Hello,
Peux-tu rappeler les conditions de vie, s'il te plaît ? J'ai du mal à tout suivre.
- Cheval qui vit au box mais va au pré tous les jours : c'est à dire ?
° Il vit au pré et est au box la nuit ?
° Il vit au pré et est mis au box lorsqu'il y a cours ?
° Il vit au box et passe quelques heures au pré ?
° Il vit au box et le pré est en fait un paddock ? Quelle taille fait ce pré ?
- Combien de temps a-t-il été arrêté, exactement ? C'est arrivé après le premier embarquement ?
- Par "rien fait", qu'est-ce que cela veut-il dire ?
° Placard au box pendant 5 jours d'affilé ?
° Box avec quelques sorties en main, par exemple au pas ?
- Sais-tu ce qu'il s'est fait, comme blessure ?
Selon les circonstances, il peut y avoir différents facteurs. De ma petite expérience, lorsque j'ai eu affaire à des chevaux sortis de convalescence et qui ne pouvaient pas se défouler pendant plusieurs, ils avaient plutôt un pétard dans le popotin lorsque je grimpais dessus. Envie de galoper comme des concons, peu d'écoute, de l'énergie à revendre.
Vue la description, je pencherai pour cette hypothèse.
Mais peut-être est-ce une douleur, qui aurait provoqué le premier embarquement, et s'il n'est pas totalement remis, aurait provoqué le second.
Néanmoins, je ne trouve pas l'attitude du prof très adaptée - à vue d'oeil, avec le peu d'informations du post.
J'ai eu du bol, le prof s'est interposé ce qui l'a stoppé
Il s'est mis devant le cheval ? Si oui, je trouve cela particulièrement dangereux. Le cheval aurait pu dérober au dernier moment, se mettre debout, taper le prof...
Il ne voulait pas se mettre en place du tout.
Mon prof me dit qu'il va le monter dans la journée pour le remettre en place.
Admettons qu'il ne s'agisse pas d'une douleur et que c'est de l'énergie. (car si c'est une douleur, c'est un risque d'empirer les choses que de chercher à le
remettre en place !
)
- On ne cherche pas à mettre en place un cheval qui déborde d'énergie.
Calme, en avant et droit.
On ne remet pas non plus un cheval en place lorsqu'il a simplement trop d'énergie. On laisse aller cette énergie, et on l'utilise.
Donc d'abord, chercher à dégazer un petit peu le bestiau, mais de manière contrôlée. Le pauvre a été en box, il a besoin de courir, c'est normal.
Une fois Pompon défoulé proprement, on peut le faire travailler à revenir aux ordres, posément.
Le but d'une leçon de reprise avec un cheval qui a besoin de dégazer, ce n'est pas la mise en place, c'est le calme et un travail propre.
Il m'est arrivé de monter un cheval qui sortait de 10 jours de placard + sorties au pas. Cheval avec un caractère naturellement fort. Je me suis faite trimballer dès les premières minutes au pas.
Comme il voulait avancer, je l'ai fait, mais de mon initiative, et non de la sienne : j'ai donc trotté pendant 5 à 10mn non-stop, tout en lui demandant des figures de manège, des huit, des doublers, des diagonales, en y insérant des transitions petit à petit. Comme un enfant, il faut l'occuper pour éviter la bêtise.
Pompon veut galoper comme un débile ? On trotte. Tant pis si c'est brouillon au début, il s'est calé de lui-même un peu après. S'il part au galop, ligne courbe, cercle (selon l'équilibre du cheval), on reprend tranquillement, sans s'énerver.
Il veut passer au pas parce qu'il en a marre ? "Ah ben non, tu voulais galoper tout à l'heure ! Donc zou, au trot."
J'ai entretenu ce trot, afin de conserver un même rythme. Et j'ai utilisé cette énergie naturelle pour le faire travailler.
Pas de lignes droites, des figures de manège simple, pas de trifouillage dans la bouche, le but est seulement d'avancer et de chercher l'écoute du cheval.
En quelques minutes, sans force, il s'est calmé, on a fait une séance propre, et nous avons pu galoper un peu en fin de séance.