par leur propre expert quelques mois plus tôt) et que dans ce cas, soit je leur fournissais une nouvelle valeur soit je devais demander la résiliation du contrat. Là encore la pilule a du mal à passer car je considère qu'en l'état actuel des choses c'est eux qui refusent d'honorer leur part du contrat, c'est donc à eux de procéder à la résiliation, mais comme ils sont hors délais dans la procédure (ils ont oublié de résilier après le sinistre) ils veulent me faire porter le chapeau, ce que je refuse car je pense que j'ai déjà été bien gentille dans ce dossier.

Voilà, si j'ai partagé cette expérience c'est parce que depuis je me suis rendue compte qu'une assurance invalidité coûtait très chère et qu'il était très difficile de la faire jouer en cas de pépin (si c'était à refaire, je ne souscrirais plus ce type de garantie mais seulement la mortalité) et qu'un assureur pouvait tout à fait accepter de couvrir un cheval, dossier vétérinaire et radios à l'appui, sans que cela ne représente finalement aucune garantie pour le client. Enfin, et c'est certainement le pire : un assureur peut faire payer une cotisation sans que cela ne l'engage à quoi que ce soit au final puisqu'un général, il déterminera la "vraie" valeur du cheval qu'au moment du sinistre (et autant dire qu'il y a peu de chance que cette vraie valeur coïncide avec ce que l'on avait déclaré au départ). En bref : assurer du "vivant" est souvent un attrape nigaud pour le client, hélas...