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Rapport de stage
Posté le 16/04/2016 à 11h40
EHANNO Morgane 3ème3
Stage d'observation du 1er au 5 février 2016
Les Écuries du Vendômois
Adresse : Les Bellezéveries, 41100 Azé
Téléphone : 02 54 72 14 59
Site web: www.les-ecuries-du-vendomois.com
Sommaire
Remerciements
Introduction
Présentation du secteur d'activité
Présentation de l'entreprise
1. Historique
2. Le centre équestre aujourd'hui
2.1. Des infrastructures adaptées
2.2. Une structure de formation performante
3. Principales activités économiques du centre équestre
3.1. Activité principalement
3.2. Activités secondaires
Déroulement de la semaine
Découverte d'un métier
Bilan personnel
Remerciements
Mes vifs remerciements vont à Katherine Fruhauff et Liska Obermeyer, propriétaires des Écuries du Vendômois, pour m'avoir accepté au sein du centre équestre et veiller à rassembler les conditions optimales afin que je puisse effectuer ce stage dans le meilleur cadre possible. Je les remercie également pour leur disponibilité, leurs conseils et l'intérêt qu'elles ont porté à mon travail.
Enfin, j'aimerais remercier la secrétaire pour le temps qu'elle m'a accordé et les réponses qu'elle a apporté à mes questions, toujours avec beaucoup de pédagogie, de patience et de gentillesse.
Introduction
Intéressée par le marketing, je voulais initialement effectuer ce stage d'une semaine au sein d'une entreprise de marketing. Cependant, cavalière amatrice, passionnée par les chevaux depuis toujours, l'idée me vint d'allier ce stage à ma passion sportive.
Après mûre réflexion, les Écuries du Vendômois, entreprise familiale, a retenu mon attention. J’ai demandé à sa responsable s’il était possible qu'elle m'accueille pour mon stage d'observation du 1er au 5 février 2016. Me connaissant depuis près de deux ans, elle m’a immédiatement donné son accord.
Mon stage m'a ainsi permis de découvrir un univers professionnel équin1 très différent de celui que je connaissais en tant que simple amatrice. Au travers des différentes activités, j’ai pu approcher la gestion d'un club hippique2, les travaux et les soins en rapport aux chevaux ainsi que les différents emplois.
Ce rapport recense les nombreuses observations et les diverses rencontres que j'y ai fait.
Présentation du secteur d'activité
La croissance régulière du cheptel équin, la variété des activités équestres, l’engouement croissant des Français pour l’équitation de loisir et l’intérêt de la population pour les paris hippiques représentent des atouts majeurs pour les mondes du cheval. Toutefois, le recul des soutiens et de l’encadrement de l’État, l’augmentation de la concurrence internationale, le fait que certaines activités reposent principalement sur des amateurs passionnés, ou encore les nouvelles préoccupations de la société en termes de bien-être animal fragilisent le développement socio-économique futur de la filière.
Les disciplines pratiquées en France sont très diversifiées : du concours complet d'équitation au horse-ball en passant par l'endurance en France. Cependant, le saut d'obstacles représente près de 80 % des compétitions. La France est le premier organisateur mondial de compétitions équestres au sein de la Fédération équestre internationale. De nombreux cavaliers professionnels français obtiennent des médailles.
La France est également la première destination européenne du tourisme équestre. Le développement de cette activité, partout en France, a permis de développer un important réseau de chemins adaptés à la randonnée équestre. Certains départements, et même une région - la Bretagne, disposent de ces réseaux organisés avec itinéraires et hébergements adaptés. Exemple : La Drôme à cheval, le Jura du Grand Huit, l'Ariège à Cheval, etc.
Le domaine du spectacle n'est pas en reste : il s'est fait connaître grâce à des cavaliers créateurs comme Bartabas, fondateur de l’Académie du spectacle équestre de Versailles.
Présentation de l'entreprise
1. Historique
Le centre équestre est installé sur le site d’une ancienne ferme modèle, créée en 1921 par Carl August Erichsen, dans un style architectural inspiré de ses origines danoises. A l'origine, cette ferme pilote s’étalait sur un peu plus de trois hectares avec une grange (126 m x 18 m), une écurie et une étable (77 m x 18 m). Deux immenses silos ont complété l’ensemble auquel a été ajouté, entre autres, un bâtiment d’habitation et une remise aux voitures. La grandeur et le style de l’ouvrage ont attiré, à l’époque, une foule de curieux et de visiteurs. Le chantier impressionnait et occupait des dizaines d’ouvriers notamment Danois. Les techniques d’exploitation ont fait l’admiration de tous et un camembert a même été commercialisé. La ferme pouvait entreposer plus de 200 tonnes de pailles, 54 tonnes de céréales, 10 tonnes de pommes de terre et faisait travailler toute la Région.
Après le décès, en 1928, de Carl August Erichsen, l’immense domaine a été divisé pour être vendu et une partie des bâtiments a été démontée pour la vente des matériaux. De ventes en rachats, la ferme des Bellezéveries est actuellement le siège des Écuries du Vendômois, association loi de 1901. Cette association, créée en 1993, est aujourd’hui présidée par Jack Bellanger, après le décès de son fondateur Jacky Saussereau. Ce cadre exceptionnel, qu’il a fallu rénover et adapter à la pratique de l’équitation, a permis aux Écuries du Vendômois de devenir l’un des premiers centres équestres du Vendômois.
2. Le centre équestre aujourd’hui
Un cadre professionnel à taille humaine,
Six hommes et quatre femmes sont employés aux Écuries du Vendômois. On y compte quatre agents d’entretien, deux soigneurs, trois enseignants et une secrétaire. Là-bas, toute personne disponible peut venir aider au bon fonctionnement du centre équestre. Les Écuries du Vendômois ont un chiffre d’affaire annuel de 200 000€ et on 300 000€ en équipement et matériel.
mais avec de réelles contraintes.
Le centre est ouvert tous les jours de 8 à 20 heures car les chevaux et les poneys demandent des soins constants.. Les agents d’entretien sont là de 8 heures à midi et les enseignants de 9 heures à 19 heures. Le personnel a 2 jours et demi par mois de vacances donc 30 jours par an mais elles sont assez difficiles à prendre car il y a beaucoup de travail et spécialement en haute-saison. Il y a beaucoup plus de cavaliers le mercredi et pendant les vacances scolaires donc ils ont la nécessité d'employer des travailleurs saisonniers.
2.1. Des infrastructures adaptées
Aujourd’hui, les infrastructures des Écuries du Vendômois sont réparties sur 3 hectares. Il y a 60 box répartis en plusieurs écuries, un manège couvert avec tribune, deux carrières extérieures en sable, l’une de 40 m x 20 m et la seconde de plus de 6000 m². Il y a aussi un marcheur couvert de 6 places, des paddocks, une salle d’étude, des douches, trois selleries, un club house et un vestiaire. De plus, la situation du centre équestre aux abords de la forêt de Vendôme permet l’organisation de promenades sécurisées en parcours boisé et, pour les cavaliers les plus expérimentés, de sorties en extérieur en terrain varié.
2.2. Une structure de formation performante
Un établissement agréé
Depuis 2002, le centre équestre bénéficie de l’agrément et de la certification « École Française d’Équitation » de la Fédération Française d’Équitation3. Il accueille annuellement plus de 250 cavaliers licenciés.
Un établissement tous publics
Dans ce centre équestre, l'équitation ce pratique dès 3 ans et demi ans jusqu'à 55 ans. Monter à cheval est accessible aux valides mais depuis plus de quinze ans, il accueille aussi des personnes en situation de handicap. En 2011, il est agréé « Brevet Animateur Poney » (BAP) par la Fédération Française d’Équitation.
Du loisir à la compétition
85% du volume horaire des Écuries du Vendômois est en loisir. Les 15 autre % restant sont consacrés à la préparation des compétitions et aux compétitions elles-mêmes.
Des formateurs de professionnels
En 19 ans, le club a formé et a permis à 12 élèves moniteurs d’obtenir soit le Brevet d’Éducateur Sportif 1er degré ou le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS).
3. Principales activités économiques du centre équestre
Depuis près de 20 ans, l’entreprise a développé l’enseignement de l’équitation qui assure ses principaux revenus. Ses infrastructures bien adaptées lui permettent de surcroît de pratiquer l’entraînement à la compétition et l’élevage de chevaux et de poneys. Ces futures montures rejoignent le cheptel des Écuries du Vendômois pour l’enseignement voire la compétition où elles sont mises en valeur puis vendues.
3.1. Activité principale
Enseignement sur poneys et chevaux
Un enseignement pour tous publics avec l'apprentissage de différentes disciplines comme le dressage, le saut d'obstacles et le cross est proposé. L'enseignement est dispensé sous forme de cours collectifs ou de cours particuliers au choix des cavaliers. Pour les petits, le « Baby poney » est proposé de 4 à 6 ans. Il s'agit là d'un enseignement très ludique qui permet à l'enfant de gagner en autonomie avec son poney. Le centre équestre, en plus de la gestion pédagogique et sportive de ses licenciés, s'est spécialisé dans l'accueil de classes scolaires avec des journées sur site et des programmes mensuels ou trimestriels. De même, pendant les vacances scolaires, des groupes venant de centres aérés ainsi que des colonies de vacances de toutes régions peuvent être pris en charge par l'équipe des Écuries du Vendômois.
L'enseignement est primordial avant d'envisager la compétition. Il sert à acquérir les bases que le cavalier pourra mettre en pratique lors de compétitions futures. Beaucoup de cavaliers aiment surtout sauter mais en parallèle, il faut travailler le dressage afin d'acquérir du tact.
3.2. Activités secondaires
L’Élevage
La reproduction occupe une place importante au sein de l’élevage. Les poulinières4 sont régulièrement suivies dans leurs cycles hormonaux. Les saillies des juments du cheptel sont effectuées en monte libre par les étalons de l’élevage ou bien par insémination artificielle. Les juments gestantes sont surveillées jusqu’au poulinage5.
La valorisation de ces jeunes animaux est un autre travail de l’élevage, cette fois mené à plus long terme. Les chevaux sont travaillés « sur le plat » et à l’obstacle, puis sortis en compétition. Les plus beaux sont présentés lors de concours d’élevage de type « Modèle & Allures ». Il s’agit aussi de faire connaître l’élevage pour la qualité et le professionnalisme de son travail.
Certaines personnes élèvent des chevaux surtout destinés à l’enseignement et aux loisirs. Ces chevaux doivent répondre à certains critères :
Gentils
Francs
Bien dans leur tête (pas peureux)
Confortables
Les éleveurs espèrent toujours que leur poulain sera très qualiteux en vue d'une vente. Ils choisissent l'étalon en fonction du physique, des aptitudes et du caractère de la mère. Si le poulain est qualiteux, il débutera la saison de compétition à 4 ans en vue d'être vendu. Certains éleveurs ne vivent que de leur production.
Le Débourrage et le dressage
Le débourrage 6 des jeunes chevaux est un travail effectué aux Écuries du Vendômois en deux étapes : un premier apprentissage élémentaire des chevaux de trois ans puis un second dressage plus approfondi à quatre ans. Une période d'une année, séparant l'apprentissage élémentaire et le second dressage, est passée au pré. Afin de faciliter l’approche de l’Homme, tous les poulains sont manipulés dès leur plus jeune âge.
Les éleveurs élèvent leur poulain jusqu'à 6 mois (âge de sevrage). Ensuite ils quittent leur mère et sont mis à l'herbage avec d'autres poulains. Le but est de les manipuler souvent pour qu'ils ne craignent pas l'homme, surtout pour le débourrage. A partir de quatre ans commence le dressage. Le jeune cheval va commencer son dressage, soit de cheval de loisir, soit de compétition. Il va apprendre la soumission et les codes mis en place afin de devenir un cheval agréable à monter.
Déroulement de la semaine
La semaine
8h45- Dès le premier jour, il faut pailler7 les boxes, c'est un exercice particulièrement éprouvant en raison du froid glacial qui régnait cette semaine là, de mon manque d'expérience dans ce domaine et du caractère extrêmement physique de l'effort demandé. Je fait cette tâche pendant une heure et demie.
10h15- Après avoir fini de pailler les boxes, il faut maintenant balayer le sol des écuries car il y a plein de reste de paille ainsi que des petits grains. Cet exercice est particulièrement dynamique et intense car il y a beaucoup de superficie à balayer. Mais, grâce à cette tâche, j'ai appris comment tenir mon balai correctement, pour ne pas avoir mal aux poignets, et aussi comment balayer efficacement. Il me faut deux heures pour exécuter cette tâche.
12h15- Nous devons nourrir les chevaux et les poneys. On donne du foin mouillé aux chevaux et poneys allergiques à la poussière et de l'avoine aplati, de l'orge aplati et des granulés pour ce qui ne le sont pas.
12h30- C'est l'heure de la pause, on peut enfin manger ! On a une heure et demi de détente.
14h- On reprend le travail. Le premier jour, on m'apprends comment utiliser le marcheur8. Puis, Katherine et Liska, les propriétaires du centre équestre, nous donnent une liste de chevaux et poneys à mettre là-bas. Préparer les chevaux pour le marcheur représente une somme importante de tâches à effectuer dans un temps limité : 25 minutes entre deux rotations de deux à trois chevaux. Malgré l'hiver, beaucoup de chevaux sont rasés afin d'éviter une hyper-sudation lors des exercices physiques. Ils ont donc besoin qu'on leurs mette une polaire. Mais, il faut d'abord enlever leur couverture pour pouvoir mettre celle-ci. Cette tâche est particulièrement difficile car elle requiert de l'adresse et beaucoup d'énergie pour parvenir à disposer correctement cette protection sur le dos des chevaux dont la hauteur au garrot correspond au minimum à ma taille. Je dois donc soulever ces lourdes couvertures et ses polaires au dessus de moi. De plus, certains chevaux ont des bandes de repos autour de leurs jambes et il faut alors aussi les enlever. Quand on rentre les chevaux, il faut aussi remettre les couvertures et enlever la polaire. C'est très fatiguant !
17h- On met les filets et on selle les poneys et les chevaux qui sont montés dans les cours suivant.
18h- Les propriétaires me font monter à cheval. C'est une belle surprise !!! Les cours sont géniaux et grâce à ça, j'ai pu me perfectionner sur des choses que j'avais déjà apprises ou que j'étais en train d'apprendre.
Découverte d'un métier
Moniteur d’Équitation
Le moniteur d’équitation conçoit, mène et évalue des cours d’équitation. Si son activité principale est d’enseigner, il doit aussi effectuer de nombreuses autres tâches comme le débourrage des jeunes poulains et leur dressage. Il doit également connaître les soins aux chevaux, leur alimentation mais également l’entretien des box.
Le métier
Dispenser l’enseignement de base
Acheminer les élèves vers la maîtrise de l’équitation sportive élémentaire.
Enseigner l’équitation aux personnes inscrites dans le club par le biais de reprises, concours, balades…
Les compétences
Expliquer clairement les choses.
Cavalier accompli.
Être pédagogue avec les chevaux et les cavaliers.
Les conditions de travail
Un emploi du temps bien rempli, où l’amplitude des journées peut varier en fonction des saisons et des imprévus
Être polyvalent, le moindre imprévu peut créer une importante surcharge de travail.
Un métier de plein air, le moniteur est constamment en contact avec la nature qu’il fasse beau temps ou mauvais temps.
Débouchés et Évolution
Après quelques années d’expérience et l’obtention du Brevet d'état d'éducateur sportif (BEES) 2ème degré, le moniteur peut devenir instructeur.
Possibilité d’ouvrir son propre centre par la suite
Accès au métier
Le Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), spécialités activités équestres.
On y a accès avec un Brevet d'étude professionnel (BEP) minimum mais la majorité des stagiaires sont bacheliers.
Rémunération débutant
1400 euros brut par mois. Variable selon les clubs
Bilan personnel
Ce stage d'observation m'a permis de m'immerger quelques jours dans le monde du travail. Au travers des nombreuses activités que j'ai pratiquées, j'ai pu comprendre que de travailler dans un centre équestre demande une énergie physique considérable et requiert une disponibilité très importante. De plus, j'ai également pu m'apercevoir que le cheval est un animal très coûteux dont il faut s'occuper tous les jours.
Désormais, je réalise à quel point les personnes, qui pratiquent ce métier, n’ont que très peu de temps pour eux, contrairement à ceux qui viennent pendant leur temps libre pour monter à cheval.
Pour s'intégrer dans ce secteur professionnel, il faut bien sûr aimer les chevaux mais aussi avoir des qualités humaines développées afin de bien accueillir les cavaliers qui viennent monter.
Ce stage a été positif et profitable car il m'a beaucoup apporté au niveau des connaissances sur le monde du travail et des compétences équestres. Je suis donc satisfaite de mon stage mais je réalise que de travailler quotidiennement peut être réellement difficile et fatiguant. En effet, j’ai vraiment apprécié mon week-end qui m’a permis de reprendre des forces et soigner mes courbatures.
J'avais aussi mis des photos.
