Journal de bord d'un cavalière comme les autres

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Prio

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Journal de bord d'un cavalière comme les autres
Posté le 14/06/2019 à 09h35

Bonjour tout le monde. Je me lance ici pour raconter mon histoire de cavalière, comment je suis tombée dedans quand j'étais petite, qui j'étais, qui je suis devenue. Ce post me servira de petit journal qui retracera ma petite vie équestre.
A ceux qui veulent me suivre, bienvenue dans mon petit monde.

Tout a commencé en Afrique, au Tchad pour être exact. Née d'un papa et d'une maman amoureux de l'Afrique, j'y ai vécu de mes premiers mois jusqu'à mes 7 ans.
J'aimais les chevaux comme toute petite fille aime les chevaux, les animaux, les jeux etc. Je ne montais pas à cheval, je ne faisais pas de poney, ma vie se résumait à courir derrière mes poules, m'enfuir de l'école et croquer ma jeune existence à pleine dents.

C'est un beau jour que tout à commencé : maman avait acheté des "trucs" que je ne connaissais pas : une selle, un filet, une chambrière, un licol... Ça envahissait le salon comme pas deux, mais ça offrait encore plus de perspectives de jeux ! Sauter par dessus, jouer avec la chambrière et j'en passe. Puis un jour, on accompagne maman au fin fond du désert Tchadien trouver un monsieur avec un MAGNIFIQUE étalon pur sang arabe noir ébene, c'est là que j'ai compris que maman allait acheter un cheval. Après plusieurs essais de plusieurs étalons tous plus jolis les uns que les autres, toujours pas d'achats.

C'est en décembre que tout bascule. Mes parents partent voir un cheval, ma soeur et moi sommes gardés par des voisins toute la journée. Et le soir même, toujours pas de parents... Nos voisins, le regard livide, nous annonce que papa et maman sont rentrés à Paris, en urgences.

Ce n'est que 15 jours après que nous remontons nous aussi rejoindre la famille pour Noël. C'est un Noël à l'hopital... Avec une maman sortant tout juste d'opération : le nez et l'arcade cassée, pleines de bandes et de bleus...

L'essai c'était très mal passé: le cheval était galeux des membres, maman n'avait pas pris sa selle, le monsieur c'était déplacé de très loin pour présenter son cheval, alors, par respect, elle l'a essayé avec le matériel de là bas : deux planches de bois, deux cordes en guise d'étrivière et les étriers. L'étrivière à cassé au trot, le cheval s'est emballé, a foncé dans les barbelés, ma mère s'est évanouie de peur, est tombé dedans tandis que l'étalon a sauté.
Maman est resté quelques mois en France et a repris l'équitation pour reprendre confiance, et c'est là que nous sommes tombées dedans. C'est étrange n'est ce pas ?

Retour d'Afrique, le premier essai est le bon. Un étalon du nom de "Etalon" rejoins la famille pour 3 belles années. Il sera renommé "My Dream", c'est un magnifique cheval de 7 ans, alezan, qui vivra dans le jardin avec le cheval du voisin.

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Mes premiers pas à cheval, je les dois à lui et a ma mère.
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Et c'est ce jour là que je suis tombée amoureuse.
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Deanqo

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Posté le 26/06/2019 à 09h55

Je trouve ton histoire vraiment très belle ! La réaction de tes parents et particulièrement de ta mère vraiment au top !

J'aime beaucoup ta façon de raconter, et tu as su tirer le positif de toutes ces "épreuves"

Prio

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Posté le 26/06/2019 à 10h42

deanqo Merci beaucoup
Oui un grand merci à ma maman car sinon j'aurais sans doute fais une pause dans l'équitation avec Pacha, bornée comme j'étais

Prio

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Posté le 26/06/2019 à 11h26

Suite à la vente de Diva qui c'est fait en début d'année scolaire 2018 (novembre), j'ai commencé à travailler un super loulou : Deux. Très calme, gentil, vif et beau gosse en plus !

Avec toutes ses qualités il est vite parti aussi


J'avais eu une fin d'année 2018 très difficile : problèmes familiaux, gros chagrin d'amour... Je n'étais pas à 100% avec les chevaux quand j'y allais, alors j'ai arrêté.
Je continuais à rendre visite à l'éleveur, mais je ne montais plus. Je me renfermais sur moi-même. J'étais vraiment triste suite à ma rupture....

Au fur et à mesure, j'ai compris que les chevaux me manquaient, beaucoup trop. J'ai été bercée par le CSO sur les dernières années et l'adrénaline des obstacles me manquaient. Oasis me manquait et les chevaux en général me manquaient.
Mais j'étais pas prête du tout. J'avais bien compris que si j'allais mal, je ne serais pas avec les chevaux. Je n'apprendrais rien en étant dans un mal être si profond. ALors j'ai pris mon mal en patience.

Puis retour sur Montpellier début Avril pour entamer mon stage de fin d'étude. L'idée fleurie de reprendre des cours dans mon dernier CE. En ayant travaillé seule si longtemps, je me doutais que j'avais pris de gros défauts et qu'il fallait que j'y remédie.

Après une grosse discussion avec mes parents, j'apprends que le club a vraiment changé, encore plus compétition.... Ma mère me conseille de trouver une demi pension, parce que ce qui m'importe le plus maintenant, ce n'est pas les gros concours, mais la relation avec un cheval pour progresser ensemble.

En postant une annonce sur facebook, je vais donc faire un essai début Avril pour un jeune trotteur de 7 ans au passé compliqué, assez vert dans le travail. J'y vais un peu à reculons : je ne voulais pas me retrouver de nouveau démunie, sans encadrement à galérer... Et puis je le vois, je vois sa proprio, adorable, je l'essaye et... Je le prends ! C'est lui qui accompagnera de nouveau ma petite vie de cavalière. Son histoire ma touché, sa bouille m'a fait craquer, son caractère m'a amusé.


Donc j'ai commencé à travailler avec le loulou, presque tous les soirs, sous les conseils de sa proprio. Je pars en balade, je fais du plat et.... Un jour j'ai tenté l'obstacle, il ADORE CA !!!
J'ai donc commencé à me faire encadré par un cavalier pro (David Deschler) pour le dressage, car oui, un réformé, ça reste du boulot, et moi seule, je ne pouvais pas y arriver ... Et comme il apprécie les barres, j'ai pris aussi des cours avec une cavaliere de CCE (Malorie Bernard) pour l'obstacle.

Ma demi pension n'étant pas chère, j'ai décidé de me faire encadrer au mieux pour qu'on puisse se mettre ensemble et donner le meilleur de nous même


Je ne regrette pas du tout de l'avoir trouvé. C'est un cheval très formateur et très proche de l'homme. pas vicieux pour un sous, on lui donne beaucoup d'amour et il nous le rend au centuple.
Encore une magnifique rencontre équestre.
Je me suis attachée très vite à lui, et, je crois qu'il m'aime bien


Je suis actuellement en CDI avec sa propriétaire qui est très contente de nous deux et fière de ce que nous devenons !
Et ... Le CSO revient au grand galop, en effet, nous nous préparons, Costly et moi, pour dans un futur moyen, sortir en CSO club. Il aime ça et moi aussi. Sa proprio et ma coach nous en pense capable.

Mais je suis très heureuse d'être dans une écurie de proprio orienté loisir. Nous organisons souvent des rando, des stages, des balades, d'ailleurs j'ai fais ma première sortie en camion avec Costly sur une randonnée à la journée. C'était vraiment super de pouvoir disucter avec toutes ses personnes avec des passés et objectifs tellement différents, mais sans jugement et un point commun plus fort que tout : l'amour de nos copains à 4 jambes. Chacun avance à son rythme, aucun jugement. certains sortent en dressage et tous les proprio sont là pour les encourager. Ça fait chaud au cœur et plaisir à voir.

Ce journal de bord sera à partir de maintenant le journal de nos progrès, à Costly et moi.

Et qui sait, peut être qu'avec sa niaque d'y arriver, son envie de bien faire et son petit esprit de compétition, il pourrait me réconcilier avec les terrains de concours
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