Ma jument s'est cabrée devant moi

scoudi il me semble que c’est la même.
Le cheval teste, ça fonctionne. Il recommence, ça ne fonctionne pas du 1 er coup: il monte d’un cran.

ria_gds je n’ai jamais parlé de patience mais de TIMING.
Elle te balance des coups de cul, se cabre… tu as fait quoi? Vu qu’elle recommence? Il y a un temps pour tout: les cabrioles se font dans le pré, pas au travail.

ria_gds quand mon cheval fait une colique ou un début de colique, il peut aussi être très agressif, en particulier quand on le touche, très marqué au niveau du ventre. C'est déjà allé au point qu'il a commencé à se mettre debout quand j'ai approché une brosse de son ventre.
Il a pas les signes d'abattement typiques, s'il essaie subitement de te défoncer c'est qu'il a un problème. Ça surprend la première fois.
Une fois qu'il a compris que j'ai compris il redevient poli.

Je pense pas que c'était plus un souci de gêne ou douleur, que d'éducation dans ton cas, surtout si ces réactions sont inédites.

ria_gds quelles sont les conditions de vie de ta jument ? Box, pré ? Pourquoi avoir voulu quand même travailler alors que la jument montrait des signes de mal être au pansage puis encore devant la porte du manège, alors que tu dis que ce n’est pas du tout dans ses habitudes ?

Et pour les douleurs, non tu ne peux pas dire qu’il n’y en avait pas. Toutes les douleurs ne sont pas visibles et toutes n’entrainent pas une réaction violente en « appuyant dessus », sinon ce serait sacrément plus simple pour les vétos ! L’absence de douleur physique ne peut se définir qu’avec des examens approfondis.

girly61

Elle est au pré
Pour le pansage je pensais que les chevaux (encore une fois des chevaux qui viennent d'arriver aux écuries) l'agaçaient.
Pour la difficulté à rentrer dans le manège, je pensais que c'était du au fait que je la faisais brouter juste avant et qu'elle avait été brusquée quand elle a réalisait qu'on allait travailler (le manège était occupée, alors je l'ai fait brouter en attendant)

ria_gds ma jument peut faire ca en periode de chaleurs. Ou en colique.

Si c'est inhabituel, pense a une douleur.

Perso quand elle est comme ca, je reflechis pas, si pas de crottin au bout d'une heure c'est veto. Et souvent le verdict c'est chaleurs ultra douloureuses.

Pour savoir si ce sont les chevaux ou pas qui crée les réactions au pansage la prochaine fois :
- Essaye de la déplacer pour la panser ailleurs voir comment elle réagit
- Regarde si les réactions sont tournées vers les chevaux, vers toi ou vers son propre corps
- Si tu arrêtes de la panser vois si elle continue son comportement (si non cela veut simplement dire que ce n'est pas induit par le pansage, pas qu'il n'y a pas un problème ailleurs)

C'est toi qui connaît le mieux ta jument, et son comportement. Tout ceux inhabituels exprimant l'inconfort doivent être écoutés. Si elle te le communique c'est que cela est suffisamment fort pour qu'elle ressente le besoin que ce soit pris en compte.

ria_gds :
Je pense que scoudi a une bonne idée. Si tu ne peux pas analyser exactement ce qui s'est passé ce jour-là, il faudrait re-tester la situation élément par élément pour voir si l'un d'eux déclenche les mêmes réactions : pansage à côté des nouveaux chevaux ; broutage avant de travailler ; etc.
Sans oublier de réfléchir en amont à la manière de réagir à son "exubérance" et/ou à la façon de remettre dans le calme rapidement, pour ne pas que ta jument réitère son comportement (au risque sinon qu'il devienne une habitude).

tonya
Bonjour,
Tu dis "quand on part bosser, on ne broute pas "...
Et ben, chez moi, si !
En ce moment il n'y a presque plus d'herbe. Quand je vais les chercher du champ pour bosser, je passe sur des endroits où l'herbe n'est pas tassée et je les fais brouter un petit 1/4 d'heures pour les détendre ! Quand elles sortent de leur champ au licol, c'est souvent comme des gueudins et brouter les apaisent. C'est mieux que de faire drapeau.
Bonne après-midi.

karadis46 encore une question de timing…
A partir du moment où je brosse et où j’ai sellé ou préparé pour longer: mon cheval est au travail.
Et au travail, pas de pitreries.

Et non, je ne fais pas brouter avant de bosser. Je le fais après.

tonya
Bien sûr qu'une fois les chevaux prêts, on ne broute pas mais c'est avant, entre le paddock et l'écurie...

ria_gds Une chose importante n'a pas été précisée : quel âge a ta jument?
Quoiqu'il en soit, elle n'est à priori pas un "vieux routier", avec lequel tu peux aborder sereinement toutes les situations, et modifier tes manières d'être sans qu'elle se pose des questions, et réagisse avec du tempérament.
Donc je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit précédement : mieux vaut ne pas la faire brouter avant le travail, car celui-ci risque d'être mal accepté, mais plutôt après, ce qu'elle prendra comme une récompense.

Outre le fait de vérifier si elle est en chaleur ou pas, périodes où même sans douleurs, certaines juments sont "différentes", d'autres choses peuvent avoir influé sur son comportement : puisque tu attendais que le manège soit libre pour y entrer, cela signifie qu'elle a vu des chevaux en sortir, et aurait peut-être bien voulu les suivre, synonyme repos, plutôt que devoir aller travailler à leur suite.

D'autre part, tu as précisé que la nuit tombait, n'était-ce pas l'heure de distribution des rations, ne serait-ce que le foin, avec les bruits et réactions des chevaux alentour?
Est-ce l'heure habituelle à laquelle tu la fais travailler?
Comment la faisais-tu repartir de la porte, et qu'as-tu eu comme réaction lorsqu'elle s'est cabrée face à toi ?





Selon ta dénifition de la dominance, comment appelles-tu le fait qu'un étalon parade autour de "ses" juments afin d'empêcher un humain d'approcher, parfois en chargeant et se cabrant face à lui? Il n'est pas question dans ce cas d'accès aux ressources, mais bien de ce qu'il considère, lui cheval, comme une intrusion humaine dans son troupeau qu'il protège en tant que dominant, non?

Et comment appelles-tu à ce moment-là le fait que l'humain, par certains positionnements, attitudes et gestes, bizarrement issus du comportement équin, arrive quand même à approcher des juments, et ce sans se faire massacrer, avec un étalon redevenu calme, même si aux aguets de ce qu'il se passe ?

pour moi il protège ses ressources (juments) et veut se les garder pour lui tout seul.
C'est des "ressources" reproductives si je peux dire, un cheval gourmand en fera autant pour un seau.
Ca m'est arrivé avec une jument qui avait copiné avec mon hongre. Quand elle était en chaleurs elle me chargeait ! J'allais le chercher avec la chambrière à la main.

Et l'étalon n'est pas forcément dominant, dans un groupe. Il peut se faire piquer le meilleur manger par une copine...
Par contre quand il les dirige là où il veut en leur mordant les jarrets, il est en situation de dominance sur les déplacements.

Pour le problème de Ria j'ai pensé à un truc qui m'est arrivé ya 15 ou 20 jours.
Ca fait 3 hivers que mon cheval est dans ce pré sans anicroche.
A 24 ans on se connaît très bien, il est OK avec tous les codes.
Ce matin-là il n'est pas descendu au picotin, je vais le chercher, je le "pousse" dans les couloirs de l'équipiste, il refuse de descendre, remonte, je l'ai suivi 3 tours dans la gadoue (agréable ni pour lui, ni pour moi) à chaque fois, au dernier moment, il faisait mine de s'engager (comme je lui montrais) vers les box, et repartait de plus belle.

J'ai fini par tendre un fil pour l'obliger à aller ds la bonne direction, et il a foncé, là encore 3 fois, dans le box du voisin, alors qu'il sait très bien où est son box, il connaît "va dans ton box" et il sait que son picotin l'y attend...

Ca ne s'était jamais produit, ça ne s'est pas reproduit, des fois mal luné, mal "dormi", passé une mauvaise nuit, on n'en sait rien... ya un truc qui cafouille, un mal-être, une dissension ou une dissonance... et c'est le bazar... la fausse note... et le lendemain c'est "oublié"...

chris38

Effectivement elle est toute jeune, elle a 6 ans, et c est une jument très sensible
Nos horaires de travail varient beaucoup, on travaille parfois après la nuit tombée ce n est pas quelque chose qui a l air de la déranger d habitude (en revanche ce soir la il faisait assez humide)
Et elle est au pré, donc non pas de ration de grain ou autre, juste du foin à volonté

Quand elle s arrêtait à la porte je claquais la langue, je me suis rendue compte après que ça a du géneré encore plus d énervement
Donc quand elle a cabré j ai immédiatement arrêté de bouger, et elle s est calmé toute seule au bout de quelques secondes. J'ai pu m approcher d elle sans problème, et j ai fais le tour du manège avec elle qui me suivait, en essayant de faire des endroits opposés à la porte des endroits de plaisir et de câlins

Elle n était visiblement pas à l aise dans le manège, et je pense avoir été bien trop brutale dans mes demandes, puisque des que j ai arrêté de demander quoi que ce soit elle s est posée

Je ne comprends pas non plus le principe qui voudrait que quand on va bosser on ne broute pas avant. Perso je le fais parfois avant, bien que je préfère le faire après car la zone d’herbe est actuellement plutôt loin des espaces de travail. Mais parfois on commence par aller marcher et ça implique une pause.

Mais ceci dit je n’ai jamais vu de différence si je fais mon cheval avant ou après le travail. Il m’est même arrivé de lui laisser des pauses pendant la séance quand je montais sur une carrière en herbe.

C’est un conditionnement que d’associer brouter = travail terminé

Sur le principe, un cheval bien éduqué ne devrait pas réagir différemment s'il broute avant, pendant, après, ou en dehors du travail. C'est comme pour l'utilisation de friandises en tant que renforcement positif, ça ne devrait générer ni frustration ni occultation de l'humain.
J'irais même jusqu'à dire que brouter sagement (sans arracher la longe) et s'arrêter sur demande (sans que l'humain ait besoin d'utiliser la longe) est un travail en soi.