équitation, veganisme et éthique

carli352

Ma réponse ne va peut être pas te plaire malheureusement ...
Mais voilà un sujet intéressant qui va faire débat je pense !

À mon sens ... Oui c'est du pur égoïsme, même si j'ai la chance que mes chevaux aient l'air "heureux" quand ils voient la selle ou qu'ils enfilent leur tête dans le licol ...
Un cheval est comme tous les animaux à la base : une "bête" sauvage.
Mais on met bien un chien dans notre maison, un poisson dans un bocal ou un oiseau en cage pour notre plaisir ... Tout est basé sur notre plaisir. Après tu peux dire "il est au pré H24" mais ça ne sera pas de la liberté totale, il y a des clôtures ...

Après pour se "consoler" on peut se dire qu'on leur fait des soins qu'ils n'auraient pas en liberté, et qu'ils aiment qu'on leur gratte le dos

Tu as là le point de vue d'une propriétaire de deux chevaux qui sont montés 3 fois par semaine. Et qui est "une honte" parce que quand il a plut la nuit, elle n'accourt pas pour doucher et enlever la boue Car à mon sens, ça reste des animaux qui n'ont pas besoin d'être mis sous cloche

Est-ce qu'avoir un animal domestique est éthique ? Dès lors qu'on considère qu'il a ses propres besoins que la domestication ne saurait lui offrir les moyens de satisfaire normalement, ben non. C'est valable pour tous les animaux.

Je pense surtout qu'il ne faut pas tomber dans les extrêmes , élargir sa réflexions et faire les choses en fonctions de ses convictions en respectant celles des autres (ce qui manque souvent aux vegans)

Je garde en tête que oui l'équitation est une contrainte pour mon cheval. Et donc que je vais tenter de limiter celles ci pour moi prendre du plaisir et lui lui permettre de vivre le mieux possible.

J'ai par exemple un cheval malade (maladie auto immune ?) qui dans la nature serait peut être deja mort. Je ne suis pas dieu pour sauver les autres Mais j'ai pu lui apporter un peu plus de confort dans son quotidien via mes soins que ce qu'il aurait pu avoir seul dans la nature.

Maintenant Est ce que cette maladie n'est pas induite par des générations de captivités oui peut être ?

À savoir aussi que les chevaux sont conditionnés jeunes, que si on leur apprend a chercher leur confort, à s'exprimer il n'y a pas de doute qu'il te diront quand ça va ou pas ou quand tu vas trop loin.

Pour ce qui est des outils et du materiel, je pense qu'il faut aller plus loin que je juste ce dire "c'est un outil de torture" les éperons sont la par exemple pour aider à la finesse pas bourriner les flancs de ton cheval, ils s'utilisent par légère pressions et pas Avec de grands coup de talons.
ENCORE une fois il faut être conscient de ce que l'on fait et savoir utiliser le materiel correctement.

N'importe quel cavalier ou proprio se doit d'apporter à son cheval ce dont il a besoin ça c'est juste la base et il y a deja bien du boulot à faire de ce côté la ...

Maintenant je pense qu'il y a plusieurs nuances que tout n'est pas noir ou blanc et que chacun peut trouver sa définition, et un comportement vis a vis des animaux qui lui conviendra.

Vous soulevez un vaste problème. Le cheval a t il plaisir à travailler? Il est certain que certains exercices leur plaisent tandis que d'autres sont faits avec moins de plaisir ou même avec une certaine dose de réticence. Admettons que le cheval ne soit plus "exploité" en très peu de temps il disparaîtra. Il ne sera plus élevé et même si ceux qui existent étaient relâchés dans la nature, ils ne pourraient survivre les espaces n'étant pas suffisants. Sa disparition participerai à l'appauvrissement de la nature. Il faut garder en tête que beaucoup de cavaliers et ils sont de plus en plus nombreux, recherchent à changer la manière de travailler leurs chevaux en essayant d'être de plus en plus protecteur de son intégrité physique et mentale. Bien sûr on peut tenir le langage de la condamnation de toute contrainte. Pouvons nous échapper en temps qu'humain à toute contrainte ? Nous sommes jeunes obligés de nous rendre à l'école puis au collège et au lycée, université ou apprentissage il s'agit là de contraintes que nous sommes obligés d'accepter pour essayer d'être heureux, dans une profession, nos loisirs etc.. Même nos loisirs sont des contraintes que nous acceptons avec plaisir. Pour les chevaux les contraintes réduites au possible leur enlève le stress de la recherche de nourriture, leur enlève le stress des soins lorsqu'ils sont malades faisons la part des choses, bien soignés ils vivent mieux et beaucoup plus longtemps. Voici une piste de réflexion sachant qu'il faut toujours essayer d'améliorer les choses comme aussi avec les humains qui nous entourent.

Tout est discutable dans ce monde.
Mais avoir un chien n'est t'il pas aussi égoïste que monter à cheval ?

Pour moi à partir du moment ou le bien-être de l'animal est respecté, je prends mon exemple parce que j'estime avoir des juments bien dans leurs têtes mais si tu as une selle adapté, et du matériel adapté en général, ainsi qu'une équitation douce avec une approche qui va dans le sens du cheval, il n'y a alors pour moi aucun problème.

Le mors, que tu appelles "instrument de torture", ça aussi c'est discutable.. Je préfère un mors sévère dans une main très douche, qu'un licol à nœud dans les mains d'un ou d'une novice..

Après à toi de voir le lieu ou tu peux monter à cheval dans le respect bien évidemment.

Pour moi le véganisme est une forme d'extrémisme, parce que si tous le monde devient comme ça, il n'y aura plus certaines espèces, qui survivent aujourd'hui grâce à l'Homme.. Ce n'est que mon avis, il n'engage que moi bien évidemment.

Voilà mon avis sur le sujet, à toi après de faire ta réflexion et d'envisager une solution à ton questionnement :)

Pour moi (non végétarienne, mais intéressée comme beaucoup par le bien-être de ma jument), j'ai résolu le problème comme ça :

Je travaille entre 35h et 40h par semaine (sans compter le trajet). C'est un travail que j'aime bien (personne ne m'a parlé de conditionnement, mais comme on commencer à aller en "cours" à 3 ans...), mais correspond-t-il à mon bien être (position, stress, horaires... ) ? J'en doute. Mais ça me permet de vivre et de pratiquer mes passions.

Je monte ma jument 2h par semaine l'hiver (voir moins) et 4 heures l'été (les balades étant plus longues que mes séances en carrière). Je fais pas mal de travail à pied. Est-ce qu'elle aime ça ? J'en doute, mais elle vient me voir spontanément quand je rentre dans son pré, donc ça ne dois pas la traumatiser. Oui, je considère que c'est son travail. Je la monte 3h par semaine (moyenne sur l'année) et du coup, je fais le maximum pour son bien-être.

Pour moi, le travail n'est pas lié à la monte et j’imagine qu'elle préfère 1000 fois partir en balade 2h avec son copain, qu'une séance de 30 minutes en longe. Quand je m'amuse avec elle en liberté dans la carrière, quand je la fais sauter derrière moi, slalomer entre les plots, déplacer les hanches, reculer, quand je la fais passer sur une bâche ou à travers des rubalises, c'est aussi du travail, c'est aussi un plaisir égoïste. Séparer les propriétaires piétons et les propriétaire cavaliers en mode BIEN / MAL, c'est tellement réducteur (je fais référence à l'article, que j'ai survolé). D'ailleurs, j'ai la sensation d'être la même proprio avant et après le débourrage de louloute. Et elle-même n'a pas changé d'attitude depuis qu'elle est montée. Même quand je la sors du pré pour faire une balade en main (environ 6km à chaque fois), je considère ça comme du travail. Et ça ne me dérange pas de faire travailler ma jument.

Je suis végan, je suis cavalière et propriétaire. Es-ce que vois une contradiction? non

En fait, la réponse dépend de ton courrant végan: wellfariste ou abolitioniste.

Les abolitionistes prônent un arrêt total de toute exploitation animale, tendit que les welfaristes nuancent plus, selon la prise en compte du bien être.

Ex: je suis végane wellfariste, je n'aurait aucun problème à manger les oeufs de mes poules, à conditions que celles ci ai de bonnes conditions de vie qui répondent a tous leurs besoins, et que celles ci ne finissent pas à la casserole une fois qu'elles ne pondront plus.
En revanche, un abolitionniste ne les consommeras pas, sera normalement contre toute possession animale ( la vie ne pouvant être possédé).

Le sujet de l'équitation est vaste: peut-on vraiment comparer un cheval de club qui doit enchainer des heures de cours pour rapporter de l'argent, et un cheval de propriétaire vivant en troupeaux au champs?

A mon sens, l'équitation peut- être végan, à condition que les critères du bien être du cheval soient respectés, et que tous se fasse dans le respect.
Ensuite, ne perd jamais de vue que le végan idéale n'existe pas, on fait tous de notre mieux avec nos convictions.

Tout d'abord je trouve que la personne qui fait se blog, devrait se renseigner un minimum sur les différents profils de cavaliers

Car si la majorité des cavaliers amateurs attendaient de leurs chevaux une rentabilité et efficacité et surtout que si s'en était pas le cas ils finiraient dans l'assiette...

Ben il y aurait beaucoup plus de cheval à manger que dans les prés!

Aucun cheval d'amateur n'est rentable, ils le sont tout juste pour certains pros alors bon...faut pas tout confondre.

Certes un éleveur fera moins de "sentiments" si certains le comprennent, pour d'autres c'est moins évidents,car les éleveurs vivent de leur métier et effectivement un cheval pas rentable ou qui a besoin d'une grosse opération avec peu de chances de réussite et donc un prix de vente à perte et bien oui il y a de grande chance pour qu'il finisse à la viande, cela évitera des frais supplémentaires et un pertes de revenu.(Attention tous les éleveurs ne sont pas comme ça évidement)

Chacun voit midi à sa porte après tout.

En ce qui me concerne je suis plus partagée, certes je reste persuadée qu'un cheval préfère amplement rester à siester et manger que d'aller bosser 1 heure de plat, même si mes chevaux ne m'ont jamais vraiment démontrer que d'aller bosser les faisait royalement ch*er.

Donc oui le plaisir reste avant tout humain je pense mais je me dis que tant que mon cheval ne me démontre pas que ses conditions de vie, de boulot l'angoisse, lui font mal et qu'il traîne pas la savate (ou qu'il se barre à l'autre bout du pré quand il me voit arriver avec le licol) ben c'est que ça doit pas être non plus si horrible que ça...