Elle est bien mignonne ton ostéopathe mais je pense qu'elle omet pas mal de choses dans son discours au passage (par naïveté ou méconnaissance sûrement) :
- les chevaux sauvages, quand ils sont blessés, un peu malades ou cie, bah ils meurent assez rapidement. Certaines personnes ont une espèce d'obsession de se rapprocher du "brumby sauvage", sauf que nos chevaux domestiques, ils sont parfois sacrément éloignés génétiquement du brumby. Et en prime, dans des conditions sauvages, ils ne finiraient peut-être pas l'année. (donc forcément tu fais un prélèvement à un instant T sur un troupeau sauvage, ils pètent la forme : tous ceux qui ne pétaient pas la forme sont crevés rapidement

).
- pourquoi on a des chevaux trop maigres ou pas assez : parce qu'on a déplacé les chevaux de leur "origine géographique". Un shetland, dans les Iles shetland où le vent souffle et où y'a rien à becqueter, il fait pas de fourbure dans son pré (ou moins, en tout cas). Idem pour un lusitanien dans les terres arides et terreuses du Portugal, idem pour un fjord en norvège. Nos prés de Normandie (et assimilé), ils sont adaptés à faire grandir des pur-sang et du selle français. Forcément, si tu te mets à nourrir un selle français comme un lusitanien ou le contraire, tu rencontres des problèmes.
C'est même pas une question de "cheval sauvage au naturel". C'est juste une question d'apport non adapté.
- un cheval que tu laisses vivre au naturel, il s'économise quand il peut et il se dépense quand il peut. La majorité des chevaux domestiques, tant que pas "officiellement" blessé ou malade (donc pas de grosse fièvre, pas de blessure apparente, pas de grosse perte d'état), travaillent toutes les semaines. Sans qu'on leur demande si blessés ou malades. Donc oui un cheval sauvage en bon état va marcher plus qu'un cheval domestique, sauf que le cheval domestique "fatigué" bah il bosse quand même.
- quand un cheval travaille, c'est pas top top de le faire maigrir beaucoup en hiver et en été. Le plus facile physiquement pour lui va être de garder la même morphologie toute l'année. (alors forcément sur un cheval qui travaille pas c'est différent, ou s'en fiche davantage) Un cheval sauvage, s'il est maigre bah, tant qu'il peut encore suivre son troupeau il va survivre, et personne ne va se soucier de ses problèmes musculaires...
helenek a écrit le 05/06/2019 à 14h11:
J'ai la "chance" d'avoir des terrains très pauvres, on est sur la rocaille, donc je n'ai jamais eu ce souci. J'aurais aimé que mes chevaux soient au foin à volonté, pour qu'ils soient occupés à manger plus longtemps, mais je n'ai jamais pu comprendre comment faire pour qu'ils ne grossissent pas trop. Est-ce que vous avez essayé les filets à foin? J'ai entendu dire que ça leur abîmait les gencives, qu'elles sont toutes cisaillées. Avez-vous des trucs à partager?
- que la ration soit équilibrée (besoin d'un cmv) permet dans pas mal de cas de rendre le cheval moins gros (il a moins besoin de se gaver si ses apports sont comblés),
- l'estomac du cheval n'est pas fait pour être vide. Donc rationner le foin sur le long terme, ça me pose souvent la question de ce qu'on engendre comme dégâts sur le système digestif...
- un cheval qui travaille va perdre du gras, devenir moins gros,
- le panier pour les chevaux à l'herbe en été, ça abîme parfois un peu les incisives mais ça n'est pas jugé problématique pour la suite de la vie du cheval,
- je crois qu'il existe des filets qui n'abiment pas les gencives mais je ne sauraient te dire en quel matériau ils sont faits.