J'avais repris en club après une longue pause. Dans ce club il y avait un jeune poney (petit D) qui avait une bouille à croquer. Avec ma soeur on s'en était un peu occupée et on avait en tête de l'acheter. Mais bon, on était trop lourde et trop grande. Du coup on regarde les annonces, on voulait notre cheval pour fair ce que l'on voulait avec et ne plus être cantonnée aux disciplines de "club". Je voulais faire de l'extérieur.
Je voulais un cheval minimum 1m55, alezan de préférence et assez jeune.
On trouve une annonce, le cheval a une bonne tête, jeune et il est réformé des courses, mais il est bai. On appelle, on se renseigne et on prend rendez-vous pour le voir. Me voilà partie avec ma soeur à 300km. On rencontre le personnel de l'écurie, on discute, puis on va voir le fameux cheval. La palefrenière le sort du pré, nous le montre. Il a le regard éteint, il est mou, sans réaction, l'air dépressif et un peu cabossé par la vie, avec ses kilos en moins, ses coups de dents un peu partout sur le corps ... Pourtant il est sublime, c'est un véritable coup de foudre. On nous présente d'autres chevaux, mais non, il n'y a pas le coup de foudre pour les autres.
On signe et le lendemain Coup d'Etat arrive dans sa nouvelle maison. On se découvre, on s'apprivoise doucement, on fait venir une nutritionniste pour adapter sa ration. Tout se passe bien, on part se balader en main, on travail à pied, il est toujours de bonne volonté. Il retrouve un oeil vif, de l'énergie et montre son caractère de gentil mais un peu possessif.
Quelques mois plus tard, le travail monté, on part en balade avec un vélo, puis on commence à travailler dans la carrière. La pension est top mais petit à petit ça se dégrade, on nous conseille de le passer en box. Il se cogne la tête dans le box, il est stressé, je suis stressée, on n'arrive plus à faire équipe sans qu'il se passe quelque chose. Finalement je me rend compte que le problème ne vient pas forcément de mon cheval, ni de moi mais de la pension qui est une source de stress permanente. Avec un cheval émotif c'est compliqué.
Au bout d'un an on change de pension, ça se passe mieux, mais suite à un désaccord sur la nourriture alors on change à nouveau de pension. On se retrouve aux vacances mais on a tout les deux évolués, on est plus serein et plus en confiance. On arrive à faire des choses que l'on aurait jamais fait avant. On prend beaucoup plus sur nous.
Du coup j'ai un PS en pleine forme qui vit au pré H24 et pieds nus
