steph35 a écrit le 21/10/2014 à 09h08: |
| |
Ce qui est quasiment improuvable, comme ça l'était dans l'autre sens pour le vendeur dans la loi précédente.
Je suis d'accord avec toi cette loi est complètement alambiquée.
Je ne suis pas législateur mais je pense que le plus simple seraient de rendre obligatoire un contrat de vente, laissant libre vendeur et acheteur à se mettre d'accord sur les durées, conditions, etc. |
|
|
Ce n'est pas la loi qui est alambiqué, c'est le texte à chier du boudin sur le blog.
Avec la présomption d'antériorité, on renverse la charge de la preuve. En temps normal, la charge de la preuve pèse sur le demandeur. Donc un acheteur profane qui met en jeu la garantie de conformité doit prouver l'antériorité du vice puisqu'il est demandeur. Mais avec la présomption, il n'a plus rien à prouver, et c'est au vendeur professionnel de prouver que le vice n'était pas antérieur. On renverse la charge de la preuve qui pèse sur le défendeur à l'action.
Il est là le pb. Il est toujours très très difficile de prouver que quelque n'a pas lieu, n'existe pas, que de prouver que quelque chose existe. C'est quasi une preuve impossible. Résultat des courses: dès qu'un cheval avait un pb pendant les 6 premiers mois suivant la vente, le vendeur l'avait dans l'os.
Or la matière vivante évolue hyper vite. Les 6 mois n'étaient pas réaliste quand on parle d'un cheval qui peut se blesser en deux secondes, ou voir une maladie apparaître et devenir invalidantes en quelques semaines.
Le législateur a donc cherché un point d'équilibre:
- il maintient la garantie de conformité de 2 ans
- mais supprime la présomption d'antériorité des 6 premiers mois
C'est un bon compromis. C'est le meilleur compromis trouvable face à la croissance inarrêtable de la protection du consommateur.