Besoin d'informations sur la maladie de cushing

le traitement est cher
sans traitement les conséquences de cette maladie coûte cher, et le cheval de toute façon est condamné
Perso j'éviterai de récupérer ce genre de problème...dommage pour le poney

le syndrome de cushing est une maladie dégénérative. on ne peut pas la guérir, seulement limiter les symptômes. c'est assez fréquent chez les chevaux de plus de 15 ans.

en gros, il est provoqué par une tumeur bénigne sur l'hypophyse ( une partie du cerveau ) qui en grossissant perturbe la protection d'hormones ( le cheval se mets à produire trop ACTH et de cortisol ). comme le cortisol est l'hormone du stress le cheval a un organisme stressé en permanence. la tumeur perturbe également la gestion du glucose ce qui peut aboutir un symptôme de diabète.

niveau symptôme on a souvent
- une difficulté à la mue
- une fonte musculaire
- un dépôt de graisse à certains endroits ( encolure par ex )
- une résistance à l'insuline ( diabète )
dans les cas les plus avancés
- fourbure
- infections à répétition ( abcès aux pieds ou sinusites en particulier )

niveau traitements:
on peut retarder l'évolution de la maladie grâce à des traitements comme la pergolide. ce sont des traitements cher et contraignant, dont il faut vérifier l’efficacité par un suivit véto ( prise de sang pour vérifier le taux d'ACTH )
après le traitement n'a rien d'obligatoire, on peut simplement pallier au mieux les symptômes en aidant à la mue, en mettant en place une alimentation adaptée ( sans sucre et sans amidon, donc sans céréales ) et un suivit régulier des pieds. il existe des plantes comme le poivre des moines qui interviennent dans la régulation hormonale et qui peuvent soulager les symptômes.

personnellement j'ai eu une jument welsh cob à la retraite qui a déclaré un cushing que nous avons choisit de ne pas traiter par médicament ( simplement une bonne alimentation et un bon suivit ). elle a vécu jusqu'à l'age de 30 ans ( elle est morte en février des suite de son cancer qui c'était additionné au syndrome de cushing )
pour une ponette de 24 ans, je pense que tu peux prendre le risque... de tout manière avec un cheval de cet age, on sait qu'on s'engage sur des frais qui peuvent être importants. au moins le diagnostic est posé.
le tout est de l'ui offrir une bonne qualité de vie et de l'aide rà partir si besoin le moment venu...

Bonjour lenou97

Mon cheval de 11 ans a été diagnostiqué atteint de cushing à 9 ans. C'est un cheval qui faisait du CSO à bon niveau, à 7 ans, il se classait sur 1.35m.

Nous avons mis 1 an avant de savoir quelle maladie il avait car il tombait toujours malade et était très faible. Comme il était toujours en activité, nous nous en sommes rendus compte mais habituellement cette maladie touchent les chevaux âgés d'au moins 15 ans, en dessous c'est assez rare.

Il a un traitement à vie de Prascend. C'est le seul traitement qui existe à ce jour. Il faut l'adapter au cheval et faire des prises de sang toutes les 6 semaines pour vérifier que le taux d'ACTH est dans les normes et adapter le traitement en fonction.

Depuis, il va beaucoup mieux. Nous lui donnons son petit cachet tous les matins, notre vétérinaire nous a dit que si nous l'arrêtions il rechuterait. Pour un cheval qui n'a aucune activité, je pense que ce n'est pas grave.

Depuis, ce n'est plus mon compagnon qui le monte mais moi. Les problèmes qu'il a déclenché à cause de cette maladie (ulcères, asthme...), il les a gardé et il fait une intolérance à l'effort et la chaleur. En plus, il est très émotif et réagit plutôt mal quand il peine en parcours car il est aussi très respectueux. Nous avons donc choisi de le baisser en catégorie et ça lui réussit plutôt bien. Il n'est plus capable de faire les épreuves qu'il faisait mais il en fait avec moi, en étant déclassé et tout va bien (1.20/1.25). Le traitement a été pour nous une véritable réussite.

Je vais essayer de répondre au mieux à tes questions :

- Est-ce que ça s'empire avec le temps ?

Cela fait maintenant 2 ans que nous le traitons et comme il est traité, je ne peux pas dire que ça ce soit empiré, au contraire, il va mieux mais c'est un cas très jeune. Avec un cheval plus âgé et surtout, pas traité, je doute que ça s'arrange... Comme c'est une maladie qui fait baisser les défenses immunitaires, en plus de celles liées à l'âge, je pense qu'en vieillissant, non, ça ne s'arrange pas car le cheval devient d'autant plus fragile. Après tout dépend aussi des cas. Un cheval atteint de cushing mais costaud vivra jusqu'à 30 ans tandis qu'un en parfaite santé peut s'arrêter à 25, après la nature choisi.

- Etant étudiante, je vis ailleurs et les deux chevaux seront hébergés chez mes parents, à qui je rends visite un week-end toutes les deux semaines. Pensez-vous qu'un cheval ayant cette pathologie doit être très surveillé ? (ou simplement surveillé comme on surveille n'importe quel cheval ? Sachant que mes parents s'y connaissent beaucoup moins en chevaux que moi)

L'un des principaux problèmes de la maladie c'est la fourbure. Et comme ce sont des chevaux qui ont des défenses immunitaires faibles, ils peuvent chopper un peu tout ce qui traîne (ce que notre cheval à fait... : lyme, piro...). Il faut donc qu'il soient capable de se rendre compte si qlq chose ne va pas chez la ponette, surtout si tu ne la traite pas.

- La ponette a environ 24 ans. En vieillissant, cette maladie risque-t-elle de lui faire quelque chose de grave ?

A cette âge, énormément de chevaux déclenchent cette maladie. Je n'avais pas lu ton post jusqu'au bout, mais maintenant que tu me dis son âge, alors je peux te confirmer que si elle a bien vécu jusque là, ça va aller. Si elle est traitée pour cette maladie, je te conseillerai de poursuivre le traitement sinon à cet âge, elle va rechuter c'est sur. Si elle n'est pas traitée en revanche, alors c'est qu'elle est costaud.

- Niveau frais vétérinaire, c'est plutôt cher je suppose ?

La bôite que j'achète fait 6 mois et je la paye 400 €. Bon, c'est vrai que sur le coup, ça fait mal mais quand tu fais le calcul ça revient à environ 2.50 € par jour, c'est pas la mort. En tout cas moi je ne regrette rien.

Pour conclure, je te conseillerai d'en parler à ton véto et de te renseigner à savoir comment cette ponette gère la maladie. Si elle en souffre, si elle tombe souvent malade où si elle ne s'en est jamais ressenti.

N'hésites pas si tu as besoin de plis d'infos !

Bon courage et bravo à toi de prendre cette petite ponette pour lui offrir une jolie fin de vie !

Merci beaucoup pour vos réponses complètes ! Elles me rassurent pas mal.

En effet, la ponette n'est pas traitée et semble bien le vivre (il semblerait qu'elle n'aime pas le traitement, j'espère que ce ne sera pas un obstacle si jamais on en a besoin par la suite ; j'en parlerais aux propriétaires pour voir où se trouve la difficulté).

Après réflexion, je pense que c'est un risque à prendre. Après tout, vu qu'on est à la recherche d'un compagnon pour notre jument (qui elle a 18 ans et est à la retraite), qu'on prenne un jeune ou un vieux, sur la durée les frais vétérinaires sont les mêmes je suppose : les âgés ont besoin de soins et pour les jeunes, on s'engage à s'en occuper à vie. Le deuil sera difficile, mais je préfère donner une bonne fin de vie à un cheval qui le mérite plutôt que de prendre un jeune qui ne sera jamais monté.

Merci encore !

lenou97 Après il te faut réfléchir, si ta jument à toi déclare elle aussi la maladie, auras tu financièrement les moyens de payer les deux traitements ?

Si tu la prends, c'est un beau geste, mais aussi un engagement, alors il te faut penser à tout.

Je suis passée par là avec mon cheval qui est décédé à 23 ans , et je peux te dire que quand des symptômes se déclarent, ces chevaux demandent une attention particulière car leur état passe du très bon à très mauvais d' un jour à l' autre . Alors si tu n' es pas sur place et que tes parents n' ont pas l' œil aussi habitué que le tien aux chevaux, je dirais que tu risques de gros soucis le jour où ça peut se dégrader
Alimentation stricte ,infections, fourbures, c' est le quotidien de nombreux chevaux atteints de cushing, alors réfléchis quand même .

J'ai connu 3 cas de cushing dont l'un des tout premiers en France. C'était la jument de ma mère. Morte à 19ans après de longs mois de soins vétérinaires. A l'époque nous avions un super vétérinaire qui venait gratuitement s'en occuper car il voulait découvrir la maladie.

La seconde fut une petite ponette qui était ma première ponette de club a qui j'ai offert une retraite. Elle a déclencher le cushing seulement vers 26ans. A l'époque, les vétérinaires avaient fait quelques avancées mais aucun traitement. Son corps a décliné, elle maigrissait beaucoup l'hiver. A 28ans, on l'a retrouvée coincé des reins, le vétérinaire l'a endormie. Niveau soins : quelques controles vétérinaires, alimentation adaptée mais rien de plus a ce moment là.

Le troisième fut le fils de la première jument (d'où la question de la possible hérédité?). Il a déclenché à 25ans. Vers ses 27ans, le traitement est apparut. On a tenté en vain. Il est aussi mort à 28ans. En plus des soins de la deuxième, il avait une pousse de la corne très rapide. Il devait etre paré tout les moins pour avoir des sabots corrects.

La compagne des 2ème et 3ème est toujours en vie à 36ans, elle n'a aucun symptômes et perd toujours bien ses poils.

Lau88, oui le cushing est génétique. Ma jument en est atteinte et j'ai perdu sa mère des conséquences de cette maladie. Ma jument est traitée au parlodel depuis bientôt 3 ans. Jusqu'au mois d'avril, elle tenait la route, avec une alimentation adaptée. Mais cela fait 2 mois qu'elle maigrit à une vitesse inquiétante et qu'elle devient très faible. Je pense que si on a un pic de chaleur cet été, elle aura énormément de mal.
Oui, il faut bien réfléchir avant de prendre un cheval atteint du cushing. C'est dur, non seulement pour le porte-monnaie, mais aussi moralement, c'est très dur de les voir se dégrader au fil du temps et de se dire que, de toute façon, on ne peut que soulager et pas guérir.

Merci pour vos réponses ! Elles répondent à mes questions principales et en effet, ça a plutôt l'air d'une maladie inquiétante.

Nous avons réfléchi et ne pensons finalement pas l'adopter. C'est dommage pour elle, mais autant qu'elle soit entre les mains de personnes qui connaissent la pathologie et qui pourront bien veiller sur elle.

Je vais voir ce soir le propriétaire d'un centre équestre qui cherche à placer des poneys en retraite, je pense que ce serait beaucoup plus adapté pour tenir compagnie à ma jument. Évidemment, il y aurait toujours le risque que les deux loulous déclarent cette pathologie vu leur âge, mais ça, on ne peut pas le prévoir, on y fera face si nécessaire le temps voulu. Après tout, les vieux poneys peuvent manifester n'importe quelle pathologie, ce risque-là se trouve simplement dans le fait d'être propriétaire :3

Un cheval est atteint de cette maladie aux écuries. Il a 29 ans il me semble.
Il a principalement des soucis au pied et il ne mue pas.
Le proprio ne vient pas et refuse de le traiter.. Donc il vieillit tranquillement au pré et la gérante gere les soins. La on a du le tondre car il continuait a faire du poil alors que tous les autres le perdaient..