Surdouance ?

kasugaii il y a une différence entre " cracher " sur les HPI et " cracher " sur le test de QI et le fait d'établir un chiffre associé a mon sens.

Pour moi, notamment pour un enfant, ca n'a aucun intérêt de savoir a quel valeur il correspond. On détermine si il a des soucis, on l'aide à régler ses soucis et voila! Inutile de savoir si il est ou pas doté de 123 ou 134 de QI.

Je conçoit que parfois le test fasse partie d'une espèce de thérapie mais poser des troubles sur le chiffre du QI ca me gene dans la mesure ou il est scientifiquement prouve que ca n'a a date pas de lien direct.

totox La situation de bilan est très loin du processus de psychothérapie...
D'ailleurs en CMP par exemple le psy qui fait passer le bilan n'est pas le psy qui fait le suivi en psychothérapie. Et il y a des raisons légitimes.

totox Le problème déjà c'est les indications à faire faire un bilan. Il faut que les professionnels aient des positions claires et ne fassent pas du testing à tout va. On ne va pas faire une prise de sang pour "rien", un bilan psy c'est pareil, il faut chercher qqchose et avoir une idée de ce qu'on cherche.
Pour le reste moi j'ai l'impression que les parents sont presque soulagés qu'on pose le mot HPI, ils ont l'impression que ça explique tout du comportement de l'enfant..que nenni

Bon et puis haut potentiel, c’est un potentiel, c’est dans le nom… si t’en fais rien de ton potentiel, tu peux avoir un QI de 140, tu vas pas changer le monde

J’ai pas spécialement d’avis sur la question et sur l’intérêt ou non des tests, mais les personnes que je connais qui sont diagnostiquées HPI ne sont pas particulièrement “brillantes” (sans critique, mais bon pour les côtoyer tu te dis pas Wahou j’aurais jamais pensé à ça). Par contre plus émotives (celles que je connais c’est le côté anxieux / colérique)


Enfin bon dans tous les cas si tu manques de confiance en toi c’est plus ça qu’il faut travailler :) HP ou pas c’est important d’avoir conscience de ce qu’on sait faire et de ce qu’on est et d’être fiers de nos qualités :)

Pour moi les intérêts possibles d'un bilan ce sont.

*Prendre conscience qu'on est pas "nul" donc possibilité de prendre confiance en soi ( mais ça ne suffit pas )
(Ça aurait pu être mon cas)

*exclure "le manque d'intelligence " pour un autre trouble. Par exemple la définition de la dyslexie c'est une difficulté d'apprentissage de la lecture non liée à un autre trouble. Pour grossir le trait un enfant qui ne voit pas à du mal à apprendre à lire. C'est une raison suffisante et ça exclut la dyslexie. On va plutôt travailler sur sa vision.
L'intelligence peut être un piège. Ma fille mis en place des stratégies pour faire semblant de lire. Ça a retardé sa prise en charge de quelques mois. Heureusement elle a eu 2 instits géniales qui ont sauvé sa scolarité.

*faire partie d'un test plus complet sur comment fonctionne l'enfant en difficulté pour mettre les aides en place.
Mon petit-fils vient d'être bilanté. Il s'avère qu'il est dysgraphique. C'est vachement plus important que le chiffre de son intelligence pour l'aider.


Pour quelqu'un qui va bien le test n'a aucun intérêt.
Pour quelqu'un qui va mal le test n'est qu'un élément parmi d'autres.


D'ailleurs les critères de "réussite sociale " sont plutôt le savoir être, le dynamisme, voire l'envie d'en foutre plein la vue à son voisin, que l'intelligence brute.

J'ai eu à passer le WAIS pendant un parcours diagnostic général (troubles psy, neuropsy etc...). Me demandez pas mon score, je l'ignore et je n'ai toujours pas envie de le connaître. Le neuropsy a déclaré que j'étais HPI, ça m'a pas trop intéressé d'en savoir plus.
Ce qui m'a le plus marqué ça a été, via cette même journée d'évaluation, la découverte d'un TDAH chez moi. Ça expliquait beaucoup plus de choses chez moi que le HPI dont je ne comprend toujours pas ce qu'il implique. Ce qui a été intéressant ça a été les résultats dans le détail, sur les capacités de mes mémoires, de traitement d'information, d'inhibition...
Ça et le TDAH, ça m'a beaucoup aidé à comprendre comment j'avais toujours fonctionné et donc comment m'adapter à mes potentielles difficultés. Et surtout les rendre "existantes". C'est à 22 ans que j'ai compris que je ne manquais pas de sérieux ou de motivation en cours, mais que mon fonctionnement me demandait d'être très stimulée et d'avoir des pauses fréquentes pour être au mieux de mes capacités.
Pour le côté sensible, anxieux... Chez moi c'est dû à des troubles et à la personne que je suis, avec son histoire... Et pour ça, j'ai des psy !
Je ne peux pas me débarrasser comme par magie des troubles chroniques comme la bipolarité, mais je la contiens mieux. Et l'anxiété se gère, je suis une seconde TCC, plus complète que la première, qui change peu à peu ma vie... Quant à ma sensibilité, je la trouve chouette maintenant qu'elle ne me bouffe plus.

Mon cerveau est complètement pété mais c'est en même temps mon meilleur pote. Un cerveau ça s'entraîne, s'adapte, se réadapte. HPI ou pas, j'ai pas d'autres choix que de vivre avec, d'en faire un allié et non pas quelque chose contre lequel lutter. Ce qui n'a pas été un cheminement facile, mes particularités pouvant fortement s'exprimer et me mettant parfois vraiment à part. Soit car je madapte mal, soit, parfois, parce que mes besoins et limites peuvent être trop atypiques et ne sont pas entendus ou respectés.
Les bilans et diagnostics ne sont que des aides pour mieux comprendre et travailler sur ce qui me gêne... Si tant est que les dits-diag m'intéressent

En fait, on a juste la possibilité d’allumer plusieurs zones de notre cerveau en même temps…
Et on fait avec. Chaque individu réagissant différemment avec cette particularité. Cela peut servir de tremplin, à condition d’être dans des milieux stimulants.
Être HPI n’est pas la seule condition requise pour élaborer la théorie de la relativité !

bibil91
Je suis tout à fait d'accord avec ton message (et le fond du débat que tu veux lancer, pour que l'auteur au final cherche le pourquoi elle veut savoir "LE" chiffre)

Mais je rebondis sur le fait que quand on es adulte on n'est plus bloqués
En fait, un peu quand même.
Ça peut être très bloquant dans le monde de l'entreprise, selon le manager, selon l'organisation, selon le contexte donné aux employés.

Surtout quand on pense justement qu'on ne sera plus autant bloqué (notamment en rapidité de compréhension et d'exécution, pour tous ceux qui ce sont fortement ennuyés dans le système scolaire): en fait, c'est pire
Réunions à rallonge, managers qui n'ont pas les compétences techniques pour avoir des discussions argumentées, présentations non articulées de façon "claire et logique", etc etc

Pour un HPI, bosser sans contexte ou sans suivre SA logique est souvent très frustrant. Faire une tache pour la détricoter derrière parce qu'il lui manquait la moitié des infos par exemple... ou avoir un manager qui ne percute pas aussi vite que lui! très très frustrant....

Donc cela peut permettre d'affiner ses besoins professionnels, et/ou aborder le sujet avec le manager.
(enfin bon, on reste d'accord que HPI ou non, un bon manager devrait parler à ses managés et essayer de comprendre comment ils fonctionnent afin que de trouver une communication optimale pour toutes les personnalité mais en vrai sur le terrain... y'a des bons managers innés et des très mauvais, comme tous les métiers)


solange27 franchement on est tout a fait dans le stéréotype que les médias donnent des HPI.
Tous les HPI n'ont pas de troubles de l'anxiété, n'ont pas de soucis relationnels.

Les HPI bien dans leurs baskets on ne les voit pas. D'ailleurs ils ne s'étalent pas la dessus.

Ceux qui se présentent en mode "Je suis HPI", bah y'a un autre soucis derrière à creuser. L'humilité est bien un train de caractère fort présent dans les HPI qui "font avec" et s'adaptent à la société sans faire de vagues.

himaliae mais en fait les " HPI bien dans leur baskets " qui ne s'étalent pas ils sont peut être pas HPI non plus en fait.. enfin j'veux dire combien ont vraiment fait le test et combien pensent (souvent parce qu'ils lisent des articles a la con sur le net faut avouer) qu'ils sont HPI ? Meme si je te rejoins sur le fait qu il y a sans doute tout un tas de HPI très très bien dans leur vie. Je rebondis juste sur ce qui semble être devenu une mode de se dire/croire/sentir HPI sans le " vérifier " et dont il faut alors se méfier.

Sans déconner, quand on lit ça.. on a soit envie de pleurer, soit 90% des gens vont penser qu ils sont HPI (y a qu'a regarder dans les échanges sur le sujet, on explose largement la barre des 2% de la population !)

" HPI : quels sont les signes et les symptômes évocateurs à l'âge adulte ? (Deja parler de symptome, WTF!)

- une grande curiosité, une rapidité à traiter l'information, une pensée en arborescence, une vision des choses assez globale avec une pensée en ramification ;
- un besoin de sens, de compréhension ;
- une grande sensibilité, un rapport intense au monde et aux autres. "Pour s'adapter à ce qu'on leur demande, certains adultes HPI peuvent masquer leur fonctionnement dans leur manière de travailler, d'analyser. Ils se mettent de côté, finissent par se réprimer et se dévaloriser. Ils peuvent aussi se surinvestir au travail, en amour ou encore en amitié et peuvent ainsi donner toute leur énergie dans ces domaines, ce qui a tendance à créer un sentiment de décalage avec les autres", précise Catherine Zobouyan.
- de la créativité et de l'imagination ;
- un sens de l'esthétisme, un goût de l'harmonieux et du beau. "

himaliae effectivement je suis gênée en entreprise, mon manque d'attention par exemple me mène à décrocher totalement des réunions. Et ce n'est qu'un seul exemple... Donc je ne suis pas d'accord avec le fait que je ne sois plus "bloquée"

J'ai l'impression que mon sujet a été perçu pour certains comme "regardez moi je suis hpi" sauf que non... J'ai de réelles raisons d'avoir fait ce test et je pense que mes difficultés dans mon travail ont une cohérence avec ces résultats... Mon suivi psy n'est pas terminé... On va travailler sur ces points.

Ou ces personnes ont effectué un travail psy pour apprendre à surmonter leurs difficultés et sont parvenus à trouver une forme de stabilité.

Après tout, quelle est l'utilité réelle de ces tests ? Quelqu'un d'anxieux reste quelqu'un d'anxieux et que la personne soit HPI ou non, ça ne change rien dans le fait que pour la surmonter il faut travailler sur cette anxiété.

En fait, le risque que je vois, c'est que la personne se sait ou qui suppose être HPI (à tort ou à raison) ne fasse plus d'efforts et s'en serve comme prétexte pour s'enfermer dans ses difficultés avec des excuses du genre "c'est normal que je sois comme-ceci/comme cela, je suis HPI" (au même titre que certaines puissent justifier d'être mauvais en manœuvre (ou en mécanique ou quoi que ce soit d'autre) sous prétexte d'être une femme, par exemple)

totox Je l'ai pensé dans l'autre sens, "Les HPI pour qui tout va bien ne le savent sans doute même pas puisqu'ils n'ont jamais eu besoin de faire le test"

mllealys aussi!

obsonine

pour moi l'utilité réelle du test à été que je me dise enfin que je n'étais pas folle, bizarre, etc...
Je me suis "juste" dit ok donc en fait ma façon d'être, de raisonner, de voir la vie, est normale pour les gens "comme ça", et je peux te garantir que j'ai eu l'impression qu'on m'enlevait 50 kg de sur le dos.

Mais ça a été la seule utilité de ce test.