ewing13 a écrit le 02/12/2016 à 21h51:
Alternance ne veut pas dire apprentissage
Dans les textes officiels, l'alternance correspond aux formations sous contrat d'apprentissage ou de qualification. Les MFR utilisent néanmoins ce terme pour qualifier leurs rythmes, et effectivement il s'agit d'un système moitié école - moitié stage.
Alterné donc.
Dans les bureaux ils appellent ça
alternance initiale par opposition à
alternance professionnelle.
Tu connais, donc je ne te réexplique pas.
Pour
gathiou66, il faut savoir que ce rythme de formation a des avantages (celui de varier les apports de formation) mais aussi des inconvénients (c'est non rémunéré et certains maîtres de stage profitent du côté gratuit de la main d'oeuvre). C'est un rythme qui peut être intéressant lorsque l'on est jeune adulte - à partir du Bac ou au-delà (selon les profils). Lorsque l'on est jeune, ça peut vite se transformer en calvaire, à la limite de l'esclavage et du travail dissimulé.
J'ai testé en mon temps (j'avais 16 ans). A part la première année où j'ai eu un maître de stage très chouette (mais ça je ne l'ai compris que très tard), je me suis fait enfler par mes autres "patrons". Entre celui qui me logeait dans une chambre humide et ne me nourrissait pas (je comptais donc sur les autres pour m'emmener faire mes courses), celui qui m'hébergeait dans une caravane sans chauffage, et une troisième qui me logeait dans une grange aménagée, au-dessus des écuries, sans eau ni sanitaires (il fallait que je sorte dans la cour), je me suis bien fait avoir ! D'autant que, lorsque je me plaignais, les formateurs se foutaient de moi et me disaient que si je n'étais pas heureux, j'arrêtais la formation et je retournais au lycée pro pour faire de l'électro-mécanique...
Naturellement, sorti de ça, je savais cuisiner comme un chef, je savais nettoyer une baraque et réparer les canalisations et les radiateurs, j'étais à l'épreuve des éléments naturels (chaud, froid, eau, etc)... et j'étais capable de prendre le train pour aller à l'autre bout de la France, faire des kilomètres à pied pour rejoindre deux points donnés un jour de grève.
Ça m'a sûrement servi par la suite, ça ne m'a pas empêché de réussir brillamment mes études et de me sortir de là, mais je ne trouve pas ça normal et, bizarrement, mon premier maître de stage non plus (et c'est là que j'ai compris qu'il était génial).
Je déconseille vivement ce rythme de formation lorsque l'on est mineur et/ou isolé (sans moyens de transport, loin de chez soi, etc).
Après, chacun fait ce qui lui plait.
Je préviens simplement.