Profil

  E C.  

  Dernière connexion le 17/04/2015

  31/08/1998 - 25 ans

  BELGIQUE

  Namur

  Membre depuis le 27 juin 2013

Discipline favorite : Dressage

Années d'équitation : 9 ans

Mon cheval

Il s'appelle Padeux, 20 ans, c'est un cheval demi-sang croisé selle français avec du sang arabe. Il est bai avec une grande liste qui lui barre la figure. C'était le fils d'une jument de police qui n'est plus aujourd'hui.
Il y a 7 ans je l'ai trouvé, pas loin de chez moi, abandonné dans un pré. Il était dans un état pitoyable. Le proprio habitait a côté du pré mais il se foutait royalement du cheval ! Alors je l'ai pris en charge, travaillant pour lui payer des couvertures en hiver et surtout son avoine.
Décembre 2012, je vais dans son pré a sa recherche pour lui faire ses grattouilles quotidiennes. L'état dans lequel je l'ai trouvé m'a laissé sur place: tête près du sol, avec un air complètement abattus, son antérieur droit tremblait. Juste au dessus de la couronne il y avait une énorme plaie qui n’arrêtais pas de saigner, le sabot entier était noyé par des flots de sang. Avec les larmes aux yeux, je lui ai fait un garrot avec le tissus d'une de ses vieilles couvertures le temps que j'appelle d'urgence ma mère et le veto. En attendant, je lui avait nettoyer la jambe a l'eau chaude et appliquer de l'iso-bétadinne sur sa blessure. Le veto ne savait se libérer que le lendemain matin alors j'ai passé la nuit avec lui si jamais il avait besoin d'aide. J'ai profité de cette nuit pour cherché la cause de la blessure. Tout au fond de son pré, dans une partie que je n'avais jamais exploré, il y avait plein de barbelé rouiller qui sortait du sol avec des flaques de sang tout autour, l'air sentait bizarre. Sur le coup mon cœur a loupé un battement.C'était vraiment une vision d'horreur ! En gros, j'ai passé la plus longue nuit blanche a veiller sur Padeux.
Le matin, quand le veto est arrivé, il lui a fait des vaccins ainsi qu'une piqûres contre le tétanos ensuite il nous a prescrit des médocs en poudre a lui donné deux fois par semaines et a continuer a lui appliquer l'iso-bétadinne sur la blessure. Seulement voila, Padeux ne voulait pas prendre des médicaments en poudre alors on a tous essayer: diluer dans l'eau, étaler sur des tartines beurrées... Mais j'ai eu l'idée de perforer l'intérieur d'une carotte dans la longueur et de rebouché avec un morceau de pomme. Heureusement il n'a pas rechigné et les a pris comme ça. Pendant deux semaines, on a continué a ce rythme-la, mais il s'est blessé juste au dessus de la première blessure, cette fois-ci avec des ronces...
Malgré sa nature de battant, il ne pouvait pas continuer a souffrir ainsi pendant tous l'hiver sinon il allait mourir. Alors nous avons pris la décision d'appeler un refuge pour qu'on vienne le cherché et le soigné correctement. Je détestais cette idée mais je savais que c'était pour son bien. Le surlendemain Animaux en Péril est venu le chercher.
Je me souviens d'avoir vu les 4x4 et le van descendre la rue vers nous, sur le moment quelques larmes sont parties. L'équipe lui a enfilé le licol sans problème puisque je l'avait habitué a être manipulé a licol. Mais dés qu'ils on tiré sur la longe, Padeux c'est cabré en enchaînant avec une série d'écart. Au bout de 3/4 d'heure de lutte, l'équipe était a court et Padeux était blanc d'écume a force de se débattre, ses yeux exprimait la peur et la colère. Ils m'ont finalement appelé pour que je le fasse entrer car j'étais la seule en qui Padeux avait vraiment confiance. Avec moi, il avait un peu tiré mais il était quand même renter dans le van au trot. Ils m'ont tous féliciter comme il faut mais je me sentais mal et j'avais l'impression d'avoir trahie Padeux. C'est surement cette sensation bizarre de vide qu'on ressent quand un être cher s'en va loin de vous. C'est comme si on vous retirait un poids mais dans le mauvais sens. D'abord un vertige puis la dur vérité qui vous prends a la gorge.
Une semaine était passée depuis la saisie. Quand on est allé lui rendre visite dans sa nouvelle maison, je ne le reconnaissais plus ! Il tournait dans son box comme un fauve en cage mais dés qu'il m'a vu a la porte de son box, il est venu me faire ses petites lèches affectueuses. J'ai quasi pleurée de joie.
Voila 1 an qu'il est au refuge et que je vais le voir toutes les semaines avec l'espoir qu'il reviendra un jour chez nous, dans NOTRE pré ou il vivra le restant de ses jours. Même si je n'ai jamais su le monté ou presque, il reste et restera le cheval de ma vie.