Sinon...
Vous attendiez des bonnes nouvelles?
Et bien c'est pas pour aujourd'hui. Je vais pas vous cacher que j'ai pas un moral de fou.
Mardi :
Retrouvailles. Explosion de gale de boue, ligament moche ET garrot à vif (je pense qu'il a eu trop chaud dans sa couette le lundi/mardi, ou ça a tourné, mais voila, garrot dépoilé, et douloureux. Une première).
Fatigue mentale.
Je fais ma marche, RAS. J'en profite pour inspecter un point donné par le coach de popo, soigner, tous les arrêts, pour ce que se soit ancré. Tom a trouvé cette idée à chier. lol, le mec est pas prêt à rebosser. j'ai eu le droit à sabrage, coupe de postérieur, reculer, dandinerie. Moi qui me plain de sa réponse aux jambes, c'est presque trop!
Et ensuite des soins.... 15/20min de gratouillage, malaxage des croutes, j'ai enlevé bien 90%. Sechage, crémage. Massage/huilage du ligament, argile, et soins du garrot, et c'est bien sur ce soin qu'il été le plus chiant (enfin il bouge, mais il faut que je sois sur un tabouret... déjà que mauvaise mère, je me suis rendue compte qu'à cheval du dépoilage, j'avais pas vu la pose rose, dans sa touffe blanche.)
Bref, bien 1h de soins.
Mercredi, the D day.
Je récupère la bête au pré.
Je nettoie les patounes, ligament pas si pire. Le temps que je cherche un truc, le mec se barre de son boxe, part au grand trot dans le jardin du gérant.. ou mille truc de jardin trainaient... (normal c'est un jardin). Personne ne meurt, mais sérieux. (le WE les colloc de pré l'ont rentré, il a les a trainé...)
Et arrive la véto pour le contrôle. En soit on est sur un "bon jour". Elle ne dit rien, mais me dit que quand même cette histoire de ligament un coup gros un coup normal et chaud... elle aime pas bien.
On enchaine sur l'exam clinique. En filet vu que je craignais de l'échapper.
Bon bah ras sur le droit dur (juste un claquement de langue pour qu'il parte au trot, incroyable). Sur le mou en cercle, RAS aussi, par contre on sent qu'il a perdu, lui qui normalement s'étire, là il est si raide, désespoir. En revanche, au premier claquement de langue, le mec nous a fait une superbe cabriole. C'est la 2ème fois de sa vie que je le vois faire ça en longe (le 1er étant après 2 mois de confinement).
Même la véto était choquée!
En revanche, elle m'a dit qu'il marchait extremement bien : TU M'ETONNES. Elle m'a dit "des 9 au pas en reprise maintenant", si seulement. Elle a dit bonne idée de le marché en gogue co et extension.
On enchaine sur l'écho. Rasage de patoune, vu comme ça avait poussé. Arrachage de croute au passage, oups, la véto 2 était navrée. Et Zou. Et là c'est le drame.
Une autre lésion, pas tout a fait la même qu'initialement. Alors là vous ne m'en voudrez pas, mais je crois que j'étais un peu hors de mon corps, là mais pas là.
Même si j'arrêtais pas de dire que j'y croyais pas à la guérison, je mentais, je pensais que ca serait bon. Donc encore et encore non.
Les 2 vétos (la mienne plus une nouvelle qu'ils forment), ne comprennent pas, ce n'était pas l'échographe de la fois d'avant, donc pas de possibilité de comparaison. Mais les 2 ne se souviennent pas de cette tâche à cet endroit. Marion un peu démunie, n'a jamais vu ça, ne comprend pas qu'il ne cicatrise pas mieux, cela devrait être réglé.
Elle part en disant quelle veut en parlé avec chef véto, plus d'expérience, car elle sèche sur le cas atypique du tomi, en me disant, "mais tout ce que j'aime bien, ils ont toujours des trucs pas possible, en lui faisant un bisou sur le nez" Si mignonne.
Je reste assise sur ma malle, complétement dépitée. J'apprend une autre mauvaise nouvelle, qui ne me concerne pas directement, et qui m'impactera un peu, qui me rajoute une dose de seum.
Heureusement je fais bonne figure, grâce au gros chien qui est si heureux de vivre, qu'il me fait quand même sourire.
On a plus qu'une seule marge de manœuvre, supprimer le pré. Le truc dont marion m'évoque la possibilité, mais que j'avais pas un peu retardé, vu qu'"on" me disait qu'il ne bougeait pas. Sauf que c'est le seul élèment restant pouvant impacté. Je demande au gérant de le mettre au paddock, "c'est pas possible Marie, j'en ai plus". Là autant vous dire, que je n'étais plus qu'une enveloppe de chair. Meuf vide.
C'est marrant, pour les autres ya toujours des solutions, mais quand c'est moi, plus tolérante que la moyenne c'est jamais possible.
Bref, quelques amis présents m'accompagnent psychologiquement, me changent les idées, j'ai quand même eu des larmes qui sont montées dans mes yeux, j'ai réussi à faire face, encore merci à ulk qui faisait le pitre.
Preuve (ouais bouvier et ka, pas spécialement compatible, le pauvre) :
Je rentre, je m'effondre en larme évidement.
Pourquoi Est ce arrivé? Pourquoi ça dure? Qu'est ce que je fais de mal? pourquoi ya un truc en plus? Pourquoi on m'aide pas à trouver des solutions logistiques, moi qui demande en plus quasi rien ...
Puis alors le : combien de temps encore ça va durer? Qu'est ce qu'on peut faire (j'ai redemandé pour des soins, mais rien d'indiquer à part du repos pour ce truc). Mais là, le seul truc à faire, c'est le paddock, le truc impossible (dans 30ha...).
Jeudi du désespoir, j'alterne entre "aller ça va aller" et des moments où je me dis que mon cheval, bah c'est fini...
Ma petite séance de pas avec tom. Re arrêt carré (re le mec soulé, il était d'une sensibilité à la contraction de mollet, puisse t-il un jour être comme ça dans les allures!
). Vraiment je me raccroche à chaque parcelle de motivation.
Avec l'antérieur tondu, je vois mieux les grosseurs, qui encore ce jour, me semble ok. Enfin plus gros que l'autre, mais apparemment ça, ça restera. Pas plus chaud que ça.
Mes soins vénère de gale de boue ont bien fonctionné, ça a carrément diminué, je décide de laisser à l'air pour 24h, vu le très beau temps annoncé.
Je crois le gérant, qui me dis rien par rapport au paddock. Je lui demande s'il a une solution; réponse : non.
Idem, marie-huitre. Si déçue/dépitée/en colère, c'est fou ça, les autres chevaux qui ont eu besoin c'était possible mais moi non? Il me propose demi-journée au pré? mais non je veux pas, le but du paddock c'est de l'avoir isolé des potes avec qui il galope. Il me dit, sinon dans 3 semaines ca sera possible, ouais, mais ça fait quand même 3mois que ça me pend au nez et que j'attend... Je "menace" un peu (mon dieu marie-lasuisse qui doit menacer de se casser ... où on doit en arriver...)
Là illumination, il a 2 chevaux au paddock à la demi journée, il peut le me sortir que l'aprem. bah voila. Bon juste léger doute sur la sagesse du tomi au boxe tout seul dans les écuries une matinée. Je lui indique que j'en parle à la véto et revient vers lui.
Ce matin : véto au tel. Elle a eu chef véto. Lui pas inquiet. Lui dit que c'est pas trop grave, tant que la clinique est bonne, que la vieille lésion a guéri et que le ligament est moins gros.
Dans ma tête se mélange:
.
Ma véto, à laquelle je fais entière confiance, me dit, chef véto est mille fois plus calé que moi, mais quand même, ce ligament qui bouge et cette tâche j'aime pas bien.
Elle rajoute pour un autre cheval, bon j'aurais peut être suivi l'avis du grand chef (qui voulait que je reprenne un peu le trot), mais là c'est Tomi, c'est pas pareil. (roh coeur avec les doigts).
Elle est pas fan de l'idée du tomi en demi journée au paddock. Pour ce type de lésion, faut du mouvement (mais pas trop, faut du pas quoi). Elle craint qu'il tournicote solo au boxe, et qu'il se fasse plus de mal que de bien (et craint pour le coté respi et engorgement, dingue, elle se souvient de tout!).
Donc pour elle la marche à suivre est (si le gérant est ok... il faut que je vois avec lui ce soir)
- Il reste au pré durant les 15j où il peut pas avoir un paddock (engrais épandu partout ailleurs, dc non). Il reste à ses 3séances de pas monté. On part du principe qu'il va trotter au pré. Moi il faut que je négocie avec le gérant pour qu'il rentre ce troupeau en dernier et qu'il m'attende. Car c'est particulièrement au moment de rentrer où c'est la fête du slip, le gérant appelle, c'est l'heure de rentrer, donc hiii haaa. Car selon la police, il ne bouge pas. Selon les manifestants, bah il galope avec les autres.
- dans 15j, il va au paddock tte la journée solo, en espérant qu'il soit sage. J'appelle la véto pour faire un check téléphonique pour savoir si le ligament bouge, est chaud, gonflé... Si RAS, comme il n'a jamais boité, je pourrais potentiellement reprendre un tout petit peu de trot.
- et surement nouvelle écho dans un mois.
Ou en est :
Voilà vous savez tout.
Je suis partagée dans cet ascenseur émotionnel qui alterne entre cata, espoir, et on sait pas trop. Evidement, je vous invite à la bienveillance, car je suis pas au top moralement, même si j'essaie de rester positive (avec évidement toujours l'impossibilité de débuter mon projet clôture/écurie, pour vous donner un ordre d'idée... quand j'étais avec les filles, la rivière en bas de chez moi, a débordé, et emporté un bout de route dans son passage, chose qui n'était jamais arrivée en 36ans de vie, donc l'idée de planter un piquet semble lointaine...)
Mais toujours si mignon dans son pyjama piloupilou!