Cette année nous avons le Master à finir, le mémoire, le concours et le stage. Tout ça me fait très peur.
Pour être passée par là, oui, c'est très lourd à porter sur une année.
J'étais la dernière promo qui passait le concours en M2 avant qu'ils ne remettent le concours en M1 pour le remettre en M2 cette année, et nous avions appris en fin de M1 que nous aurons un tiers temps de professeurs à la rentrée. On nous disait stagiaire à l'espé (maintenant inspé), mais nous avions en fait un contrat de contractuels, donc ça n'avait dérangé personne de me mettre une classe de segpa en guise de première expérience dans l'enseignement.
Avec la charge de travail dûe au master et à la préparation du concours, plus débuter dans l'enseignement et apprivoiser les élèves de segpas pour lesquels je n'avais aucune formation, ça a été très difficile au point où je m'étais dit que j'avais l'impression de ne plus du tout aimer enseigner.
J'ai eu trois mois d'arrêt de février à avril pour dépression. Je suis revenue. J'ai dépassé ma non-envie de passer le concours (je me disais que ça ne servait plus à rien comme je n'aimais plus enseigner) et je l'ai eu, mon master avec.
L'année suivant j'étais stagiaire à temps plein, sans toute la pression concours/master et j'ai de nouveau apprécié enseigner.
Après, oui, le métier d'enseignant n'est pas une sinécure contrairement à ce qu'encore beaucoup de personnes croient. On ne voit pas le travail de préparation, correction, les soucis avec les parents, les responsabilités qu'on nous met sur le dos, le p*tain de système de mutation de m*rde à la c*n (oui, je l'adore celui là... *ironie*) qui nous isole de nos famille (qu'on n'a plus selon l'administration quand on est dans la case "célibataire"...), les changements quasi-constants de l'EN (comme par exemple la passation du concours un coup en M1, puis en M2, ça change régulièrement...) et la dévalorisation du métier qui va avec.
Mais ne pas prendre de décision à la va-vite. Tu as déjà fait la moitié de ton master, est ce que ça ne vaudrait pas le coup de s'accrocher, aller au bout, quitte à changer de voie ensuite mais tu auras au moins un bagage (sait-on jamais si ça peut te servir pour la suite...)