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Angoisse scolaire ?
Posté le 11/10/2016 à 20h18
lakchmi
Posté le 11/10/2016 à 20h18
Courage, on a tous traversé des épisodes scolaires difficile, et on s'en est sortis. Ce que tu vis ne t'empêchera pas de réussir ta vie, ni d'être heureuse.
Ton post parle surtout de tes notes et de ton angoisse vis à vis de ton orientation, mais ton titre c'est "angoisse scolaire".
Concrètement, à l'idée d'aller au lycée, tu te sens angoissée ?
Est ce que tu as des amis avec qui tu t'entends bien au lycée, ou est ce que les rapports sociaux t'angoissent aussi ?
Tu dis comprendre parfaitement bien les cours, donc ca veut dire qu'en dehors des contrôles, tu es capable de refaire tous les exercices, tous les devoirs sans souci ?
J'ai trois histoires à ce sujet :
- la première c'est d'une amie, qui était excellente en seconde, et qui a dégringolé en entrant en première S. Elle travaillait énormément, de facon complètement disproportionnée (si on avait un contrôle de maths le samedi, elle y passait 10h le mecredi), et ca ne fonctionnait pas. Ses difficultés avaient trois raisons, selon moi : 1) son absence de "sens matheux", elle n'était pas vraiment "faite pour ca", elle n'aimait pas ca, elle était allée en S parce qu'elle aimait la bio et que c'était un peu "la filière où il fallait aller"... 2) son stress qui la démobilisait complètement 3) son manque de méthode et de remise en question dans son travail.
Mon amie, elle est restée assez moyenne en maths jusqu'au bac, elle a pris une orientation pas matheuse, elle a fini par trouver sa voie, et elle s'y épanouit. Elle fait de la biologie et de la psychologie, et bah écoute, ca se passe super bien.
- la seconde, c'est moi qui suis entrée en seconde. J'étais particulièrement bonne en troisième, et en arrivant au lycée, bim, je dégringole. Impossible de comprendre pourquoi, je n'avais pas l'impression d'être si larguée en cours. Mais j'avais des notes franchement pas bonnes. Quand je relisais les devoirs une fois corrigés, je me disais "mais si, je sais le faire, facile, j'ai juste fait une erreur bête". Moi, mes mauvaises notes venaient de 2) mon stress, je me mettais la pression pour réussir, 3) mon manque de méthode 1) une "hausse de niveau" à laquelle je n'étais pas préparée.
Un jour, j'ai retroussé mes manches, j'en avais marre d'être dans les "pas très bons", et en quelques semaines de travail j'avais retrouvé ma place dans la tête de classe. Et des années après, bah écoute j'ai fait des études d'ingénieur et beaucoup de maths, donc finalement ca a bien marché...
- la troisième c'est un ami, en école d'ingénieur. On avait un cours technique assez compliqué à comprendre, mais une fois que t'avais compris la méthode et les pièges à éviter, c'était toujours quasiment la même chose. On était beaucoup dans la promo à galérer, et cet ami, qui avait déjà étudié le sujet l'année d'avant, nous a expliqué à pas mal de monde. Il a du expliquer tout ca à peut être un tiers de la promotion ! On s'est super bien préparés pour le contrôle, on était prêts grâce à lui, il nous a montré la méthode de long en large, tous les pièges, enfin bref on pouvait partir au contrôle les yeux fermés.
Arrive le partiel. J'en sors avec 19, lui avec 2. Il ne comprend pas, il demande à voir sa copie : dedans, il n'y avait rien de ce qu'il nous avait expliqué. Il était complètement à côté de la plaque, il était tombé dans tous les pièges qu'il nous avait montrés... C'était le stress, la pression. Il prenait tellement ce partiel à coeur qu'il a perdu tous ses moyens.
Dans ces deux cas, on a eu des soucis :
1) Un problème de "gap de niveau", une marche à monter qui était si haute qu'elle nous a surprise. Et même parfois, le fait que finalement, on était peut être pas aussi stable qu'on le pensait dans cette matière, on avait des mini-lacunes qui s'accumulaient et un jour ca a fait "crac". Ca, ca se règle en travaillant, et si tu travailles déjà, en revoyant ses méthodes (voir 3) ).
2) le stress, qui bloque et démobilise complètement, qui rend bête. Oui, bête. Si tu penses trop au fait que t'es en contrôle, Oulala le contrôle, je suis dans une salle, je suis assise toute seule, le prof nous regarde, personne ne dit rien, c'est important, il faut que je réussisse... Tu deviens stupide. Tu lis les questions sans les comprendre, tu fais des erreurs bêtes, tu perds tout...
Ca, ca se règle en travaillant sur ta gestion du stress : avec des exercices de sophrologie ou de yoga ou de respiration ou ce que tu veux tant que ca te plait... En prenant sur toi aussi, en te disant que répondre à ton contrôle, c'est EXACTEMENT comme faire des exercices chez toi.
Un truc qui m'a pas mal aidé en seconde, c'est de... Faire des faux DS ! Quand la prof rendait un contrôle corrigé, je me prévoyais une heure entière (deux si c'était un contrôle de deux heures) où j'allais en salle de permanence silencieuse, et où je me remettais exactement dans les mêmes conditions qu'en contrôle (calculatrice, pas de téléphone, etc...). Je refaisais tout le sujet en rédigeant sur une copie comme si j'étais en devoir.
Et à la fin du temps imparti, je m'arrêtais.
Quand j'avais terminé, je reprenais tout ce que j'avais écrit et je comparais avec la correction : est-ce que j'avais progressé, pourquoi, etc... Si j'avais bien réussi, ca me montrait que j'en étais capable !
3) la méthode. Tout "bêtement", tu passes des heures à bosser, mais tu ne bosses pas dans le bon sens. Tu refais les mêmes exercices sans en comprendre pleinement le mécanisme, sans comprendre l'essence du bazar. Tu perds du temps, ou tu te concentres sur des points un peu futiles du cours alors que tu ne maitrises pas l'articulation générale et les points principaux.
Un peu comme si tu pompais avec beaucoup d'énergie pour gonfler un pneu crevé, sans penser à boucher le trou...
Ca, tu vas le résoudre principalement en allant demander de l'aide, parce que souvent, quand on a le nez dans son guidon, on ne voit pas bien où on ne fait pas bien. Ca peut être un prof, un ami, un de tes parents, un prof particulier, un surveillant...
On parlera de ton orientation après si tu veux. On sent que ca t'angoisse beaucoup, et ca te pollue probablement l'esprit.
En attendant, tu as quelqu'un à qui parler ? Un surveillant que tu aimes bien ? (souvent ce sont des étudiants, le stress ils connaissent, et en plus il y en a qui pourraient peut être t'aider scolairement...) Un prof avec qui le contact passe bien, pour qui tu as de l'estime ? Un adulte d'un autre contexte ? (prof de dessin, quelqu'un au cheval ?)