Je peux t'apporter un témoignage rassurant
Ma jument a eu de l'emphysème très peu de temps après son achat (vice caché). Elle toussait lorsque je la brossais, au pré (près d'une carrière extrêmement poussiéreuse) et au début du travail (elle "décrassait" un bon coup puis plus rien si ce n'est des écoulements blancs).
Elle a été diagnostiquée officiellement quelques mois plus tard, l'emphysème s'étant un peu plus développé même si pas extrême. Le fait de tousser lui provoquait une légère anémie, aucune trace d'allergie au pollen ou autre, simplement la base: moisissures et poussière. Le mucus était un peu infecté.
Elle "poussait" pour respirer, "claquait" les naseaux au travail (comme une sorte de ronflement, on voit parfois des chevaux le faire).
Elle a alors eu un traitement de ventoline + flixotine à inhaler pour faire passer cette crise qui durait depuis bien trop longtemps (une injection de pénicyline l'avait soulagée quelques jours au début + traitement de cortisone d'un véto, peu efficace).
En théorie elle devait reprendre de la flixotine 1h avant chaque séance de travail après le traitement de la crise, chose que je n'ai jamais fait car je ne souhaitais pas la bourrer de médicaments. Avec foin mouillé (mais pas le top) ou enrubanné (mais très riche et gare aux moisissures, cela ne s'est jamais fait finalement).
Elle a donc une vie au pré avec du foin stérilisé (par les machines Haygain) quand nécessaire, dans une parcelle aussi peu poussiéreuse que possible, à l'herbe quand l'occasion s'offrait à nous. (Jument en box et au foin sec sur paille avant que je ne l'achète).
Et bien depuis elle n'a plus toussé ! (La seule fois où ça lui est arrivé c'est lors des grosses montées de chaleurs (passé de 15 à 30º) : beaucoup de poussière et de pollen ce jour là, même moi en étais gênée.) Son souffle s'est grandement amélioré (plus de ronflement au travail, plus d'écoulement), elle ne pousse plus non plus pour expirer.
Je fais attention aux conditions de travail: j'évite les carrières poussiéreuses, les journées très chaudes, une détente progressive. Mais je la monte normalement : trotting, obstacle (jument d'amateur), dressage, balades... en restant à l'écoute selon sa condition du jour.
Ce qui m'a marqué cet été, c'est que ma louloute emphysémateuse ne tousse pas au travail à côté d'autres nombreux chevaux (foins roundballers juste mortel en terme de respiration pour eux...) qui eux le font sans être considérés comme emphysemateux.
J'ai un ami qui est asthmatique et fait de l'athlétisme. Je lui ai demandé comment cela se passait entre son sport et sa maladie. Il m'a expliqué qu'en respectant son corps lors de ses entraînements, le fait de développer un meilleur souffle (cardiaque et condition physique) il ressentait moins de gènes respiratoires.
Pour ce qui est du fait si décrasser est bien je dirais oui et non:
Oui car cela enlève du mucus qui est stocké et donc soulage.
Non car cela irrite et favorise le développement de l'emphysème (car production de mucus...).
Le pire entre l'été et l'hiver? Certainement l'été avec la poussière, la chaleur, l'air sec et le pollen.
Le problème de l'hiver est la façon dont les apports en foins sont fournis (pas forcément nessaires été). Le pire étant les roundballers car les chevaux plongent à plein nez dedans pour trouver le meilleur, en respirant alors toute la poussière.
En espérant avoir pu te donner quelques pistes
Edit : Je viens d'y repenser mais au tout début je lui mettais du... rah j'ai oublié le non, un truc mentholé en v... qu'on utilise sur les humains, à mettre sur la poitrine en cas de bronches encombrées. Enfin ce produit sur le bord des naseaux (pas au travail sinon ça brûle comme pour nous si on courrait avec) et ça aidait pas mal à la soulager côté écoulements naseaux (donc moins de respiration encombrée de mucus).
Re-édit: Le sirop "balsamic air" dans sa ration l'aidait bien. Le souci c'est qu'il n'était efficace que lorsqu'elle en prenait (la toux recommençait dès que l'on arrêtait).