Avoir un cheval

Je suis peut être une fille horrible mais à 13 ans, mener des grosses réflexions sur la charge mentale qu'on impose à nos parents... après tout c'est eux qui ont voulu de nous et de la charge que ça peut impliquer

Surtout que la lourdeur de la charge va énormément varier selon les adultes. Y en a pour qui emmener leur gamin au poney une fois par semaine c'est le bout du monde, alors que d'autres s'investiront avec plaisir au CE, seront bénévoles, présents à chaque concours etc. Et c'est pourquoi c'est une décision et réflexion d'adulte, pas d'enfant, du moins à mon sens.

Il y en a certains ici qui devraient se rappeler de leurs 13ans et des rêves qu'ils ont pu faire.
Il fait avoir un peu de pédagogie.

Réfléchir au coût d'un cheval n'est pas forcer ses parents à acheter Pompon, ni se lancer dans un achat.
Rêver à 13ans n'est pas fixer les 10 années à venir.

Vous n'avez absolument jamais fait de plan sur la comète lorsque vous aviez 13ans ? Vos rêves d'adolescents sont-ils tous réalisés ? Même celui dans lequel vous étiez cavalier professionnel et celui dans lequel vous aviez déjà parcouru l'Europe à pieds ? Avez-vous déjà réalisé le tiers de vos rêves d'ado ?

Il faut redescendre un peu : sensibiliser au coût imposé aux parents, des vacances sacrifiées, des finances etc... est hors de propos. La demoiselle se renseigne juste sur les prix, il n'est écrit nulle part qu'elle va aller quémander un poney lorsqu'elle aura 16ans.
Par ailleurs, votre expérience n'est pas celle du voisin. Par exemple parler des vacances : il existe des familles qui ont déjà des lieux/maisons de vacances, donc cet argument ne vaut pas pour tous. Chaque famille est différente.


Sa démarche est très bonne et même assez mâture car beaucoup de jeunes de 13ans ne songent même pas aux coûts et aux finances, lorsqu'ils viennent sur Cheval Annonce demander comment convaincre les parents d'acheter un cheval.


love_horse_love
Nanouetbabane t'a donné deux liens qui sont très complets, tu y trouveras toutes les informations dessus.

Comme l'ont dit d'autres - et tu sembles assez réaliste sur cette question - il est fort probable que tes goûts et envies changent d'ici tes 16-17ans. Effectivement, tes parents devront assumer une partie de l'entretien, mais en toute honnêteté, ces questions viendront plus tard, si le projet d'achat se fait plus sérieux.

En attendant, rien ne t'empêche de rêver à avoir un magnifique pur-sang arabe pour galoper sur la plage, ou un Camargue pour te balader en forêt, ou un Selle Français pour sauter 1m60 aux JO. Fais-toi plaisir !
Tu verras lorsque tu aura 16-17ans si c'est le bon moment, avec tes parents.


A 13ans je rêvais d'acheter mon chouchou de club, et nous faisions des plans avec une amie - mais internet n'existait pas pour nous renseigner. Finalement, c'est à 21ans que mes parents ont acheté notre premier cheval, c'était une immense surprise ! En quelques années, les choses évoluent.

corleone groubi
À 13 ans j'avais fait un tableau Excel pour budgétiser l'achat et l'entretien d'un cheval après avoir posé plein de questions à X propriétaires sur feu-Skyblog. Et mes parents m'ayant rappelé que la Normandie et le Languedoc c'est pas pareil, j'ai failli harceler tous les propriétaires de mon voisinnage. Ça ne s'est pas fait mais mon tableau m'a bien occupé. Et j'avais quand même réussi à obtenir un pannel d'une dizaine de personnes qui me répondaient avec beaucoup de transparence et d'honnêteté sur leurs frais. Je les en remercie, d'ailleurs, c'était super sympa de leur part
À 10 ans je voulais voler un poney aussi. Je savais même où le cacher. Ce qui m'a paru bien bête assez vite... Mais il faut bien faire des plans sur la comète quand on est enfant et ado. C'est chouette de rêver, planifier un rêve... Ça me paraît même essentiel. La vie réelle et les parents nous ferons temporiser notre imagination bien assez tôt, pour certains projets.

Allés, je vais voler un poney !

corleone exactement !

A 13 ans, on était nourris à Equidia (chaine de télé qui passait tous les grands concours + émissions équestre) ... il y a 20 ans quoi

J'ai eu la chance d'avoir mon premier poney a 11 ans. C'était le choix de mes parents et ils ont commencé par me payer une demi-pension pour avoir une première idée de l'investissement (je montais déjà 2 fois par semaine à ce moment là) puis rapidement, ils ont acheté un poney a un marchand. ils ont fait des erreurs (pas de visite véto, pas de contrats etc...) mais avant ça se faisait un plus plus de "main à main"

Clairement j'ai eu la chance d'avoir des parents qui se levaient a 5h du mat le weekend pour nous accompagner en concours. Quand j'ai commencé le CCE, on a eu aussi la chance d'avoir plusieurs parents super investis qui préparaient les pique-nique (tartes, salades, gateaux eeeeet rosé bien sur ! pour donner des forces ahaha). et qui courraient chercher l'apéro à la fin du concours en cas de classement ou podium !

bref, il y avait une très bonne ambiance et les parents s'entendaient tous bien. ça aide !

je ne dis pas que certaines fois... ils nous maudissaient de faire un CCE en décembre par 2°C et flotte

Et pour ma part, j'allais bcp aux écuries en vélo ou mes parents faisaient un tir groupé avec mes soeurs.
d'où l'intérêt de trouver un centre équestre pas trop loin de la maison.

Et si les parents se lancent dans l'achat d'un cheval au moment où love_horse_love
aura 16-17 ans, ce seront à eux d'assumer la charge mentale et les finances.

de mes 11 à 17 ans, je ne me suis jamais posée la question des finances pour mon cheval/ poney ! et encore moins de la charge mentale.
Par contre je prenais soin de mes affaires et j'avais le minimum syndical pour être a l'aise. J'ai bcp eu de matériel de seconde main aussi et c'était très bien ! Et j'aidais bcp aux écuries ;)
A 18 ans, j'ai pris un job étudiant pour me payer des affaires un peu plus couteuses et pour payer une partie de ma pension/ mes concours. Et ce n'était pas à la demande de mes parents mais de mon initiative.

Là où j'ai vu le réel investissement que ça demandait, c'est plus quand j'ai eu 20-22 ans car je faisais mes études supérieures. il y a plus de sollicitations = soirées, petit copain, week-end, départ a l'étranger pour les études etc... eeeeet j'ai préféré renoncer a des soirées ou des voyages car j'avais des compétitions ou que le cheval passait en priorité pour moi. (coucou ma jument qui a été blessée avec 8 mois d'arrêt, 2j après la clôture des inscriptions pour les semestres a l'étranger ... ça j'ai regretté !)

groubi : Je suis d'accord... A 13 ans, même 16, on reste les enfants de nos parents. Et à mon avis (ce n'est que mon avis), ce n'est pas aux enfants de penser à la charge mentale des parents.

De mon côté, toute mon adolescence, je me suis privée de demander à mes parents de monter plus, d'aller en concours etc, justement parce que j'avais peur que ça leur coûte trop cher, leur prenne trop de temps par rapport à mes deux frères et soeurs. Récemment je discutais avec ma mère du fait que je regrettais de ne pas avoir plus profité de cette période où tu n'as peur de rien. Elle m'a répondu "Mais tu es bête, pourquoi tu n'as jamais demandé ? On t'aurais payé plus d'heures de poney si on avait su."

J'ai donc découvert à 31ans que je m'étais privée de monter plus, juste à cause de craintes infondées

Ma conclusion : Si on a la chance d'avoir une chouette relation avec ses parents, il ne faut pas hésiter à discuter, demander et parler de ses envies ! Et rêver ça ne fait jamais de mal :)

Pour en revenir à ta question love_horse_love :

J'ai deux jeunes chevaux (4 et 5 ans), en pension à environ 30min de voiture de chez moi (1h en transports en commun) :

Temps passé aux écuries : Variable selon le temps que mon travail me laisse de disponible.
Idéalement je monte 4 fois par semaines (séance d'1h à 20min), + 1 longe, balade en main ou travail à pied. Comme kaywest minimum 2h sur place, je n'arrive pas à faire moins
Si le rythme au travail ne me laisse que très peu de temps libre, je passe beaucoup moins aux écuries, et le cavalier pro prend le relais pour le travail des chevaux (il les monte aussi car je n'ai pas le niveau / la confiance d'être la seule à travailler mes chevaux).

alimentation : gérée par la pension dans mon cas. Ils sont au foin à volonté, et la ration est inclue dans le coût de la pension. La ration est adaptée par la pension à leurs besoin (gabarit : les 2 n'ont pas du tout le même modèle, intensité du travail, besoins particuliers etc), et distribuée en 2 repas. Les compléments éventuels : biotine, psyllium restent à ma charge.

cout : en rythme de "croisière" quand tout va bien, je paye par cheval : 310 euros de pension paddock + 180 euros de travail par le pro + mes cours
Dans les soins, je compte une ferrure toutes les 6 semaines : 122 euros
Pour les soins véto classiques : tu as les vaccins, et le vermifuge + éventuellement une/des copro
Ils sont également assurés chirurgie de coliques + une partie des soins véto : 60/70 euros de mémoire
Je ne fais pas la somme, parce qu'après ça me fait peur


Et quand tout va mal, les factures peuvent monter très haut et très vite (d'où l'intérêt de l'assurance)

marine235 mes psys sont effarés quand ils apprennent que j'ai porté la charge mentale des finances de mes parents pendant leur séparation, entre autre : "Mais ça ne doit pas vous regarder quand vous êtes enfant et ado !"
Que les parents expliquent que ça ou ça, non, ce n'est pas possible, c'est normal... J'avais un cours d'équitation par semaine + un à deux stages par an (anniversaire et Noël), les autres stages et concours, c'était à moi de les payer. C'était plutôt chouette ! Et j'avais vite compris que ce n'était pas possible de leur demander un cheval, ils m'avaient expliqué que c'était trop cher et que ça priverait toute la famille de vacances.
Mais quelle charge à mettre sur un enfant ou un ado que de penser perpétuellement au budget de ses parents... L'entité "parents" est constitué d'adultes, c'est à eux de gérer leur budget, de mettre des limites, d'expliquer ou justement, de proposer une nouvelle dépense pour leur enfant. Ce n'est pas aux enfants, surtout jeunes, de réfléchir au salaire et dépenses...

Love horse love a demandé des informations et comment se préparer à un cheval dans quelques années (3 ans), je lui dit qu'il faut se préoccuper des finances car elle ne sera pas en mesure d'y participer majoritairement, je ne trouve pas ça hors de propos ! Si à 13 ans on est assez grand pour penser à son avenir et rêver, on est assez grand pour se poser la question de comment on compte réaliser ses rêves !

Merci beaucoup vous êtes super gentils

ipheion que je sache, c'est exactement ce qu'elle demande dans son post, elle est très réfléchie sur la question. Plus que moi, au même âge...
Mais les réflexions comme "priver les parents de vacances", on peut très bien s'en passer... Les parents sauront très bien gérer leur budget, accéder à sa demande ou non si elle leur demande (pour l'instant ils ne font pas parti de l'équation puisque devenir propriétaire est un projet pour ses 16/17 and minimum). Ce n'est pas à elle de culpabiliser d'avance à l'idée de "priver" ses parents
Et rêver ça fait du bien quelque soit l'âge, c'est même essentiel, mais encore plus quand on est jeune. Tu devrais peut-être essayer de te rappeler comment tu étais à 13 ans... Ou essayer de rêver un peu, c'est une activité plutôt sympa.

Et puis, on ne va pas se mentir, la plupart des parents sont en mesure de discuter avec leurs enfants et gérer leurs comptes bancaires en sachant ce qu'ils peuvent faire ou pas.
Et encore heureux, sinon, chez moi qui ai deux filles, outre les chevaux et le chat, il y aurait des loutres, des pingouins, des vaches de Jersey, des moutons, une girafe, plusieurs koalas un tigre, des lapins et des hamsters, un bébé éléphant, des lémuriens et quelques lamas... Et j'en oublie pas mal...

En ce moment j'ai de très gros frais véto pour ma jument... Cela va dépasser 1500 euros !
La pension est de 400 euros + maréchal-ferrant + produit d'entretien.
Donc, je te dirai prend un cheval en D.P. afin de découvrir tous les aléas de la vie de proprio.

Coucou

Alors c'est vraiment très bien de te renseigner dès maintenant .
Ce que je te conseillerais de faire c'est de demander a aider aux soins des chevaux aux écuries.
Certains gérants acceptent volontiers les petites mains supplémentaires, et je pense que cela peut être formateur de passer quelques heures aux ecuries le mercredi, le weekend ou pendant les vacances en dehors des heures de reprises.
Cela peut permettre de voir comment les chevaux sont nourris, de faire des pansages, de poser des questions aux propriétaires ( qui je l'assure pour la plupart sont nourris correctement et ne mangent pas les enfants) , et surtout de passer du temps avec les chevaux.
Il y a également les stages a la journée, sur un weekend ou durant les vacances qui peuvent être sympas pour apprendre encore et encore :)

Il n'est jamais trop tôt pour s'informer et se renseigner :)

spiritdancer ce qui est bien c'est que les uns pourraient nourrir les autres (enfin l'autre)

Comme conseillé ci dessus, une DP ou de l'aide aux écuries ça peut déjà être formateur et donner une petite idée des difficultés du monde de proprio ... A moindres frais et sans fil à la patte. Il sera toujours temps dans un an ou deux d'acheter si les possibilités et l'envie sont toujours là.

Parce que être proprio, il n'y a pas que payer : il y a les soins d'un cheval récalcitrant, le ramassage des crottins, les clôtures à refaire sous la pluie et récupérer la bestiole qui s'est pris pour "Flamme cheval sauvage" à 2 heures du matin dans les rues du village, sans compter trouver une solution équestre valable quand l'équitation ne va pas... Et soyons honnêtes : deux heures du matin un dimanche ça passe, deux heures du matin si on se lève à 4 pour prendre son poste à 5, ça passe moins bien. :)

Mais il est logique de ne pas penser à ça quand on est pas proprio. L'avantage d'une dp, c'est qu'on peut expérimenter l'aventure sans être responsable de l'animal au bout du compte, si ça ne va pas.

argamelle je pense que l'achat n'est pas dans un ans ou 2, mais après 3-4 ans et surtout l'acquisition des galops, mais l'idée de la DP est pas mal non plus