Confiance en soi, rapport au corps

Je viens de tomber sur ce topic, et c'est intéressant de lire vos temoignages. J'ai 2 ados à la maison qui sont hyper complexées par leur physique, alors que personnellement je n'ai jamais eu aucun complexe de ce type donc c'est qqch que j'ai vraiment du mal à comprendre.

Au risque de faire preuve d'immodestie, je me trouve désormais belle et ne voudrais rien changer à mon corps donc non, on peut finir satisfaite

Edit : Enfin disons que ce que je souhaiterais potentiellement changer ne dépend que des efforts que je suis prête à faire (alcool, nourriture et sport) donc bon ... ^^"

J'ajoute juste une petite référence qui peut accompagner celles et ceux qui souhaitent continuer à faire évoluer leur regard sur le corps des autres (et par ricochet sur leur corps), ou qui ne fera que renforcer ce que plusieurs ont évoqué ici sur les "imperfections": Les gens sont beaux, Baptiste Beaulieu et Qin Leng.
Je triche un peu parce que je n'en ai lu que des extraits, mais il correspond bien à cette conversation et l'auteur est connu pour sa bienveillance .

Ps: + 1 pour les poils pour lesquels on se met une pression incompréhensible pour la majorité des mecs.

louvecerise
Beauté Fatale de Mona Chollet est top aussi pour cela

louvecerise j'ai ce livre. Et j'ai eu vite fait de le prêter à ma mère qui est instit. Carton plein !

alecto eh beh félicitations à toi ! ça donne de l'espoir de se dire qu'on peut finir ppar y arriver

louvecerise super ! je note, merci de la ref

wika pas facile à gérer comme sujet j'imagine. Ma mère n'a jamais eu de vrais complexes sur son corps, dans d'autres sujets peut etre, mais pas sur le corps. Elle a toujours été dans la "norme" de beauté sur ce point là. Ça a été compliqué d'établir le dialogue avec elle au début, surtout quand elle ne comprenait pas comment ça pouvait me ronger au point que j'en devienne malade. Mais aujourd'hui on y arrive, et elle m'apporte beaucoup.

claraa4everr

Oui c'est pr ca que je trouve le sujet intéressant.
Avant d'y être confronté, j'ai tjrs pensé que pour se faire une montagne de la taille de son nez, de ses poils ou je ne sais quoi, il fallait vraiment ne rien avoir d'autre à penser...et impossible pr moi de voir ca comme une vraie problématique.
Dans tous les cas, je pense que le niveau de complexe n'a rien à voir avec le physique qu'on a réellement, mais plus de son rapport à la normalité etc...

Je vais regarder les livres que vous avez cité.

Ce sujet est très intéressant

Je suis dans le cheminement inverse et j'avoue que ça me fait flipper...

J'ai toujours considéré mon corps comme normal et l'acceptais bien même si j'ai toujours eu le sentiment de n'être remarquable que par mes cheveux. Dis comme ça, c'est bizarre

Sauf que voilà, mon copain m'a quittée cet hiver, j'ai fêté mes 35 ans il y a deux semaines (crise de la trentaine en cours), j'ai des rides depuis quelques années déjà... Tout ça fait que depuis des mois, la première chose à laquelle je pense quand je passe devant un miroir le matin c'est : "Ohlala, mais quelle sale gueule j'ai, C'est pas possible...". Alors, je mise sur une coiffure qui met en avant ma chevelure, du vernis à ongle bien coloré, pour attirer l'attention ailleurs. Mais... Je suis pas convaincue par l'effet, et je crains de dégringoler petit à petit.

Souvent complexée alors que carrément dans les « normes esthétiques » de chez nous/ maintenant … mais toujours trop ceci, pas assez cela pour moi … en plus d’un épisode vraiment objectivement complexant physiquement…

Je suis la pro pour me trouver moche en photo et si je retombe sur la photo 2 ans après, je suis là « mais qu’est ce que je racontais j’étais tout à fait normale ! »

Une période de célibat m’a permis de me rendre compte que je pouvais plaire « strictement » physiquement mais au final c’est pas ça qui est important et ça ne change pas l’image que j’ai de moi ..

Ce qui m’a permis de me sentir mieux c’est surtout de vieillir, la maturité, de décentrer le débat, d’avoir eu des vrais problèmes dans la vie aussi… donc oui mon apparence ce n’est plus le centre du monde, ni de mon monde, je me suis rendue compte que mon rapport aux autres n’était pas conditionné par mon apparence, et que j’avais d’autres priorités pour mon corps que le trouver joli…

Donc c’est un cheminement qui se fait plus ou moins naturellement avec le temps, si j’en avais trop souffert je serais allée voir un(e) psy pour m’aider mais ça s’est estompé naturellement.

Et s’entourer de gens bienveillants, c’est important !
Je ne demande pas aux autres de me trouver jolie, mais s’ils n’aiment pas quelque chose chez moi qu’ils le gardent pour eux

wika Après bien souvent les complexes ne prennent pas une tournure dramatique avec une base mentale stable. Dans mon cas, l'anorexie ce n'est pas qu'un sujet de complexes mais aussi une question de besoin de contrôle et puis la reproduction du schéma de mon père qui en souffre encore aujourd'hui. Les complexes ça a déclenché tout ça, mais il est clair qu'en fonction de la stabilité mentale de chacun, ça peut prendre des proportions énormes. Pour beaucoup ça ne dépassera jamais le stade du "bon j'aime pas beaucoup ça chez moi mais on fait avec" et tant mieux !

brax Je ne sais pas si je peux dire que je te comprends, mais l'angoisse de vieillir a toujours fait partie de moi donc je vois de quoi tu parles ! Courage dans cette étape pas très drôle, je suis sûre que tu trouveras un équilibre dans ta relation avec le fait de voir ton corps changer. Je pense souvent à la mère d'une amie pour me rassurer à ce sujet : selon elle il n'y a rien de plus beau qu'une femme qui prend de l'âge en étant en paix avec elle même !

badmonster merci pour ton témoignage !

Je me reconnais un peu dans le parcours haha, tout le monde me dit que je n'ai pas de raison de complexer et je me rend compte que j'arrive à plaire et correspond a une certaine "norme" plutot facile à assumer. Pourtant mon poids reste une obssession alors que je ne suis même pas en surpoids...et quand je me vois sur des photos d'une époque ou je me trouvais particulièrement hideuse, je me dis que j'avais de la merde dans les yeux. Et malgré ça on est toujours là aujourd'hui

J'ai conscience que c'est un problème qui peut paraitre assez futile comparé à tous les malheurs de la vie. J'ai fais beaucoup de progrès mais souvent l'été me ramène à ces complexes, et je revois des photos de moi à l'époque ou j'étais en sous nutrition, ca me fout encore plus au fond lol

wika

Pour moi de par mon vécu et mon expérience pro (j'ai travaillé pendant 6 ans en psy avec des ados ) ce n'est pas un comportement superficiel que l'on adopte parce que l'on s'ennuie . . . Et si c'était si simple que de n'exister que via ce prisme

On retrouve souvent des facteurs communs

- l'impact des parents, ma mère souffre elle aussi de TCA, ils m'ont toujours poussé a faire des régimes, m'ont toujours beaucoup parlé de mon poids, du sport, restreint sur l'alimentation etc. . .
Certains parents de part leurs propres représentations peuvent mettre une pression de dingue à leurs enfants ou leur transmettre leur propre mal être

- les autres jeunes, les enfants sont pas tendre entre eux, ado il " vaut mieux " faire parti du groupe de la norme que de s'en sentir exclu
Dans une société où l'apparence compte énormément un enfant/ado en marge peut vite être harcelé, fort dénigré et ça peut aller super loin
Tout comme les enfants peuvent répète les représentations de leurs parents, et les projeter sur les autres
Attaquer est aussi un moyen de se protéger

- la société en elle même et toutes ses injonctions

- la dismorphophobie est un vrai trouble, tout comme l'anorexie mentale, ce n'est pas juste à la mode et s'en débarrasser ou se soigner demande une thérapie
Ce n'est pas quelque chose à banaliser ou à prendre à la légère.

Et bien sûr être conscient que l'on a tous un caractère différent, une sensibilité différente, et des ressentis différents. Que ce que toi tu vas banaliser aura peut être un très grand impact pour une autre personne.

Ça ne veut pas dire qu'il faut changer ta façon de toi te percevoir mais effectivement comme tu l'as relevé d'être un peu sensibilisé sur le sujet et de ne pas juger.

Mais clairement si déjà toi tu as un rapport sain a la nourriture et à ton corps ça ne peut que les aider !
Reste à être à leur écoute si elles ont besoin de s'exprimer sur le sujet mais ça leur montre déjà que oui on peut vivre paisiblement avec tout ça.

quiebro13 rien à ajouter ! c'est exactement ça