Questionnements travail sur le plat

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Volga_sunfire

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Questionnements travail sur le plat
Posté le 15/07/2018 à 11h32

Bonjour CA,

j'ai depuis plusieurs semaines des questions qui me trottent dans la tête sans que j'arrive à trouver une réponse (même si j'ai des débuts de pistes ).
J'ai repris les DVD de Pierre Beaupère ainsi que son livre , emprunter deux ouvrages de Nuno Oliveira à une amie mais je reste malgré tout dans le flu.

J'en viens donc à mes questions ,

1) au niveau de l'impulsion comment sait-on qu'on est dans le juste ?
-> partant du constat que je peux à partir d'une allure, passer dans celle inférieure ou supérieure sans problème et où les allongements ne sont pas trop moches est ce que ça signifie que l'impulsion est bonne ?

D'après ma mono, j'ai tendance à demander trop d'énergie dans mon pas et mon galop ( au trot également sauf quand on passe assis où là j'ai plus de mal à conserver une vrai mise en avant ) , pour elle le soucis vient du fait que je m'habitue à l'impulsion de ma jument et du coup je demande plus au bout d'un moment alors que ce n'est pas nécessaire . Je suis d'accord mais comment savoir à quel moment on demande trop ?

2) L'attitude du cheval : nuque plus ou moins haute .

Sur ce point là , j'ai compris qu'il fallait varier l'attitude de son cheval , plus ou moins haute, que l'attitude haute permet un équilibre plus sur les hanches (si je suis dans le faux dites le moi ^^ ) mais que même si on changeait pour une attitude plus basse l'équilibre du cheval ne doit pas être sur les épaules.

Ma question est donc la suivante , comment choisir quelle attitude est la plus approprié à un moment T ?

3) avoir une allure plus déliée et plus ample (oulala je crois que la ça va être le plus difficile à rendre par écrit).

Ici je me demande comment sur un cheval à qui on a demandé de se porter et d'avoir une impulsion réelle , d'avoir un mouvement non pas plus rapide mais plus ample et plus déliée ?




Ce sont peut être des questions idiotes , dont les réponses se trouvent dans les livres que j'ai lu mais je bloque dessus et je me dis que vous aurez l'image qui fera le déclic dans mon petit cerveau.


Je vous souhaite une bonne journée

Powlet

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Posté le 15/07/2018 à 13h24

volga_sunfire Coucou, oui sur l'impulsion je pense que quand tu as l'impression que tu peux passer à l'allure supérieure à n'importe quel moment mais aussi si tu peux garder ton cheval au trot, au galop, sans avoir besoin de remettre des jambes régulièrement (en gros il reste à cette allure si tes aides sont silencieuses, tant que tu n'as pas demandé un changement) ça me semble être bien Pour aller plus loin, si ça t'intéresse, un article que j'ai lu hier sur ce qu'on attend des postérieurs, dans le mouvement :
http://equipeda.info/abaissement-hanches.php

edit: je te mets ce lien parce que de mon côté ça m'a aidé à moins confondre impulsion et déséquilibre. La juju que je monte j'avais l'impression qu'elle avait vachement d'impulsion, un pas beaucoup plus rapide quand je suis dessus que quand elle est au marcheur par exemple. Et en fait elle "engage" beaucoup mais elle ne porte pas sa masse pour autant : le postérieur droit part de biais et le gauche va trop loin devant, donc elle esquive son poids. Et du coup, comme elle ne se porte pas elle n'arrive pas à gérer le surpoids de l'avant-main, donc elle va vite et elle monte la tête, en rupture d'équilibre permanente

Édité par powlet le 15-07-2018 à 13h31



Carapace

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Posté le 15/07/2018 à 13h51

Il n y a pas de réponse à tes questions.

Car l équitation est basée sur du vivant...

Ce qui fait un cavalier, plus ou moins bon, c est la technique pure et le ressenti...

Tu l as compris le ressenti est ce que tu cherches.

Certains l ont de façon inné, d autres devront le travailler à l aide d un encadrant, et en montant des chevaux différents... Et enfin d autres l auront jamais ou peu...

Le ressenti permet aux cavaliers de savoir ce qui est juste, la justesse de la demande, et de la réponse en fonction du cheval, de son niveau, de ses capacités, de son physique...

Pour reprendre ta demande t attitude tête encolure pour un trotteur, cela va dépendre de tant d élément, qu il n y a pas une attitude juste.. Il faut ressentir pour savoir.

Tu te poses de bonnes questions mais la reponses sera les réponses que te feront les chevaux à toi de savoir les entendre.

Expar

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Posté le 15/07/2018 à 14h25


volga_sunfire a écrit le 15/07/2018 à 11h32:

1) au niveau de l'impulsion comment sait-on qu'on est dans le juste ?
-> partant du constat que je peux à partir d'une allure, passer dans celle inférieure ou supérieure sans problème et où les allongements ne sont pas trop moches est ce que ça signifie que l'impulsion est bonne ?

D'après ma mono, j'ai tendance à demander trop d'énergie dans mon pas et mon galop ( au trot également sauf quand on passe assis où là j'ai plus de mal à conserver une vrai mise en avant ) , pour elle le soucis vient du fait que je m'habitue à l'impulsion de ma jument et du coup je demande plus au bout d'un moment alors que ce n'est pas nécessaire . Je suis d'accord mais comment savoir à quel moment on demande trop ?

En fait, tout est histoire de ressenti...

Le plus important, c'est aussi de ressentir que ta jument "fonctionne", qu'elle utilise bien son dos, qu'elle est en équilibre, etc. Ca c'est bon pour toi ?

Ensuite, pour ressentir la bonne allure, c'est là que ta mono peut t'aider, à toi d'enregistrer le bon ressenti aux 3 allures et surtout, d'accepter les allures de ta jument.

Pour exemple, j'ai un cheval qui marche à bonne allure (foulée ample et il avance, un vrai bon pas de rando). Puis je suis passée sur des chevaux de club car cheval retraité, et lors d'un stage, j'ai voulu ravoir ce pas. Mais le cheval que je montais ne pouvait pas me le "donner" et je l'empêchais clairement de fonctionner, je ne faisais que lui demander de se précipiter. Du coup, je ne sentais pas l'allure du pas comme il aurait fallu qu'il soit. Résultat : cheval sur les épaules (équilibre out), qui ne peut pas fonctionner.

Une fois que je me suis mise à l'écoute du cheval, à suivre son pas, plutôt que d'essayer d'imposer "mon" pas, le cheval a retrouvé son équilibre, est devenu "léger" et a pu faire les figures demandées bien plus facilement.

Donc à toi de voir avec ta jument quand l'équilibre, ou son allure, ou son attitude, devient compromis par tes demandes pour avancer plus que nécessaire.

Ce n'est pas facile, car tout est question de "ressenti", mais c'est là, où le rôle de ta mono est important : te dire à quel moment tu demandes trop, quand la juju est en déséquilibre, quand elle n'est plus dans une bonne attitude. Je me rappelle une de mes monos qui a mis plus de 2 mois, à raison de 2 cours hebdomadaires à m'apprendre à avoir mon cheval en équilibre, en extension. Le cheval fuyait en avant et il y a eu un cours où il a été en équilibre 15 secondes, et la mono m'a dit "Ouiiii, làààà, c'est bien". Du coup, j'ai enregistré le ressenti et maintenant, ça marche avec n'importe quel cheval (et mono).

Volga_sunfire

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Posté le 15/07/2018 à 16h45

Merci à tous de vos réponses ,
j'ai croisé ma mono cet après midi en allant voir ma jument et du coup on a pu discuter un peu ( bon ok durant 1h30 ).
Je lui ai posé les mêmes questions qu'à vous .
Ses réponses ont été sensiblement identiques aux vôtres. Pour elle je suis actuellement dans un phase de recherches , ce qui apparemment est bien de ce que j'ai compris, mais elle m'a dit que du coup je cherchais presque trop : trop à bien faire, trop à essayer d'avoir ce qui est dit comme bien ou idéal , trop à me poser des questions plutôt qu'à écouter ma jument, trop à vouloir faire les choses comme elles doivent être idéalement faites sauf que j'ai encore trop de lacunes pour que ça aille.

Elle m'a aussi parlé de la recherche que j'ai d'une allure ample et décontractée , et elle m'a dit qu'on travaillerait ça ensemble car en gros je pousse trop pour avoir : engagement , tonicité , amplitude plutôt que de laisser faire ma jument. Elle m'a aussi dit que le pire c'était que ma jument savait parfaitement faire car elle le faisait très bien mais que le soucis c'était principalement dans ma tête que ça se passait.

Je vais aussi avoir droit à des cours pour bosser surtout sur moi puisque là mes défauts de position (surtout mon bas de jambes ) font que pour essayer de corriger ce qui pêche je me contracte de tous les côtés et là pour sentir ce que me transmet ma juju ca devient quelque peu compliqué

powlet merci pour ton lien que je trouve très intéressant

Dolimos

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Posté le 16/07/2018 à 10h46

la locomotion d'un cheval ne se resume pas impulsion et engagement .
C'est un mix de pas mal de parametres qui , dans les proportions idéales vont faire que le cheval sera au top de ce qu'il peut donner côté locomotion . Ca depend du cheval mais aussi de ce qu'on a a lui demander .

Donc une bonne locomotion , c'est de la décontraction , de l'équilibre , de l'engagement , de la propulsion , du rebond , de l'amplitude , une cadence reguliere .



Citation :
Je suis d'accord mais comment savoir à quel moment on demande trop ?


en general on sent qu'on demande trop quand l'équilibre des différentes composantes de l'allure citées ci dessus se degrade : cheval qui precipite , cheval qui se met a peser sur la main , perte du rebond , degradation de la cadence etc …

Bien sur tout cela est question de ressenti et a la base il faut déjà avoir avoir ressenti la sensation du cheval "juste" dans sa locomotion pour savoir quand il ne l'est plus !

L'equilibre est une composante essentielle de meme que la décontraction . Rien ne sert de mettre un regain d'energie sur un cheval contracté qui ne se tient pas un minimum : ça debouche inexorablement sur de la précipitation , des allures rasantes et une degradation de la locomotion .

Donc d'abord on cale décontraction , équilibre et engagement et ensuite petit a petit on rajoute propulsion , amplitude et rebond .



Citation :
comment choisir quelle attitude est la plus approprié à un moment T ?


L'attitude est definie par l'action executée et l'effet qu'on en attend .

En general on commence le travail dans une attitude assez basse et etendue et au fil de la seance on "referme" le cheval , par le biais des mouvements demandés . Donc si c'est bien fait le cheval va de lui meme se mettre dans l'attitude appropriée .
Ensuite apres avoir demandé un effort , ou en fin de seance on laisse descendre et etendre en prenant soin de conserver equilibre et cadence . Cadence qui doit etre lente afin de decomposer les mouvements et d'etirer les muscles sollicités .
Là aussi , question de ressenti de ce qui se passe sous la selle ! Il faut arriver a lire et y voir clair dans ce qu'exprime son cheval afin d'adapter ses demandes .



Citation :
avoir une allure plus déliée et plus ample

on retombe sur la question de l'impulsion ! Si l'allure est precipitée et etriquée , c'est qu'on demande trop de mouvement en avant par rapport a l'equilibre et a la decontraction . Donc retravailler sur l'equilibre , avec une cadence lente et de la decontraction ,pour regagner amplitude et rebond puis petit a petit rajouter de l'energie , de la propulsion sans degrader ce qui a été acquis avant .


Retenir que pour apprendre correctement un mouvement il faut d'abord le maitriser dans la lenteur et la decomposition .


La locomotion se construit en même temps que la musculature . Un cheval qui 'est pas musclé correctement aura du mal a porter son cavalier et a se deplacer avec legereté et force .
Il faut donc lui construire la musculature qui lui permette de se gainer pour porter , de conserver son equilibre malgré le cavalier et de se pousser malgré le poids supplémentaire que cela représente .

Donc arrêter de focaliser sur le "avancer" , "impulsion" a tout prix . Car souvent c'est confondu avec vitesse et précipitation et c'est fait au detriment de la decontraction et de l'equilibre !!!

Édité par dolimos le 16-07-2018 à 10h53



Volga_sunfire

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Posté le 16/07/2018 à 21h07

dolimos merci de ta réponse très détaillée et qui répond de façon clair à mes interrogations

Couagga

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Posté le 16/07/2018 à 22h01

volga_sunfire

Je ne reviendrai pas sur les points argumentés par dolimos auxquels je souscris pleinement.


Je vais essayer de faire des parallèles avec des sensations familières. Pardon d'avance car je vais prendre comme référence la voiture, ce qui est bien évidemment réducteur.


Citation :
au niveau de l'impulsion comment sait-on qu'on est dans le juste ?


Quand tu conduis une voiture sur une ligne droite plate, quelle que soit la puissance de cette voiture, lorsque tu es à une vitesse stabilisée, ton pied reste posé sur ton accélérateur sans bouger et sans effort. la voiture avance sans aucune "action" de ta part, tu te sens emmenée sans avoir la sensation de la poussée de l'accélération, ni la retenue d'une décélération ou d'un freinage.
A cheval, dans ton allure, tu dois retrouver une sensation similaire. Le cheval t'emmène dans l'allure que tu lui as demandé mais tu n'as aucune action/effort l'incitant à aller plus en avant. Il y va, avec toi, en accord.


Citation :
Je suis d'accord mais comment savoir à quel moment on demande trop ?

Quand on demande tout le temps quelque chose
Revenons à notre voiture en vitesse stabilisée sur une ligne droite et plate. Si tu es en permanence à remettre un peu de pression sur ton accélérateur et la retirer, tu en fais trop. Ta voiture n'a pas besoin que tu taquines tout le temps cet accélérateur pour poursuivre sa trajectoire à vitesse constante ! Sinon ce n'est plus constant Et tu consommes inutilement du carburant. Ton cheval n'a pas besoin qu'on lui demandes en permanence quelque chose qu'il propose selon sa disponibilité du moment? Si tu gardes ta sollicitation en permanence, tu uses sa réceptivité et sa bonne volonté, tu détériores sa locomotion.


Citation :
comment choisir quelle attitude est la plus approprié à un moment T ?


C'est la bonne adéquation entre équilibre/décontraction/impulsion qui va t'indiquer si l'attitude est la bonne. Dès qu'un élément se détériore et que tu galères à le corriger, c'est que l'attitude n'est pas tenable pour le cheval à cet instant T. Les raisons peuvent être multiples mais ça doit t'alerter. Là, je n'ai pas d'exemple avec une voiture


Citation :
Ici je me demande comment sur un cheval à qui on a demandé de se porter et d'avoir une impulsion réelle , d'avoir un mouvement non pas plus rapide mais plus ample et plus déliée ?


C'est le gain en souplesse articulaire et musculaire qui permet au cheval d'ouvrir ses foulées sans modifier sa cadence et son équilibre. La souplesse s'acquiert avec le travail de deux pistes, en commençant par des angles léger, pour aller progressivement sur plus important et aussi en travaillant des enchainements sollicitant tour à tour l'équilibre d'un côté et de l'autre et tour à tour les épaules et les hanches.
Le pas reste à mes yeux l'allure maîtresse pour donner de la qualité dans toutes les autres allures.

Édité par couagga le 16-07-2018 à 22h04



Volga_sunfire

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Posté le 17/07/2018 à 20h05

couagga
encore une fois un grand merci pour ton intervention.

Je note ton intervention et celle de Dolimos pour être sure de ne rien oublier et de pouvoir revenir sur les différents éléments que vous m'avez apportées si besoin

Pascal.ricardo

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Posté le 18/07/2018 à 00h16

J'adhère complètement à ce qui a été dit précédemment.

Personnellement pour obtenir le maximum d'impulsion:
- je décompose le pas afin d'obtenir l'allure la plus rassemblée possible,
- dès que j'obtiens l'adhésion de ma monture sur quelques foulées, je lui demande de se porter en avant et
- je recommence ainsi de suite jusqu'à l'obtention du trot sur 3 ou 4 foulées.
Ensuite rênes longues.

Je reproduis ce schéma au trot et au galop, toujours en partant du pas avec toujours cette idée de rassembler (to collect) avant d'avancer (....lentement...)

Je m'aide le plus souvent possible d'appuis tel que la lice ou d'un ensemble de plots pour maintenir le tracé.

Longtemps j'ai confondu l'impulsion avec la précipitation; mon cheval avait la tête en l'air et le dos creux ... je passais au gögue commandé et cela faisait illusion ... Maintenant, c'est uniquement un filet simple avec mors double-brisures.
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