gobi
Citation :
Quand à juger celles qui parlent de leur accouchement en groupe... peut-être est-il possible de demander poliment de changer de sujet ou alors lancer un sujet alternatif ?
Dans le cas que j'ai raconté c'était clairement impossible, il y a des fois (quelque soit le sujet) où c'est compliqué. Signifier qu'on apprécie pas trop les comptes rendus d'épisio/forceps etc... Revenait littéralement à dire "je veux la mort des enfants du monde entier et je met du Mifépristone* dans les verres de toutes les femmes enceintes que je croise". Rajoute la différence d'âge conséquente vu que j'étais à peine plus âgée que les ados en question et le fait que j'étais invitée... Non, ça l'aurait pas fait. Au moins on était quatre dans la gêne !
*médicament abortif
alecto
Ça me gêne un peu d'entendre parler de mentalité pour les accouchements, je crois que si j'étais une mère dont l'accouchement s'était mal passé ça me blesserait un peu...
Plein de femmes peuvent subir un accouchement difficile pour X raisons. Ma mère a subi des violences obstétricales à son premier accouchement, c'était pas une anxieuse ou quoique ce soit... Enceinte elle s'est pas gênée pour aller voir les Stones en plein air donc debout, voyager, plonger, randonner, faire du 2 roues (scooter, moto...). Vu que mon arrivée était pas prévue, autant dire que j'ai été carrément secouée dans le premier trimestre, soit le moment où le risque de FC est le plus élevé !
Elle redoutait pas l'accouchement, d'ailleurs à la base elle venait pour une écho de contrôle et on lui a dit "Ah non, madame, le travail a commencé, vous ne rentrez pas chez vous !". Elle n'avait rien remarqué donc était très détendue et même amusée de la surprise ! Mais elle est tombé sur les mauvaises personnes qui ont failli nous y faire passer ma mère et moi. C'est un interne qui est intervenu en urgence pour faire une césarienne après 20h de travail après que mon père ait été viré de la salle de travail car il gênait à surveiller le monitoring... Et il avait raison, mon cœur menaçait de lâcher. Bref, dépression post-partum et trauma, évidemment. Parce que la violence morale et physique de la SF qui l'a accusée de tout et de rien, même d'avoir perdu les eaux, parce que le fait de ressentir qu'elle n'était pas une femme et une mère assez forte pour accoucher "normalement" comme les autres pour qui ça semblait être une formalité, incapable de se protéger et protéger son enfant, parce que le personnel soignant a viré son compagnon de la salle et qu'elle s'est retrouvée seule derrière un champ opératoire à pleurer, qu'elle n'a même pas vu son enfant qu'on a fait partir en couveuse d'urgence... La mentalité elle l'avait. Les conditions pour que l'accouchement se passe bien, les soignants, eux, ils étaient pas au niveau. Ils ont fait une erreur, il fallait passer par la césarienne mais s'ils ne l'avaient pas faite en urgence au bout de 20h, ils auraient pu éviter bien des douleurs inutiles. Ça ne l'a pas empêchée de continuer à avoir des projets pendant et après la grossesse qu'elle a menée à bien malgré le trauma, et de ne pas être une mère poule.
L'autrice de "Mespresquesriens" sur Instagram raconte plein de témoignages sur la FC ou les violences obstétricales, il n'y a pas de profil type de personnes pour qui ça va, malheureusement, ne pas se passer comme ils l'auraient voulu, y'a des gynéco complètement tarés, des grossesses qui ne se déroulent pas bien. La chance, le déroulement de la grossesse, l'accompagnement et la santé me semblent tenir une bien plus grosse place que la "mentalité"