Passage cheval de club à cheval de sport

fairyspark pourquoi déstabilisant?

Parce que y'a une vrai locomotion dessous? (=> implique plus de gainage pour le cavalier pour être stable)

Ou parce les chevaux essayés sont dressés finement (ce qui, sur le principe, n'est pas l'apanage d'un cheval de sport, on peut très bien avoir un cheval avec moins de génétique sportive mais finement dressé) et ne tolèrent pas les actions trop amples ou illogiques enseignées en club? (=> implique plus de finesse pour être compris)

Dans tous les cas, il faut juste travailler et s'adapter ;-)

Bonjour

il est normal d’avoir des sensations différentes
quand on passe d’une voiture d’auto-école
a une voiture de course

mais c’est très agréable

bon courage

je suis loin d'avoir ton niveau, mais je suis passée de chevaux de club à un trotteur qui sortait de chasse à courre ... euh, ouais, c'est très très déstabilisant, mais ... on s'y fait vite, on s'adapte, on apprend nous et aussi ensemble :)

fairyspark 50 ans d equitation et je partage totalement les commentaires des autres personnes.
J ai appris dans une école d equitation ou les chevaux étaient de jeunes réformes de course donc . Ça bougeait déjà beaucoup.....
Ensuite j ai eu 3 SF pour du cso et je me suis orientée rapidement vers le complet et là j ai acheté une AA , ça change radicalement mais quand notre " couplé " a fusionne , ce ne fut que du bonheur

Effectivement, la locomotion est différente et nécessite un gainage plus important, mais aussi d’avantage de tact ! Je pense que ça va m’aider à évoluer dans mon projet…

J’espère maintenant juste ne pas faire tâche dans la formation BPJEPS, car j’ai des progrès à faire… L’Ae c’est bien, mais c’est pas suffisant !

Merci de partager vos expériences avec moi en tout cas c’est intéressant. Et de ce que je comprends le changement nous fait passer des caps !

fairyspark Si tu aperçois l'équitation sur ces chevaux comme tellement différente, faut chercher pourquoi. On ne t'a pas donné d'assiette dans le passé? Pas appris à sentir? Monté peu de chevaux différents?

"Cheval de sport" en soi ne veut rien dire - si tu parles de la différence de taille, on s'y fait vite, pareil pour les grand mouvements rebondissants qu'ils puissent avoir. Si tu parles de la finesse avec laquelle ils sont peut-être dressés, encore là ça ne veut rien dire. Mon 4ans est entre temps avec le travail fait dessus trop fin pour la plupart des cavaliers, car ceux-ci n'ont appris que le "je tire, je pousse, je talonne" des clubs lambda français. Et pourtant il n'est pas cheval de sport. Juste un cheval bien travaillé. Et encore il y a de la marge vers le haut!

Donc ce que tu peux faire: continuer à essayer des chevaux de niveau et maitre d'école pour dénicher la perle rare qui te convient, et puis prendre des cours autant que tu peux. Tu verras, ça en vaut la peine, sois patiente avec toi!

wintershine

Bah, en fait, c’est déstabilisant dans la mesure, où la plupart de ces chevaux destinés au concours amateur etc… (en soit cheval de sport ne veut pas dire grand chose), accentue la remise en question de notre positionnement. Les erreurs que tolèrent un cheval de club n’auront pas le même impact sur un cheval avec du sang et finement travaillé.
La locomotion du cheval nécessite une certaine adaptation aussi.

Cette année, en AE, j’ai appris pas mal de choses techniquement, mais ce que je déplore c’est justement qu’on ne nous ai pas fait travailler réellement sur le « ressenti ».
Autrement, j’ai été amené à monter pas mal de chevaux différents..

Avec le recul, c’est peut être mon mental qui me joue des tours, j’ai tellement peur de mal faire, perdre le contrôle que cela doit affecter ma position, et mes actions…
Ceci étant dit, je n’ai à ce jour fait que des essais, donc à voir quand j’aurais pris la décision de choisir mon compagnon, je pourrais apprendre à fonctionner avec lui. Ce sera plus concret.

J’ai tellement peur de ne pas être suffisamment légitime au niveau exigé d’un bon enseignant…

J’ai conscience que ce n’est pas le BP qui va me former à cheval (bon j’espère qu’il m’aideront à évoluer quand même). Mais il est hors de question, pour moi, d’être diplômée (si je le suis) et de pas avoir le bagage technique et pratique pour enseigner à des cavaliers de la bonne façon.

Jusque là je donnais des cours du débutant au galop 4. Mais si derrière mon diplôme, je n’ai toujours pas le niveau que je désire, hors de question que j’enseigne au delà de ces niveaux, tant que de mon côté je n’ai pas évolué au niveau que j’attends et n’ai pas atteint mes objectifs.

C’est une histoire d’éthique à nouveau… On croise beaucoup trop de moniteur qui ne nous enseigne pas les bases correctement, ce qui entrave l’évolution du cavalier derrière…

Perso', la plus grande difference que j'ai vu en passant du club a des poneys et des chevaux de sport, c'est clairement le mental et la "finesse" de la monte.
Mon 1er cheval, fallait clairement le vouvoyer!

Je me souviens, mon pere a demandé a ma prof de l'epoque si je pouvais passer sur lui et ma prof lui a repondu "elle va passer d'une Clio a une Formule 1, elle ne pourra pas revenir en arriere une fois qu'elle y aura gouter".
Et elle avait tellement raison!! Mon pere m'a laissé ce cheval et j'en ai ... mais d'une force!
Il ne supportait aucune erreur, aucun geste parasite, meme le plus infime, il etait beaucoup moins conscilient qu'un cheval de club (et je ne montais pas des bisounours, j'avais des jeunes en confiage depuis des années).

Apres, c'etait un cheval qui sortait sur 140, faisait les 6 barres et St Georges pour s'amuser. Il n'avait jamais vu de "mauvais cavalier" et moi, j'ai debarqué sur son dos a 13 ans, un galop 7 obtenu a poney, bref sans etre mauvaise, j'etais quand meme pour lui un OVNI.


Je ne vais pas mentir, je le montais tout les jours et j'ai mis plusieurs mois a m'y faire. Mais depuis, j'ai une monte irreprochable, pas un geste parasite, j'ai de la glue sous les fesses. C'est lui qui m'a tout appris.
Il etait unique, le meilleur enseigant du monde. Il m'a tellement envoyé chié quand je faisais n'importe quoi
Je le revois encore faire la toupie sans s'arreter parce que j'ai bougé la jambe!


Plus generalment, quand je regarde autour de moi, tout ceux qui ont fait la transition club/sport ont galérés au debut. Avec cette impression de ne pas savoir monter. Je pense que c'est une etape classique dans l'apprentissage du cavalier.

lenahaha

Merci pour ton témoignage plus qu’encourageant ! Très belle histoire en tout cas et ça me rassure, c’est cool !

Jai fait la transition quand j’ai eu ma jument, j’avais 14 ans et mon galop 6.
J’étais passée déjà sur les chevaux “compet” du club vers le galop 5, mais ça restait des chevaux de club, donc avec la patience qui va bien pour supporter des approximations. Et effectivement quand j’ai essayé ma jument j’ai senti la différence en terme de sensibilité, de réactivité, de locomotion..

Quand j’ai eu ma jument elle allait avoir 7 ans, et c’était pour de la compet amateur. Premier point déjà elle était montée par une amateur depuis ses 5 ans je crois. La fille montait très bien d’ailleurs, mais ça ne faisait quand même pas passage d’un vrai pro à moi

Ca c’est super bien passé pour 2 raisons : j’ai monté encadrée, je prenais un ou deux cours par semaine et les autres jours mon coach avait toujours un œil pas loin voir si ça allait. Et comme elle était jeune, la jument était montée 2 ou 3 fois par semaine par un cavalier pro, qu’elle continue à progresser et aussi pour rattraper les petites bourdes que j’ai du faire.

Forcément ça a été un boost de progression énorme, rien que de monter plus souvent, mais surtout d’être vraiment concentrée à fond (j’avais la pression au début ).

On avait quand même choisi une jument vraiment gentille. Elle a son caractère de jument, qui s’est affirmé avec l’âge aussi, mais bon fond, pas sur l’œil ..

En effet, il y a pas mal de monde qui sembler passer par cette "étape" - ce que je trouve triste là dedans que est que ça en dit long sur le niveau et l'enseignement des moniteurs BPJEPS qui sont censé de vous apprendre ce qu'il faut pour passer à la vitesse supérieure...

wintershine

C’est pour cela que le diplôme ne suffit pas en soit pour être un bon enseignant. D’où la remise en question de ma légitimité. On ne devient pas un bon enseignant en 1 an de BPJEPS (encore plus depuis les réformes)…
Je compte bien continuer à me former jusqu’à atteindre mes objectifs pour donner des cours à des niveaux plus importants, au delà de la formation.


Concernant mon achat, je serais bien encadrée (2 cours semaines, la Juju sera travaillée par ma coach), donc à priori ça devrait bien se passer…

wintershine il y a les enseignants et puis il y a les chevaux. C'est difficile d'apprendre à piloter une Ferrari quand tu ne dispose que de Clio.
On pourrait bosser un peu plus le ressenti mais ça ne remplace pas.
Même si l'enseignant bosse régulièrement les chevaux , ils ne peuvent pas être aux boutons comme un cheval (bien) monté par un seul cavalier.