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Hypersensibles et chevaux
Posté le 12/01/2013 à 20h24
Moi aussi, je suis une "enfant précoce". J'ai fait mon collège dans des "classes spéciales", puis mon lycée. Je foutais rien et ça tombait tout cuit. Quand j'aimais bien le prof, je bossais et j'avais des supers notes, et quand je l'aimais pas ou que ça ne m'intéressait pas, je pouvais être aussi mauvaise que douée ailleurs ^^
Je me retrouve dans certains de tes propos (Peur de l'échec ...) mais pour moi, l'élitisme, c'est fini, on se fait tellement traiter de monstres, premiers de la classe, fayots, que j'ai voulu retourner dans le moule. J'ai énormément travaillé sur moi pour ne plus envoyer chier les gens qui comprenait pas des choses qui me paraissaient évidentes. Surtout qu'avec mon physique de minimoy', on me prend pas trop au sérieux.
En effet, être "surdoué" (je déteste ce terme, je trouve que ça ne représente pas du tout "notre état") c'est souvent prendre les choses très à coeur. Moi, je prends l'état et le bien être de mes chevaux très à coeur. Quand cet été mon TF était infesté de vers malgré les vermifuges, j'étais très énervée. Quand ma mère prend nos balades pour des récréations où elle peut tout faire, ça m'énerve.
J'ai besoin qu'on prenne ma passion au sérieux.
En dehors de ça, je n'ai en aucun cas un niveau exceptionnel en équitation, d'ailleurs, je refuse toujours de passer mes galops dès lors que moi même n'ai pas décrété que c'était le bon moment et que tout serait parfait. D'après mon instructeur préféré (qui n'a pas son bac, mais est un surdoué des relations humaines et équines), je pourrais bientôt passer mon galop 7, mais je refuse toujours de passer le 6, car, je n'ai pas le niveau que je me fixe.
En quittant mon point d'attache pour mes études, j'ai perdu pied, dépression et tout le tralala. Je n'avais plus mes tondeuses poilues à coté, plus de copain... Je n'avais plus mon petit monde à gérer selon mes habitudes.
Si toi, c'est l'éthologie qui te semble la consécration de ta passion, pour ma part, c'est dans l'élevage que je me complais. Choisir les parents, éveiller les jeunes, les sociabiliser tout en leur demandant le respect, puis, une fois en âge, les débourrer tranquillement, les envoyer sur les première barres, sur les premiers carrés, puis les laisser partir chez quelqu'un d'autre, pour faire partager l'amour qu'on a pu leur donner.
Je vois que je m'emballe moi aussi, mais pour les chevaux, il n'y a pas besoin d'être "surdoué", on peut même être "déficient" et tout obtenir d'un cheval dans le respect et la légerté. La différence, c'est la façon de réagir à cause de notre ressenti. Globalement, on est beaucoup plus susceptible. Sensible, peut être, mais cela dépend du domaine où ce situe notre part de "surdoué".
De toute façon, comme tout, l'étho, ça se travaille. Même les meilleurs et les mieux prédisposés ne deviennent pas ce qu'ils sont sans un minimum de temps passé à l’apprentissage.