seera je me permets d’insister pour nuancer ton propos, j’espère que tu n’y verras pas de contradiction de ma part.
Une bonne selle, bien adaptée et bien mise, doit permettre aussi aux épaules et aux lombaires d’être libre …
Le cavalier, qu’il soit à cru ou en selle, s’il a une bonne position, est en contact de la même façon : assiette, intérieur de la jambe. Son orientation de bassin peut varier à cru pour chercher du confort mais alors il perd en efficience et prend des risques pour l’intégrité à long terme de sa propre colonne vertébrale.
Par contre son équilibre est géré différemment dans les 2 cas, surtout dans les courbes et pour les transitions et s’il a une position et un fonctionnement correct, il sera bien moins instable et encombrant en selle que s’il était à cru.
J’ai monté pendant 7 ans à cru quand j’étais jeune. Sur des poneys, des doubles poneys et quelques chevaux. Sur le plat, à l'obstacle et en extérieur. J’ai eu un peu de mal à m’adapter à l’usage d’une selle par la suite mais il était évident que l’outil était indispensable pour progresser techniquement. J’ai aussi mesuré les désagréments infligés aux chevaux lorsqu’on leur monte directement dessus.
Monter à cru apporte beaucoup pour acquérir une gestion de son propre équilibre et une certaine coordination des mouvements avec le cheval mais ça reste un poids direct sur la colonne vertébrale, sans protection, avec tous les impacts involontaires du cavalier. Même si on a du liant, on ne peut éviter des rebonds inopportuns et la charge directe de notre poids. La colonne vertébrale n’est pas du tout faite pour servir de support à une quelconque charge.
Le faire en conscience, oui, absolument d’accord,
pour ne pas en abuser.