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Fracture du bassin
Posté le 19/10/2023 à 15h57
rirou27
Posté le 19/10/2023 à 15h57
Je n'ai pas encore lu l'ensemble des interventions sur le post.
Cependant, je me permet d'intervenir car ma jument a également eu le bassin fracturé (la pointe du bassin, vers le point le plus haut de la croupe) il y a un peu plus de 5 ans. C'est arrivé en mon absence, on soupçonne une mauvaise chute au pré, sachant qu'elle avait la manie de se cabrer et parfois même de se retourner. Elle est soudainement devenue rétive à la monte, et il y a eu un peu d'errance médicale derrière, jusqu'au check up complet en clinique bien équipée qui a permis de détecter la fracture et de l'arthrose.
On a fait une mésothérapie, je l'ai mise sous harpago, et j'ai pris la décision de la mettre en retraite au pré. Le vétérinaire m'a donné l'aval si jamais je souhaitais la faire pouliner après consolidation mais pas le budget pour entretenir 3 chevaux. En terme de locomotion, on la sentait toujours gênée et il lui arrivait de galoper avec les postérieurs joints.
Elle a passé 5 années à faire du gras au pré avec des copains, je la voyais moins souvent car pas au même endroit que mon hongre et à 50min de trajet de la maison.
J'ai changé de région il y a quelques mois, et j'en ai profité pour mettre mes deux chevaux ensemble et faire perdre le surplus d'embonpoint de ma jument qui était vraiment très grassouillette. J'ai repris le travail à pied avec elle, un peu de longe et de liberté, et me suis rendue compte que sa locomotion semblait normal. Au bout d'un temps, j'ai fini par tester à cheval et .. niquel. Depuis, on remuscle très gentiment avec un objectif 100% loisir : balade, un peu de plat, et on a même sautillé sur 60 cm car elle allait d'elle même sur la barre. Les séances en carrières sont peu nombreuses 1 fois par semaine, 2x max, courtes et de faible intensité (- de 30 min). Si la situation change je m'adapterais à elle.
Est-ce que le temps a permis de consolider et de stopper la douleur ? Peut-être. Aucune idée. Je profite au jour le jour de cette 2nde chance qui nous est accordée.
En parallèle, elle est complémentée en harpagophytum (harpagophyt de chez Horse Master), MSM et glucosamine (Protection articulaire de chez Cheval Energy). Je la couvre sur les saisons pluvieuses pour protéger son bassin de l'humidité.
Je pense qu'effectivement chaque cas est unique et se remettra de façon différente. Dans tous les cas, plus encore que les compléments de soutien, je suis persuadée que la clé c'est le temps et la vie en extérieur, pour ne pas rester statique.
Tout ça pour dire qu'heureusement, je n'ai pas été conseillée par des personnes aussi catégorique et catastrophique que Wintershine. J'aurais été bien mal avisée de l'euthanasier et lire ça me révolte. Ma jument ne montre aucun signe de douleur, elle mange, dort, joue avec les copains, enfin bref : elle vit.
Édit après rattrapage des réponses au post :
Je ne dis pas ici que le cheval de l’auteur du poste sera en mesure de guérir de la même manière, nous ne connaissons pas le contenu de ses radios ni l’étendue de la fracture (la fracture de ma jument était de petite taille par exemple).
Cependant, conseiller l’euthanasie sans avoir ces éléments sous les yeux, c’est insensé.
Pour l’auteur : je vois que tu es en seine maritime. Si c’est possible, emmène ton cheval au cirale pour un examen complet en clinique. Les vétérinaires y sont compétents, suffisamment équipés pour voir l’étendue des dégâts et sauront te conseiller au mieux sur la conduite à tenir.