Cours d'éthologie sans être proprio ?

Merci beaucoup pour toutes vos réponses intéressantes !
A partir de maintenant, je dirais cours d'équitation éthologique

J'ai regardé les clubs autour de Cannes (il y en a pas des masses), et à première vue je n'ai pas remarqué de cours de travail à pieds proposé sur leurs sites internet. Mais je vais suivre vos conseils et me renseigner directement auprès de chaque club pour avoir une réponse précise.

Il va de soit que je ne peux pas acheter de shet (ou n'importe quel équidé) juste parce que j'ai l'impression de ne pas trouver mon bonheur dans les clubs. Être proprio a l'air d'être une magnifique aventure, mais j'en suis pas du tout à ce stade

Aussi, merci Joual pour cette précision. C'est moi qui me suis mal exprimée, c'est sûr que ça serait difficile pour moi de nouer une relation avec un cheval de club qui voit passer 15 personnes par semaine. Surtout si, comme tu le dis, ça reste du travail pour lui. Ce que je voulais plutôt dire, c'est que je recherche une "proximité" avec les chevaux, sans avoir à les monter. Même si c'était juste un moment broutage ça me ferait super plaisir

Non, il n'y a rien d'éthologique là dedans ! L'éthologie c'est l'étude scientifique des comportements, pas changer les comportements, contraindre un cheval ou le faire travailler... C'est un label marketing ! C'est "juste" du travail à pied selon certaines méthodes.

Pas trop d'accord pour la vue robotisation pas fun.
Comme tout travail ça dépend comment c'est amené... c'est notre boulot de rendre ça "agréable" voire fun pour éviter de blaser voire les amener à s'ouvrir si bien réalisé, peu importe la discipline et/ou l'approche choisie.

Certains chevaux vont préférer se rassurer avec de la routine et d'autres auront besoin de varier beaucoup pour se motiver, etc... Et c'est qqch qui peut tout à fait évoluer dans le temps.

Alors oui on trouve de tout dans les enseignements, notamment de quoi rendre des chevaux robots qui exécutent... ce n'est pas réservé à l'équitation éthologique. Mais heureusement il n'y a pas que ça.

Généralement les chevaux peu intéressés, c'est lié en bonne partie au cavalier qui soit a des lacunes techniques (mauvais timing, code pas clair...) soit une mauvaise gestion de son énergie, même les 2 combinés... et effectivement ça rend le cheval imperméable à ce qu'on peut lui demander.

Au final ce qui est cherché c'est le maintien du dialogue... mais comme dans toutes les disciplines théoriquement ?

Certains coachs organisent des stages/cours de TAP/equifeel dans leurs infrastructures. Tu peux louer un équidé et suivre le stage/cours avec, pas obligé d'être proprio.

C'est ce que propose ma coach et son compagnon (ils ont leurs écuries). Ils discutent avec le stagiaire avant de lui attribuer un cheval (voire d'en changer).

Tu peux contacter des coachs que tu suis, faire jouer le bouche à oreilles, demander des lieux/noms sur des pages FB (et te renseigner sur le sérieux et le professionnalisme !) et vois s'il serait possible de participer en louant un cheval. Il y a souvent des niveaux ou au moins l'encadrement qui est adapté.

Attention que en TAP, y a du tout et du nawak comme pour le en selle : renseigne toi bien.

Mais dans l'absolu, c'est tout à fait possible.

Non, moi je suis d'accord avec Joual. c'est comme pour n'importe quelle autre discipline équestre, c'est du travail pour le cheval, rien de plus.
Et vu le niveau de concentration maximum que je demande au mien quand j'en fais, c'est certainement pas fun pour lui, même avec des plots et des cavalettis, si roses soient-ils. Heureusement que je n'en fais qu'une fois par semaine.

Tout au plus puis je entretenir la motivation avec les récompenses diverses mais quoi que je fasse, c'est un travail pour lui et rien d'autre. Ce n'est pas parce qu'il n'a pas de licol que c'est moins contraignant, pas du tout.

Et si, quelque part, c'est une robotisation, je trouve que c'est même plus important que les autres disciplines, au niveau de la "maîtrise" du mental du cheval. En liberté, il lui est demandé quelque chose au mètre près, et il doit désengager au dixième de seconde quand il se désintéresse. Franchement, c'est vraiment un carcan créé autour du cheval mais puisqu'on ne voit rien, les gens ont l'impression d'un jeu ou d'une super complicité. Pas du tout, c'est comme pour le reste : travail, rigueur et répétition.

argamelle Je comprends très bien ce ressenti. Bien sûr c'est du travail, je ne dis pas le contraire.
Mais avec ta justesse, ta motivation et ton écoute tu as les cartes en main pour que le cheval trouve un intérêt dans les sollicitations au lieu de subir et s'éteindre.

Après si trop d'exigence, que le cheval se retrouve en échec (et toi aussi) ça marche moins bien.
C'est le danger des dispositifs d'equifeel. Ma jument ça la gonfle car trop de concentration et de précision. Alors je peux demander mais à petites doses et en alternant avec des trucs où elle peut bouger comme elle veut, des pauses, des séances très courtes. J'apprends a gérer ma frustration quand elle me dit m**** en se barrant... parce que j'ai été trop gourmande ou pas assez claire...
Du dialogue toujours...

Je sais que ça existe le fait de rendre très inconfortable l'environnement extérieur pour que le cheval finisse par se résigner et rester avec le cavalier... c'est une méthode... pas des plus éthiques pour moi. Il y a d'autres chemins plus propres même si plus laborieux. A chacun de choisir dans l'offre ce qui lui convient le mieux...
C'est peut être utopiste mais je ne vois pas le travail comme nécessairement rébarbatif en lui-même. C'est un ressenti sur lequel on peut agir...

girly61 après cavaliere2.0 a 13 ans, il y a forcément des paramètres qui lui paraissent moins problématiques qu’à un adulte

cherchour merci

Tu peux trouver des structures qui organisent des stages avec leurs chevaux, tu peux aussi trouver des dp dont le proprio accepte que tu prennes des cours avec personne qui enseigne dans cette optique

Perso je reste aussi très mitigée sur le côté bisounours de l’éthomagie, j’ai un cheval qui est ressorti souvent fatigué de ses séances « d’éthologie ». Je trouve que ce sont des méthodes qui souvent prennent beaucoup sur le mental du cheval. Et si je ne dénigre pas tous les apprentissages, pour moi ce n’est ni un jeu, ni une activité qui plait particulièrement à mon cheval. Il y a des principes que j’ai gardé mais pas tous.

Clairement si je veux jouer ou faire une séance détente : soit je le lâche en carrière et je le laisse proposer, soit on va brouter.
Sinon reste une séance de travail pour moi au même titre que si je faisais du plat.

Par contre oui ça permet d’aborder des bases utiles en travail à pied, je pense qu’il ne faut pas se priver d’aller vers des profils « couteau Suisse » qui ne vont pas se restreindre à une seule méthode mais qui vont piocher dans leur savoir et vont aussi pouvoir aborder tout ce qui est longues rênes, voir éducation positive. C’est vraiment je pense le panel d’apprentissages qui manque trop souvent au cavalier de club et qui sert vraiment quand on devient propriétaire.

En tant que cavalier non propriétaire cette vision large sera bénéfique et tu pourras ensuite décider de te spécialiser dans un sens ou dans l’autre.

ohhmorgane

Et prendre un cheval en DP, ça n'est pas une option possible ?
Ca peut même être un tiers de pension pour n'y aller que deux fois par semaine.
Ca te permettra de pouvoir prendre des cours avec des enseignants extérieurs pour ce qui est travail à pied. Ou peut être que le/la propriétaire peut te montrer si iel sait.
C'est souvent plus facile de trouver en intervenant extérieur qu'en club.
Et puis avec un cheval en TP, tu pourrais créer un vrai lien en lui proposant des choses qu'il aime vraiment (brouting, balade en main...).
Et si le travail au sol te plaît, tu pourrais découvrir les longues rênes, le travail à l'épaule ....

c'est bien ce qu'on lui dit depuis un certain temps.......

geriko42 non vous me dites pour les fautes d'orthographe

Je suis d’accord avec manon0312 bien sûr que le travail à pied c’est du travail, mais je trouve dommage de considérer que le travail, quel qu’il soit (a pied, monté, en carrière, en extérieur) est forcément rébarbatif.

Nos chevaux sont des animaux domestiques, on les a conditionnés à un certain rapport à l’humain et de fait, les chevaux qui ne travaillent pas ne sont pas forcément plus heureux ou mieux dans leur tête et dans leurs sabots que ceux qui travaillent, si ces derniers le font dans de bonnes conditions.

À nous de rendre le travail confortable et plaisant pour que le cheval y participe avec le plus d’intérêt possible.
C’est valable pour toutes les pratiques et toutes les disciplines.

Par ailleurs je trouve que le fait de travailler à pied (quelle que soit la forme que prenne ce travail, y compris equifeel, liberté, longues rênes…) permet de développer le sens de l’observation du cheval, le sens du timing, et donc d’enrichir notre pratique d’homme ou de femme de cheval, et en ce sens contribue effectivement à améliorer la relation, à notre cheval, ou aux chevaux en général.

cherchour effectivement ça demande de la concentration a minima, avec de l'effort physique... mais comme pour tout en fait. Donc ils sont fatigués... c'est logique, comme après n'importe quelle sollicitation.
Rien de magique ou de bisounours...

Une séance de dressage/plat avec que des cercles, ou que des eed/travail latéral... ce qu'on veut... sans but, ça va éteindre aussi, 50 sauts enchaînés sans pause, sans lui faire comprendre ce qu'on attend... pareil.

Une reprise de dressage c'est aussi très précis... des contrats de foulées, un tracé en parcours d'obstacles... enfin tout ça demande un contrôle bien poussé également. Ton degré d'exigence varie... et tu t'adaptes au fur et à mesure. C'est la même chose partout...

Avec les cours et lectures, en l'occurrence horsemanship, on m'a appris à lire le cheval, à optimiser ma communication avec lui (théories de l'apprentissage mais pas que... ). De là ça permet de s'adapter, et de réutiliser ça ailleurs que dans le rond/carrière avec le combo licol corde stick qui ne sont que des outils...
Clairement j'aurais eu ces connaissances et clés pendant mes années de cours club, j'aurais nettement moins subi les cours de plat/obstacle où j'exécutais sans comprendre grand chose...

manon0312 en fait je ne cherchais pas à ce qu’on essaye d me convaincre du bien fondé des méthodes de horsemanship ni à avoir un comparatif avec une senace de dressage.

Je voulais juste signaler vis à vis de l’auteur qui évoque le fait de construire une relation, de ne plus aimer monter à cheval, etc. Que pour moi ça reste une sollicitation au même titre que toute autre activité de travail.

Par ailleurs ce n’est pour ma part, pas dans les pratiques enseignées par les mouvances dites éthologies que j’ai le plus appris sur les capacités d’apprentissage, le fait de valoriser le cheval en tant qu’individu qui peut aussi fonctionner par essai erreur, le fait que parfois on peut mettre énormément de pression sans physiquement faire mal au cheval. C’est pourquoi je l’encourage à se tourner vers quelqu’un qui aura bien enrichi ses sources d’apprentissage et pourra directement l’amener vers de bonnes pratiques respectueuses du cheval en tant qu’individu