Être perdue dans sa vie, réflexion sur le futur

lefjorddemalife Coucou !

J'ai aussi eu des galères de vie qui m'ont fait ce beau cadeau de me coller la phobie de l'abandon (c'est évidemment ironique) et niveau "normalité" définie par la société j'en suis souvent aux antipodes.

Alors j'ai passé des années très compliquées hein, on ne va pas s'mentir. Mais j'ai 40ans, plusieurs vies pro à mon actif, pas d'enfants, pas de mari, pas bien immobilier et je vais bien. Lol
Et je précise : tout ça par choix personnel hein, la société m'a un peu embêtée parfois sur ces choix mais elle a appris à me lâcher la grappe lol

Personnellement je n'ai pas non plus fait appel à un psy (ben en même temps une des personnes à l'origine de ma phobie de l'abandon est devenu psy donc pour moi les psy hein lol) je me suis débrouillée et mon cerveau a trouvé ses solutions.
Que ses solutions soient jugées bonnes ou pas par les gens, il m'a permis d'en être où je suis aujourd'hui et tant pis si ça ne plaît pas toujours.

J'ai intégré le fait que rien n'est définitif, les choses et les gens peuvent changer et disparaître (volontairement ou non) et je m'habitue à tout. Du moins à tout ce que je ne peux pas changer, tout ce sur quoi je n'ai pas de pouvoir ou pas envie d'agir.

Le fait que rien ne soit définitif, gravé dans le marbre, ça peut être flippant quand on a peur de l'abandon mais il faut aussi comprendre que ça s'applique sur tout le reste et en faire une force.

Tu as dû quitter tes études, c'est un fait à un instant T mais la porte est-elle totalement fermée ? N'y a t-il pas d'autres moyens de parvenir à ce que tu visais ?

Tu dis "qui veut passer sa vie en usine ?".
Ben j'ai envie de dire que déjà oui ça convient très bien à certaines personnes mais aussi que si à un moment ça ne convient plus c'est OK aussi.

Tes choix ou non choix d'aujourd'hui ne sont pas définitifs. Ils sont ce que tu veux / peux / dois faire aujourd'hui mais ne signifient en aucun cas qu'ils sont immuables et empêcheront des changements plus tard.

Je sais que les jeunes voire les enfants sont de plus en plus tôt sommés de décider de leur avenir et je trouve ça aberrant cette pression.

Ceci dit la pression devient forte parce que les Institutions obligent à choisir des orientations tôt (et encore, choisir est un bien grand mot hein parce dans certains établissements il s'agirait de ne pas choisir un truc qui te plaît mais que les encadrants ne trouvent pas à leur goût ou d'après eux hors des capacités de l'étudiant... Lolilol) mais on demande souvent aux enfants ce qu'ils veulent faire plus tard ^^

J'espère vraiment que tu vas réussir à diminuer ces angoisses et trouver tes tips à toi pour vivre pour toi

Vos témoignages font beaucoup de bien à entendre, mais j'arrive pas à ne pas avoir peur du futur et être constamment dans la nostalgie des bon moments passés. Dès qu'il m'arrive un truc bien, ou que je rencontre une personne avec laquelle ça match à 100% que ce soit en amour ou amitié j'ai de suite peur que ça s'arrête... Et parfois ça m'amène même à saboter la relation/le moment par "anticipation" sans forcément m'en rendre compte.

J'ai 34 ans et je me demande toujours ce que je voudrais faire quand je serais grande
Je finirais bien par trouver ma voie. En attendant, j'ai un job pas trop chiant, un toit au dessus de ma tête et la santé. Je n'ai pas besoin de plus.

Je suis en Normandie depuis 1 an (rapprochement avec ma sœur ainée). Je n'y ai pas d'amis mais franchement, étant a moitié ours, ça ne me manque vraiment pas! Certains weekends, je ne vais même pas a l'écurie voir mes juments parce que je sais qu'il y aura du monde et que je devrais parler a des gens dont j'ai oublié le prénom aussi vite qu'ils se sont présentés ...

Je suis locataire, malgré de belles économies qui me permettrais un achat (l'avantage de pas sortir de chez sois, tu dépenses pas ton argent), parce que je n'ai pas vraiment d'affinité avec la région.
Je suis habituée depuis môme a déménager régulièrement et j'attend toujours l'endroit qui me donnera envie d'y vieillir et ce n'est clairement pas la Normandie.

Pour ce qui est de mon état psy ... Mes névroses ont des névroses et j'entretiens des conversations entière avec mon Taxi. Mais il parait que c'est acceptable tant qu'il ne commence pas a me répondre.

Je sais qu'une part du problème vient aussi des déménagements multiples quand j'étais gamine, j'ai très vite compris que ça ne servait a rien de s'attacher aux gens et aux choses parce que ça ne durerait pas et que d'ici quelques mois, on serait ailleurs et qu'il faudrait tout recommencer. Alors pourquoi se fatiguer?
Je suis toujours restée en marge et je m'y sens en sécurité.

Tout ça pour dire que je n'ai jamais vraiment intégré la société et la normalité qu'elle voudrait nous imposer. J'ai essayé pourtant mais je n'y étais vraiment pas a l'aise. J'ai clairement un problème de sociabilité mais depuis que je me suis acceptée, ça va bien mieux.

Depuis que je suis saisonnière, j'ai pu rencontrer plein de personnes aux parcours atypiques, qui ont fait des choses super différentes, et pour certains qui semblent avoir vécu plusieurs vies en une seule.
En fait soit je traîne avec des aliens... soit finalement la normalité n'existe pas

Il faut bien s'otter de la tête que les parcours linéaires, c'est pas une obligation. En fait je ne sais même pas si c'est si fréquent que ça. Donc pas de pression. A mon sens il faut saisir les opportunités et ne pas trooop se poser de questions, dans la mesure du possible.

Il y a une phrase d'Oscar Wilde, je ne me rappelle plus exactement de la phrase, qui dit que quand tu sais ce que tu veux faire tu es condamné à le devenir alors que quand tu ne sais pas tu dois tu réinventer tout les jours et c'est magnifique même si c'est compliqué...

Franchement, j'ai 32 ans, je ne sais toujours pas ça que je veux faire de ma vie. Et il me reste 32 ans de vie active avant la retraite, ça me paraît énorme, c'est autant que ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant en comptant mon enfance et il s'est passé tellement de choses en ce laps de temps... Avant je voulais évoluer pour ne pas m'ennuyer intellectuellement. Maintenant, je suis en train de me demander si je ne ferais pas mieux de retourner à l'usine parce que je trouve que le peu de différence de salaire ne compence pas le stress et la toxicité subit. Demain je penserais peut être encore autre chose.

Tout ça pour te dire, ne te stresse pas, tu as le temps, 20 ans c'est rien! Il te reste encore deux fois ça avant la retraite ! Tu evolueras, tes envies aussi...

Et je te rassure, j'en changé de travail régulièrement, les gens importants que l'on croise sur notre chemin, on garde le contact. Toujours. Et si le contact ne dure pas c'est que ces gens nous aide à grandir à un moment, ils ont correspondu à un besoin à ce moment et aujourd'hui ils ne correspondent plus aux besoins que l'on ressent. Mais rien n'est vain.

+1 poulca
On vend l'image de l'amitié forcément indéfectible et pour la vie. Sauf que dans la vie c'est pas ça. Il peut y avoir des gens avec qui on sera toujours très proche, oui, mais aussi des amitiés qui ne durent qu'un temps, des amitiés très fortes et d'autres plus légères etc.

poulca groubi il faut savoir que je me suis toujours dit que je ferais un tel métier, que je vivrais à tel endroit ect. Je me mettais la pression toute seule. Plus ça va et plus je me dis que j'ai envie de faire plein de choses différentes quitte à reprendre des études plusieurs fois dans ma vie, ce sera pas du temps perdu mais des connaissances et des rencontres. Mes parents aussi me disent que je "perds du temps" donc forcément ça aide pas

Perde du temps à quoi ? A cotiser pour une retraite qu'on aura probablement jamais ?

J'ai du mal avec l'idée d'un objectif de vie (souvent le sacro-saint CDI bon salaire maison époux enfants) qu'il faudrait absolument atteindre, au plus vite, quitte à faire des sacrifices. Et une fois qu'on l'a atteint cet objectif, qu'est ce qui se passe ? On est enfin libre de profiter de la vie ? Mais ça on pouvait le faire dès le début, et donc finalement c'est dans ce cas de figure qu'on a perdu du temps

lefjorddemalife la génération de nos parents n'a rien de comparable à la notre... Mes parents sont horrifié que je sois encore célibataire sans enfants à mon âge, pour eux c'était impensable. De même que j'ai changé plusieurs fois de cdi alors que eux sont resté toute leur vie dans le même travail. Je ne vis pas pour mes parents, je vis pour moi, je fais ce que j'ai envoie moi .. et au final même si mes parents ne comprennent et n'approuvent absolument pas mon style de vie, ba ils me laissent faire. Être heureux c'est le principal, l'approbation des autres c'est clairement optionnel

Bonsoir

Pareil que d'autres, la trentaine et complétement paumé. J'ai finis mes études (que je détestais mais fallait suivre la voie de la raison) à coups de gros sacrifices le plus vite possible. J'ai ensuite pris des stages pourris, accepté tous les job pourris qui passaient par défaut. Les choses ne sont jamais passées comme prévues . J'ai accepté n'importe quel job dans le but d'avoir un cdi même pourri. Je l'ai depuis plusieurs mois et maintenant? Ben maintenant j'ai toujours une énorme impression de gâchis et de perte de temps. Je ne m'en sors toujours pas. Je pense à fonder ma famille mais on a peur financièrement entre autres et vu l'état du monde...
On me l'a mise à l'envers toute ma vie niveau études/pro. Je suis malheureux dans ma vie pro depuis toujours, et au bord du burn out si ce n'est déjà fait lol.
Tous les jours, j'ai envie de tout claquer pour tenter de vivre de ma passion (les animaux). Néanmoins, la raison et les réalités financières me rattrapent. Je ne suis pas en position de me le permettre actuellement.
Je refuse par contre de finir ma vie comme ça. Je vais peter les plombs tôt ou tard et serait incapable de continuer à travailler sinon.

Un parcours linéaire ou qui rend vraiment les gens heureux sans le sentiment de perdre leur temps je pense que ça doit être super rare.
J'avais aussi des objectifs 2 enfants avant 30 ans, mariage, propriétaire d'une maison...au final, rien tout cela n'est pas arrivé. Avec le recul, je me dis que la perte de temps a été de tout sacrifié dans le but d'y parvenir pour ne même pas y arriver au final.
On ne peut pas tout contrôler dans la vie hélas.

Bon courage.

Pars, voyage!
"Marche et invente ta vie"
Il n'y a pas mieux pour se retrouver.
On a qu'une vie...

pistachio Il y a aussi un gros probleme de nos jours. On focalise vraiment bien trop sur "Il faut etre heureux"! Du coup beaucoup de personnes, moi inclus (moins en prenant de l'age) sont en perpetuel insatisfaction. C'est une fuite en avant.

Alors que en fait, j'ai appris qu'il faut trouver le bonheur autour de nous. Oui avoir des reves c'est bien mais il faut aussi savoir se contenter de ce qu'on a. On est qu'en-meme (generallement) assez gatter de nos jours en vivant en france. En generale on a un toit et bien assez a manger ainsi qu'un access au soin.

On se poserait bien moins de questions dans d'autres circonstences, je pense.


Je me cherchais encore beaucoup dans ma 30aines. Pourtant en couple dans la premiere moitié. A chaque fois je voulais plus. Plutot j'etais impatiente d'avoir tout ce que je voulais.

Maintenant á la 40 aine, je suis plus sereine. Oui ce n'est pas forcement comme je veux mais j'ai une sorte de contentement et ne suis plus frustrée comme avant. Je prendre la vie beaucoup plus comme elle vient. un peu de nostalgie parfois (avoir un conjoint me manque parfois) mais je suis plus dans le present et regarde le futur sans trop d'anticipations.


Bref, je crois qu'on a tous une periode de doutes plus ou moins longue

lefjorddemalife juste un petit témoignage de mon parcours…
J’avais ton âge quand je suis entré dans le monde du travail, pour diverses raisons, et n’ayant pas trouvé de boulot dans ma voie, je suis resté chez mes parents jusqu’à mes 25 ans (je ne tiens pas à m’étendre sur le sujet ici), vivant de CDD et d’intérim. Ma sœur étant partie pour ses études, d’une certaine façon chacun y a trouvé un peu son compte puisque j’ai pu ainsi continuer à m’occuper de nos deux chevaux qui étaient chez mes parents.
Puis, la vie a fait que j’ai eu une opportunité, je suis parti en région parisienne en quittant Meylan de natale, pour le boulot, me disant que je finirai par me poser avec une situation un minimum stable, une chose après laquelle j’ai couru pendant 18 ans.
À 38 ans, ma vie a basculé suite à des brûlures ; de très grosses complications, dialyse, greffe, cécité… Ça fait aujourd’hui six ans, je n’ai pas pu retravailler depuis, et j’en suis à me poser énormément de questions sur mon avenir, me demandant même parfois si on peut réellement parler d’avenir.

Alors, si je n’ai qu’un seul conseil à donner aux gens : faire un minimum attention, certes, mais profitez de la vie autant qu’ on le peut, dès qu’on le peut !
Pendant 15 ans j’avais eu cet objectif de chercher toujours à bosser, et si possible en CDI en vue de stabilité, mais finalement j’ai fini par prendre mon parti de trouver à bosser dans des trucs finalement pas prise de tête si ce n’était pas le plus épanouissant, Mais au moins j’avais l’esprit 100 % libre le soir en rentrant chez moi, et je profitais de la vie du mieux possible. Et, au moins ça, je ne le regretterai jamais !

lefjorddemalife je l'ai raconté sur un autre post mais pour te résumer un peu ma vie de taf.

J'ai commencé à travailler très jeune, j'ai fait du baby sitting, ensuite j'ai fait mon bafa pour être animatrice pendant les vacances et à 20 ans, c'était toutes l'année.

En 2015, je décide d'arrêter ce métier car plus la passion, je fais une formation pour être palefreniere et je trouve du taf avant ma sortie de formation.

En 2017, ne trouvant pas de taf dans ma branche, je prends un post dans le transport scolaire et ça va durer 2 ans.

Et maintenant, depuis 4 ans je suis au rsa, mais j'ai intégré une asso où je suis devenu la présidente, je suis aussi représentante des allocataires du rsa.

Dans mon asso, j'ai découvert un métier qui me plaît et je vais faire une formation dans ce métier à partir de fin janvier 2024.

Donc tu vois, j'ai changé 4 fois de métier, mais je ne regrette rien.

bluedu22

tu rentres en formation pour faire quoi ?