Projet de reconversion

vouloir rentre dans le monde des chevaux aprés un burn out...ça me parait pas être l'idée du siècle.
Par contre le contact des chevaux dans le loisir peut aider à se recomposer.

accepter de prendre un job alimentaire et +? Dans des jobs en besoin?
Courage!

Moi je crois qu'un burn out peut être une occasion de se remettre en question, de faire le point, et pourquoi pas de prendre des décisions importantes comme une reconversion (j'en suis à 3 mois d'arrêt de mon côté pour la même raison...).

Le souci c'est que pour le choix dun monde du cheval et de l'équitation tu n'as pas de diplôme nécessaires et que ça prends du temps,
mais en effet pourquoi ne pas garder ça comme objectif et se donner les moyens de l'atteindre quite à faire un boulot alimentaire en effet ?

Bon courage

komorebi Bonjour. Si tu n'as pas un niveau suffisant à cheval, peut-être peux tu réfléchir sur des métiers qui sont en lien avec le milieu du cheval?

Il existe des bilans de compétence qui peuvent t'aider à retrouver un milieu dans lequel tu t'épanouirais. Je crois que ça coûte un peu cher, mais ça peut vraiment valoir le coup.
Si l'envie de monitorat se confirme, avec un galop 4, beaucoup de travail et de motivation, tu peux intégrer l'AAE pour enchaîner sur le BPJEPS ensuite. Mais il va falloir bien s'accrocher !

Merci à tous pour vos premiers retours :)

kiki22 tu penses à des métiers en particulier ? Ça a été ton cas ?

pauline_ sais tu à partir de quel galop on peut passer l'AAE ? Il est facile de trouver du travail avec en attendant d'entrer en BPJEPS ?

komorebi après vérification, c'est galop 5 si tu es en apprentissage. Il faut avoir validé le 6 au moment de l'examen.
Tu peux ensuite directement accéder au BPJEPS en étant dispensée des tests d'entrée.
Ca te fait un monitorat en 2 ans.
Mais en rentrant avec un niveau un peu limite (jeune galop 5), ça va être hard ! Pas infaisable, mais je pense qu'il faut s'accrocher.

liteulorce & desalpes
J'avais en effet dans l'idée de prendre un job alimentaire mais j'ai besoin d'un objectif derrière pour me projeter et tenir.
Je voudrais surtout avoir le retour de gens ayant entrepris un changement réussi d'une carrière autre vers une carrière plus milieu équin (de façon vague car je pense que chaque histoire est intéressante).

Mais, je t'ai donné le retour sur l'exploitation agricole...

Et je te redonne le conseil de ne garder l'équitation que comme loisir ,et peut être même uniquement en consommatrice.

Le nerf de la guerre : l'argent ;le rapport à l'animal: le pansement.

Salut !

Alors j'ai fais un peu la même chose il y a un peu plus d'un an. J'avais l'impression de travailler pour des prunes, peu de reconnaissance pour mon boulot, métier pas en accord avec mes valeurs etc... J'ai quitté mon CDI quasi du jour au lendemain.

J'ai passé plusieurs entretiens pour intégrer le domaine équestre : GP magazine, Cheval Energy, France galop pour des métiers plutôt dans l'administratif ou la comm (ce n'est pas du tout mon métier de base, j'étais recruteuse dans l'IT).
Malgré ma motivation, le fait qu'à chaque fois le courant est plutôt bien passé, et que je suis cavalière confirmée de CCE (donc un bonne connaissance du vocabulaire équestre, produits de soins ect...) les salaires proposés étaient largement en dessous de mes prétentions donc j'ai laissé tomber.
Au final, j'ai fais un CDD orienté "RH" puis trouvé un emploi dans une école d'informatique (poste qui me convient très bien et que j'apprécie beaucoup)

Pour un BPJEPS, je m'étais renseignée et après avoir longuement réflechi, je me suis posé ces questions :
- Est-ce que tu es prête à te lever tous les matins pour travailler dehors qu'il fasse 30° ou -5°, qu'il pleuve, vente ou neige
- Est-ce que tu auras la patience avec les enfants/ ado ? la pédagogie adaptée ?
- Est-ce que tu es prête à travailler les week-end, te lever a 5h du mat le dimanche pour emmener tes élèves en concours ou autre (du coup à mettre entre parenthèse potentiellement ma propre saison avec mon cheval)
- Est-ce que tu es ok pour faire les boxes toutes les semaines ? (j'ai une scoliose, faire les boxes, c'est assez douloureux à la longue)
- Est-ce que tu es ok avec les salaires relativement bas?
- Est ce que tu es ok pour monter entre 5 et 8 chevaux par jours (dans le cas d'un poste de cavalier maison), de faire les longes, monter les poulains (tayoooo !) ?
- Est-ce que tu es ok avec le fait qu'avoir une vie privée: loisirs à cotés sera encore plus compliquée (se motiver à sortir alors que tu as enquillé 8h de boulot sous la flotte, enfiler les talons et la robe... mouaif.. tu le fait 2 ou 3 fois et après tu lâche l'affaire^^)
- Est-ce que tu as la condition physique et la santé pour le faire ?

Je vois pas mal de moniteurs content de leur métier, épanouis dedans mais je suis aussi consciente de la difficulté et la réalité de ce milieu. Quand on est salarié d'un club, on est tributaire des bonnes volontés du gérant (bcp de chevaux de club ne vont pas au paddocks/ pré, dans mon écurie il n'y a pas de gestion des couvertures ou bandes de repos pour les proprio, du coup ton cheval peut claquer des dents ou crever de chaud ou avoir la couverture retournée... ils n'y touchent pas, c'est la règle !). idem, quand tu es cavalier maison, il y a des chevaux qui ont tel ou tel équipement ou tu as pour consigne de le monter comme-ci ou comme-ça ...
Et un risque non négligeable d'accident (une copine s'est faite éjectée de son poulain et a écopé d'un tassement de vertèbres et claquage de l'abducteur.. elle est cavalière indépendante... Et ne peut plus monter le temps que ça guérisse. c'est une perte nette de salaire pour elle ! ), une autre traine une vieille blessure à l'épaule (s'est faite embarquée à une sortie de camion et s'est faite marché dessus puis chute avec un poulain qui l'a sorti du manège quelques semaines après) C'est pas évident pour elle quand elle a mal, mais qu'elle a des obligations à tenir.

Bref, je me suis dis que l'équitation devait rester pour moi un loisir afin que je puisse faire des pauses si besoin (loulou au pré, je pars en vac et hop on est content de se retrouver à la rentrée ^^). Et surtout que ça reste mon bol d'oxygène dans la journée/ semaine et que ça ne devienne pas une contrainte !

Voilà, rien ne t'empêche de trouver un boulot alimentaire et de te renseigner en parallèle sur la formation BPJEPS. Tu peux aussi prendre une ou des DP pour te permettre de progresser plus vite, intégrer une équipe de compétition et tout. Plus tu monteras, plus tu progresseras vite ;)

Après, beaucoup de formation BPJEPS se font en alternance, ce qui te permettras de gagner un peu de sous et de prendre de l'expérience.

Je l ai fait:

12 ans dans le milieu pharma.
En arrêt maladie pour des problèmes de harcèlement c est ce moment que j ai choisi pour démissionner et devenir groom.
Ça faisait longtemps que je savais que je ne serais pas dans le pharma toute ma vie mais je ne savais pas du tout quoi faire. Je ne suis pas passionnée par l équitation donc j ai mis du temps à trouver ce qui me faisait vraiment vibrer.
Le horaire, le salaire et la considération sont pourris mais en fait je m en fou parce que j aime tellement ce que je fais que je pourrais même le faire gratuitement (façon de parler faut bien vivre à côté on est d accord).

J ai la chance d avoir de l argent devant moi donc j ai pris le temps de faire une formation et derrière je n ai pas hésité à quitter des écuries qui ne me convenaient pas (au niveau du bien être des chevaux ou des conditions proposées pour moi).

Je pense que je ne serai pas groom toute ma vie car c est un milieu difficile mais on verra bien à ce moment là. En attendant je kiffe ce que je fais comme jamais et je ne regrette rien.

Ma meilleure amie est coach de vie et elle suit pas mal de personnes en burn out qui veulent se reconvertir. Sa question fétiche: si TOUT était possible que voudrais tu faire dans la vie?
De ce qu elle me raconte ça permet aux gens de définir ce qui les fait vibrer bien plus efficacement que les test d orientation.

j'en fais partis,
arrêté mes études dans le monde du cheval car trop compliqué, j'ai fais une formation de toilettage pour me mettre à mon compte par la suite.
je suis a mon compte depuis 9 ans maintenant, mais ma passion ne m'a jamais quittée et j'ai eux l'opportunité de racheter maison avec beaucoup de terrain et de poursuivre mon rêve de toujours, ouvrir ma.propre ecurie de propriétaire.
je n'avais pas de grosses prétentions, petite ecurie familliale avec le minimum d'infrastructure.
tout n'est encore pas en place mais niveau timing et salaire cest chaud.
je n'ai bien sûr pas fermé ma boite de toilettage, et me lève donc tous les matins à 5hoo pour sortir les chevaux, faire mes boxes, avant de partir travailler à 9h30 jusque 15hoo environ ou je m'occupe de nouveau de l'écurie jusque 17h30 18hoo.
plus le temps de monter, mais tous ça me plaît. apres il faut être vraiment accroché...

Pour ma part après une licence de commerce j’ai obtenu un CDI en communication et marketing.

10 mois plus tard je m’ennuyais à n’en plus finir dans mon bureau, et j’ai eu une révélation quand ma jument a été gravement malade. J’ai donc quitté mon CDI pour entrer en formation BPJEPS.

Une année difficile parce qu’en apprentissage je touchais 800€/mois... mais maintenant j’ai mon diplôme, et à partir de lundi je serai officiellement monitrice indépendante.

Les matins je serai groom pour une cavalière étrangère, je m’occuperai de ses chevaux et les travaillerai (pas de box à faire, ils sont en pension). Les après midi, cours proprio ou club. Le week-end j’emmènerai les chevaux sur le lieu du concours puis m’occuperai de ceux qui restent à la maison.

Dans mon cas ca a été plus simple que toi, parce qu avec mon expérience en concours j’étais dispensée de tests d’entrée, et grâce au fait que je sois propriétaire j’ai un bon réseau dans la région même si je n’y vis que depuis 2 ans.

En tout cas si tu es motivée, lance toi ! Il sera toujours temps de faire marche arrière ou changer de domaine à nouveau

Merci beaucoup pour vos témoignages c'est super enrichissant d'en apprendre plus sur vos parcours, les questions que vous avez pu vous poser etc :)

Ben moi, je suis un peu partagée sur le fait de faire un boulot alimentaire suite à un brun out. Un boulot alimentaire, par définition, c'est un boulot qu'on fait par défaut, juste pour avoir un salaire mais qui ne nous plait pas forcément. En sortant d'un burn out, ce n'est pas une riche idée. J'en sais qq chose, je suis en plein dans le boulot alimentaire et franchement, ça ne me fait rêver.
Sinon, tant qu'à faire de l'alimentaire, puisque tu veux rentrer dans le monde du cheval, trouve un job de palefrenier, au moins, tu seras dans le milieu. Bon après, je ne te cache pas que c'est 80% de travail désagréable pour 20% de travail agréable. Partant de là, tu sais à quoi t'en tenir.

domipac19 ben ça dépend.... ça arrive aussi que quand tu t'impliques beaucoup affectivement dans ton boulot il y a plus de risques de faire un burn out. En tout cas ça a été mon cas !