Il y a vraiment des notions qui s'affineront avec ton expérience et tes réflexions
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Il faut d'abord avoir conscience que comme entre humains, le respect se doit d'être mutuel : on demande aux chevaux de nous respecter mais il faut avoir conscience que respecter leur intégrité physique et morale est tout aussi important. C'est notre responsabilité d'utilisateur ou de propriétaire de chevaux.
J'apprécie personnellement que ma jument me signale que là, oui, je lui ai manqué de respect (ça peut arriver), même si je lui demande de s'exprimer d'une manière qui ne mette personne en danger.
On demande aux chevaux de faire des efforts pour nous et de faire attention à nous, mais ils ne donnent le meilleur d'eux mêmes que lorsqu'ils sont en condition de la donner.
Il est important que le cheval puisse exprimer une sensation d'injustice, de douleur ou une incompréhension. Ma jument a le droit de se tromper, de ne pas comprendre. Elle sait qu'elle ne sera pas punie pour avoir mal compris et c'est exactement ça qui lui permet de «chercher des solutions» lorsque je lui propose de nouvelles choses.
Il y a ça, et ensuite il y a peut-être des choses que tu ne perçois pas encore. Parfois le cheval «teste» les possibilités, la personne et les limites. Pas par vice mais parce que c'est un animal opportuniste.
Il est important de rappeler le cadre dès qu'il en sort un doigt, sans quoi demain il va sortir le bras
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Ensuite on croise tous types de cavaliers et de personnes. Des «violents», des maladroits, des «qui n'ont pas encore tout compris» , des «qui laissent tout passer»...
Comme avec un enfant, en fait : on attend d'eux le même respect que ce qu'on leur donne, dans la mesure de ce qu'ils sont capables de donner.
L'absence de cadre est le plus souvent néfaste (comment soigner un animal qui ne se laisse pas manipuler ?), et la présence d'un cadre ne veut pas dire que celui-ci doit s'exprimer dans la violence.
Et une espèce de contrat tacite : je m'occupe et me préoccupe de ton bien-être, en échange tu m'écoutes
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