À propos de Quiproqo de Grandmont

Sexe :

Race : connemara

Taille : 145 cm

État : Propriétaire

Présentation : C'était en Septembre 2011, j'étais dans une maison familiale rurale car je voulais devenir monitrice d'équitation. Ma monitrice ma emmener chez un propriétaire pour monter un Connemara d'1m45, caractériel et plein de muscles, qui devait être par la suite monté par les cavaliers du centre équestre. Nous sommes donc allé chez le propriétaire, je suis monté sur Quiproqo. Et là, le calvaire, il m'a embarqué sur plusieurs tours, je ne pouvais plus l'arrêter, j'avais peur, j'étais tétanisée, je pleurais. Le propriétaire a dit qu'il fallait des cavaliers moins sur la mains que moi, avec plus de force, il n'était pas du tout fait pour moi...
Ma monitrice m'a demandé mon avis et si je pensais qu'il serait bien pour le club. J'ai hésité, puis au final je lui est laissé une chance, j'ai répondu que "Oui, il peut être bien".
Les premiers mois je le longeais, je ne l'aimais pas du tout, il me faisait peur. Je pense qu'il ne m'aimait pas non plus.
Puis par la suite j'ai été obligé de le travailler pour qu'il soit monté par les plus petits. Il était odieux, il m'embarquait, il me faisait tomber sur des obstacles de 30 cm. Je devenais malheureusement méchante avec lui car j'avais peur de tomber encore, je le détestais ! Il m'est arrivé de pleurer pour ne pas le monter, il m'est arrivé de descendre de cheval et de crier, de pleurer, de lui demander pourquoi il me faisait ça... Je le sortais en concours pour qu'on puisse lui trouver un acheteur à la demande de son propriétaire. Imaginez, une cavalière tétanisée avec un poney "fou" ce que ça pouvait donner... Des refus, des pleures, de l'énervement, de la honte !!! Après tout ça, j'ai arrêté la formation en MFR, pour retourner en filière générale, pour des raisons personnelles, la seule chose que je peux vous dire, c'est que cette année ma dégoutée de l'équitation, je voulais tout arrêter.

Puis, en 2012, j'ai du faire euthanasier l'un de mes Poney, Fagot de Coddes, un Connemara. J'étais déprimée, triste, fragile.
Je suis donc retourné au centre équestre pour me changer les idées.
Petit à petit, je regardais Quiproqo différemment, je continuais a le monter. Je ne m'énervais plus, je n'en avais plus la force. Quand je l'appelais il venait me voir, il hennissait. Quand je le montais il devenait plus calme, quand je sautais il ne refusait plus. Je crois que c'est à partir de ce moment que notre complicité c'est développée, je devenais plus douce avec lui. A force de le travailler tout les jours on se comprenais. Je pense que j'avais besoin de tendresse, je ne réussissais même plus à m'énerver, je me fichais de toutes ses bêtises, ça m'amusait parfois même. Je suis tombée plusieurs fois à l'obstacle, mais je n'arrivais pas a lui en vouloir.
J'ai commencé a prendre plaisir à le monter, à sauter, quand je sautais avec lui, tout le monde nous regardait, il enchainait 1mètre sans refuser. Le jour où il m'a le plus étonné ? Quand j'ai enchainé 1m10 et un vertical directionnel en palanque à 1,20m...
Beaucoup n'en croyait pas leurs yeux. Au fil du temps, je lui apprenais des tours, je le montais avec des mors de plus en plus doux. J'ai essayé le licol, puis la cordelette, il avait bien changé !

Fin 2012, j'ai appris que nous devions déménager assez loin, ce qui veut dire oublier Quiproqo. C'était un déchirement, après avoir perdu un poney, il fallait dire au revoir à un autre. Je n'arrivais pas à m'en remettre. Plusieurs mois se son écoulé, j'étais mal, mais je ne le montrais pas... A chaque fois que je pensais à ce déménagement, ça me déchirait le cœur à l'idée de ne plus voir « mon poney ».

Un soir en rentrant du lycée (le 27 Octobre 2012 et 9 mois après la mort de mon poney Fagot), ma mère m'annonce que Quiproqo a été vendu.

Je ne pouvais pas y croire, ce n'était pas possible, je l'avais perdu pour toujours ! Je pars en pleurant voir mes poneys dans le jardin et là... énorme surprise !!! Je tombe nez à nez avec de grosses fesses isabelles... il se retourne... je reconnais... Quiproqo !!! Dans mon jardin !!! C'est indescriptible, c'est magique, c'est une nouvelle vie et des pleurs de joie.
Depuis ce temps là, je monte Quiproqo, dans le calme, il ne refuse plus, je prends le temps de l'écouter et lui aussi. Je lui apprends des tours pour renforcer notre complicité. Et dire qu'on me disait qu'on ne ferait rien de ce poney, qu'il était destiné à ne rien faire. Quiproqo est un poney extrêmement caractériel, lunatique, joueur.
A tous les cavaliers et les cavalières qui ne croient plus en leurs rêves, tout est possible, avec de la patience, de l'amour on peut tout réussir, même si le cheval a un caractère bien trempé !