Bonjour bonjour !

Hello tout le monde !

Je m'appelle Laetitia et j'ai 35 ans.
Je monte à cheval/poney depuis que j'ai l'âge de 8 ans, grâce surtout à mon père qui m'a permis de faire de mon rêve une passion.

Tout a commencé quand j'avais 3 ans. J'ai échappé à la vigilance de ma soeur aînée pour me faufiler dans le pré des chevaux les plus proches. J'ai fini sous le ventre de la jument à lui faire des câlins... ma soeur a failli faire une attaque et j'ai été interdite de promenade pendant un moment.

Mais à partir de là, il n'y pas eu un mois, une année, où je n'ai pas voulu faire de cheval et avoir mon propre cheval.

Mes parents n'ayant pas beaucoup de moyens et ma mère ayant une peur panique des chevaux... il a fallu attendre un moment avant que je puisse poser mes fesses sur une selle.

Mais un jour le miracle est arrivé !

Enfin... le premier !

J'ai pu monter à cheval quelques années entre 8 et 16 ans. Il y a eu des période où financièrement mes parents ont préféré me payer une bonne école (et ma mère préférait que je fasse de la musique plutôt que du cheval) et puis les déménagements n'aidaient pas non plus à évoluer en FFE...

J'ai tout de même passé trois ans non stop auprès d'un ancien cavalier du Cadre Noir et j'ai remporté quelques concours club de CSO.

Et redéménagement. Et puis le lycée... la fac...

Mais l'éternelle demande subsistait : puis je faire du cheval cette année ? Ou avoir mon propre cheval qui sait ?

Et un jour, je me suis posée. Fini les études et les déménagements à tort et à travers. Premier travail, du temps pour moi... hop on reprend des cours...

Alors ça va paraître idiot, mais je me suis sentie vieille. Je n'avais pas/plus les mêmes objectifs que les cavalières qui montaient avec moi et j'en avais assez de stagner au même éternel niveau car "vous comprenez il faut que vous passiez au moins un an chez nous avant de vous faire passer au niveau au-dessus de votre galop FFE" et je ne parle pas de l'ambiance adolescente et compétitive qui pouvait y régner.

Je m'ennuyais... je savais déjà faire tout cela et même plus j'avais l'impression de perdre mon temps. Pire j'avais parfois des moniteurs qui en connaissaient moins que moi...

Alors j'ai commencé à perdre les bons gestes/positions...

Et horreur... je ne prenais plus plaisir à monter à cheval.

Alors j'ai arrêté. Je ne ferai jamais de compétitions à mon âge, je n'aurais jamais les moyens de me payer un crac... fin de l'histoire. J'étais pas faite pour un centre équestre.

Mais les années suivantes... il me manquait quelque chose... je n'étais pas complète, j'avais perdu une partie de moi quelque part...

Et un beau jour mon mari me présente l'une de ses collègues de travail. Elle a 3 chevaux et cherche un cavalier qui voudrait l'accompagner en balade.
Pourquoi pas tiens...

Et me voilà sur le dos d'un anglo-arabe avant de pouvoir dire ouf. Et je me retrouve enfin...

L'idée finit par faire son chemin et je décide d'investir dans un poulain. Dans ma tête c'est clair. Je n'aurais qu'un cheval dans ma vie et ce sera mon cheval. Alors je cible ce que je veux et 6 mois après sa naissance, une petite pouliche frisonne débarque dans ma vie de femme active et jeune maman.

Alors les débuts sont difficiles...pour elle, comme pour moi... des choses n'ont pas été faites par son éleveuse, la pension a qui je l'avais confiée n'était pas préparée pour un bébé bien qu'elle m'est assurée le contraire. Et en un mois on m'annonce de tous bords que ma jument est un monstre...

Mais je ne veux pas y croire. Je l'ai choisie, quelque part au fond de moi, je n'ai pas pu me tromper comme ça c'est impossible. Alors on s'est accrochées, toutes les deux et l'une à l'autre.

Et on a trouvé une solution... depuis je vis mon deuxième miracle.

Je me suis rendue compte qu'éduquer un poulain était bien loin de mes compétences, mais je n'ai pas hésité à faire appel à des personnes compétentes pour m'assister et m'apprendre. Jusque là je n'avais pas eu de cheval personnellement, donc il y a beaucoup de choses que j'ai du apprendre sur le tas et je pense que ce n'est pas encore fini.
Dans le fond, c'est comme devenir parent... il n'y a pas de manuel pour vous dire comment faire, car chaque cheval est différent. Même si les grandes lignes sont les mêmes, les méthodes pour y parvenir... sont souvent loin d'être identiques.

Aujourd'hui elle a 4 ans. Quand elle entend la voiture arriver, elle hennit et se place devant le pré ou le paddock. Elle est gourmande comme pas permis et on a juste à se regarder pour savoir ce qui se passe dans la tête l'une de l'autre.

J'ai réussi à lui donner de bonnes bases (avec de l'aide aussi) et on essaie petit à petit d'avancer toutes les deux. Enfin, surtout à son rythme à elle. Alors il y a de grands fous rire... de grandes déceptions, de belles surprises et de l'inattendu...

Maintenant il me reste à concilier, cheval, vie de famille et vie professionnelle... ça c'est du challenge ! XD