couagga a écrit le 16/01/2017 à 15h10:
@blindh n’a effectivement pas tort dans le sens ou si on ne prend pas soin de l’avant main autant qu’on travaille l’arrière main, il n’y aura pas de mise sur la main, ni en main, ni quoi que ce soit de juste dans l’attitude et la locomotion du cheval.
Le cheval est un tout, et même si on le considère comme un puzzle, on ne peut réduire le travail au fait de ne s’adresser qu’à l’arrière et « attendre" de recevoir devant.
L’avant main doit aussi être assoupli, mobilisée et décontractée pour pouvoir restituer correctement ce qui est initié à l’arrière. Le principe du contact et du dialogue avec la main doit aussi être correctement conventionné avec le cheval. Sans cela, le cycle d’une juste locomotion et de l’équilibre ne peut aboutir. Chaque partie du cheval doit être préparée même si tout part de l’arrière.
Donc, pour que la transmission du travail de l’arrière main soit correcte et que l’on reçoive quelque chose de correcte dans les mains (avec ou sans mors), il faut avoir délié préalablement tout le devant aussi : délier les articulations des antérieurs, des épaules, assouplit et décontracté l’encolure, renforcé la ligne musculaire du dessus et notamment les attaches en avant et en arrière du garrot, et jusqu’à la nuque, tonifié et déployé complétement le geste des antérieurs.
L’arrière main seule ne peut prendre en charge toute la masse du devant si celle-ci n’est pas mobile, puissante et décontractée.
Peut-être serait-il utile de prendre le temps de clarifier ce qui distingue la mise sur la main de la mise en main ? Bien que d'un auteur à l'autre cela puisse différer mais si on peut se mettre d'accord ici pour cette discussion, ça pourrait aussi nous aider.
Passionnant, ça aussi !!!!
Je vais vous répondre simplement pour clarifier.
La mise sur la main:
est indispensable pour obtenir la bonne attitude du cheval, attitude qui va lui permettre de porter son cavalier par la suite. Elle s'apprend au cheval en commençant par la cession de mâchoire, puis la cession de nuque: inutile de monter sur un cheval pour ça. Puis, elle s'obtient par beaucoup de travail d'épaules, de hanches, de transitions intra allure au début, de travail latéral, d'assouplissements. Inutile encore de monter sur un cheval pour ça. Elle peut être obtenu assez rapidement d'ailleurs. Elle peut être travaillé exclusivement au pas. Avec ou sans mors, mais c'est plus facile avec, ou en tous cas, plus rapide.
Si à cheval vous demandez des déplacements latéraux, et que votre cheval se met sur la main, vous travaillez correctement, car, il est décontracté,
Calme et à votre écoute. On parle de soumission, mais ce mot du jargon équestre doit être traduit, comme beaucoup termes empoyés en Equitation. Quand on dit qu'un cheval est soumis, on doit traduire qu'il accepte! La position de la tête n'a rien à voir avec la mise sur la main, elle n'est qu'un indicateur subjectif car tous les chevaux ne sont pas capables de de se tenir chanfrein, presque à la verticale. C'est la nuque, qui elle, doit être le point le plus haut.
Le cheval en main (en place, placé):
Le préalable auquel on ne pense habituellement pas, c'est que pour avoir un cheval en place, c'est que, le dit cheval doit:
-être en bonne santé.
-bien nourrit. Qu'on s'occupe bien de lui.
-suffisamment musclé.
-et aimé.
Le cheval en place porte son cavalier! C'est le plus important! Beaucoup de chevaux ne portent pas leur cavaliers et subissent son poids. Hors le cheval en place utilise très peu ses muscles pour porter son cavalier.
Un cheval en place est dit "tendu", terme encore inapproprié ou mal expliqué, qui veux dire que ce cheval, toujours le même, a tendu son ligament supra épineux, structure très solide qui recouvre ces muscles du dos( oui, c'est tres grossier) et qui part de la nuque (il porte le nom de ligament nucale) et recouvre le dos des équidés.
Pour ce faire, ce cheval doit se mettre dans une attitude, dite ronde. Elle encore compliquée à expliquer, mais qui résulte, encore grossièrement, de l'extension de l'encolure de la bête (qui n'a rien à voir avec une encolure basse:
voir le très bon post de blindh) et de l'engagement des postérieurs sous la masse du cheval. L'engagement des postérieurs, notion encore subjective, car tous les chevaux ne sont pas capables de se juger, (vous chercherez...) et ceux capables, ne le sont pas tous tout de suite, suivant, l'âge, l'avancé du travail, l'allure, Ext...
Ceci se travaille avec un cheval qui a une bonne impulsion: sa volonté (son état d'esprit) à se porter vers l'avant et toujours les exercices de hanches, d'épaules, des deux, sur 1, 2, 3, 4 pistes( vous chercherez aussi..), Ext..
(Ps: un cheval à l'arrêt peut être dans l'impulsion, sans tirer!)
Au bout du compte vous aurez un cheval réceptif, volontaire, capable de vous porter, qui sera heureux de partager ce moment d'équitation avec vous. Vous aurez un cheval en main, en forme physique et mentale, capable de vous porter, même à l'arrêt, Dans une allure de travail: on dit un cheval "
en avant".
Et ça, c'est vrai!!!
Je suis très prétentieux !