mystral J'ai eu les mêmes genre de centre équestre que toi. Défilé, 3/4 d'heure d'ennui à attendre qu'il se passe un truc (la préparation du cheval, ça allait quand même ^^), un hurlement de mono de temps en temps pour donner le ton du cours et puis basta.
Moi, ça me passait un peu au dessus et quand j'y repense, je me dis juste que c'est dommage d'y avoir passé tant de temps, que mes grands parents aient tant payé et d'y avoir si peu appris mais un jour, en évoquant ces souvenirs avec ma soeur, j'ai appris que elle, elle l'avait très mal vécu et détestait ces souvenirs.
C'est dommage, moi je me souviens qu'un temps, elle souriait en s'occupant de d'un joli poney à côté de moi.
La nuit dernière fût affreuse. Je rêvais que comme je tardais trop à retrouver du travail, je devais retourner à mon ancien emploi avec un contrat encore plus mauvais, une patronne qui comptait se jouer encore d'avantage de moi et Dieu seul sait pourquoi, j'avais signé ce contrat et je ne pouvais plus partir. Bloquée, je devais me réveiller, à 4h du matin et je ne pu me rendormir.
Du coup, quand la pluie s’interrompit et que, déjà fatiguée, je sellais Apache, je choisi une petite boucle de 11km trouvée la veille dans un guide de rando (le même que celui de ma précédente sortie).
Tout aurait dût être facile mais c'était sans compter sur le sens artistique de l'auteur du guide de rando pour les amateurs d'art abstrait.
Je connaissais chaque chemin et chaque lieu décrit dans les deux pages consacrées à cette boucle. Je n'en reconnu aucun.
Dès la première étape, la place de la mairie du village voisin, je pris le parcours à l'envers faute de pouvoir comprendre vers où le guide cherchait à m'orienter. Je dus utiliser une carte, outil que je redoute puisque je m'en sers difficilement, associée au guide. Je pensais malgré cela pouvoir m'en sortir car c'est une zone que je connais bien, j'y venais souvent avant mais c'était toujours sans compter sur le sens artistique de l'auteur.
C'était une carte sans route, sans direction, sans village proche, sans mairie, sans église. Il n'y avait que les informations relatives aux parcours recensés dans le guide. Je renonçais vite car je savais pouvoir me tourner vers le balisage, un ami fidèle.
Du moins le croyais-je. Lui, il me fit défaut une première fois à une intersection où se trouvait un banc dans un chemin agricole car il se trouvait sur le banc. Je devinais quand même qu'il ne fallait pas prendre le chemin agricole.
Ensuite, le trait jaune qui aurait dût me guider prit des positions ambigües à plusieurs intersections mais je me tirais de ces mauvais pas grâce à ma connaissance des lieux.
Je fis à l'envers le parcours que j'avais fait de nombreuses fois à l'endroit...
Apache, qui supporte le flou artistique de mes expéditions de découvertes depuis de nombreuses années savait en partant qu'il serait parfait en tout point pour aujourd'hui malgré la pluie qui avait reprit au bout d'une heure, malgré la boue qui s'étendait dans tous les chemins, malgré ma nouvelle lubie qui est de suivre un guide de rando rédigé avec les pieds (nan, il n'y avait d'art nul part en vérité).
Au bout de 23km et 3h30, je suis rentrée sur les rotules et Apache frais comme un gardon.
Oui, vous avez bien lu, mon cerveau en gelée avait oublié d'additionner aux 11km de la boucle les kilomètres pour rejoindre le début de la boucle... A ma décharge, ces kilomètres ne sont pas une difficulté pour moi d'habitude alors je ne les avais jamais pris en compte.
Vive on lit et mon oreiller!