Salut,
Je pense que les deux ont grand grand besoin d'aide, psychologique mais peut-être pas que. Les deux ont l'air en grande souffrance les pauvres.
Est-ce qu'elle travaille ? Il est gardé ? Par qui ? Il va à l'école ? Ca se passe comment ?
Ta soeur a l'air complètement démunie et donne l'impression d'avoir eu parfois des carences éducatives, à des moments où elle n'était peut-être pas en état de tout faire. Quant à son fils, en effet, il a l'air paumé et très en colère. J'ai l'impression à te lire que les deux sont complètement sans repères quant à leurs "rôles" respectifs.
Déjà toi, à ton niveau, le fait de l'écouter et de lui permettre de dire ce qu'elle pense c'est déjà génial. Ca laisse à ta sœur une soupape auprès de laquelle elle peut évacuer.
veki a écrit le 05/07/2019 à 09h37:
Et elle en a marre d'aller de médecin en médecin pour qu'on lui dise la même chose et que rien ne bouge. Elle a mal vécu la séparation avec son fils aussi quand il est parti plusieurs jours avec des spécialistes.
C'est à dire ? Que lui disent les médecins ? Qu'est-ce qui ne bouge pas ?
De quels spécialistes s'agit-il ? Elle avait sûrement besoin d'être accompagnée (par des professionnels) là-dedans, pour qu'on lui explique ce qui se passait.
veki a écrit le 05/07/2019 à 09h37:
Les problèmes qu'elle rencontre au quotidien c'est qu'il est constamment en colère pour ainsi dire. Quand il veut quelque chose il fait des crises que ce soit à la maison ou dans un magasin (elle a vraiment honte par moment pour dire...), s'il ne veut pas manger ceci mais cela idem. Dernièrement c'était lors de son rendez-vous à elle pour une radio, elle était vraiment gênée qu'il se jette par terre et se mette à crier de toutes ses forces, elle s'est mise à pleurer et le radiologue l'a rassuré mais il ne savait pas quoi faire non plus...
La découverte des frustrations c'est difficile.
L'as-tu questionnée sur pourquoi elle ressent de la honte à ces moments là ?
Le fait que son fils fasse une crise la questionne sur son statut de "bonne mère" peut-être ? Rassure-là, c'est une super maman, elle aime son fils et elle essaie de faire de son mieux pour lui avec les moyens qu'elle a.
C'est plus facile à dire qu'à faire, et je pense que les parents seront beauuuuucoup mieux placés que moi pour en parler, mais suggère lui d'accompagner son enfant dans ses émotions négatives (les accepter : "tu te sens frustré que l'on achète pas de gâteaux ?"). Cet enfant semble débordé par toutes ces émotions et ses sentiments qui l'assaillent et se mélangent.
veki a écrit le 05/07/2019 à 09h37:
Sinon il lui dit que c'est une méchante, qu'il l'aime pas, qu'il veut plus que ce soit sa mère et j'en passe, et il la frappe parce qu'elle lui a refusé quelque chose, par exemple: d'acheter un paquet de bonbon, de pas lui donner un jouet tout de suite, enfin pour tout un tas de raison. Il prend tout au négatif, il ne sait pas attendre, et il fait des crises au point parfois de casser des objets que ça soit jouets, meubles, surtout les affaires de maman...
Je ne vous raconte pas dans quel état ça la met, elle se sent vraiment blessée et démunie. Elle pleure sans cesse...
Les enfants disent (et font, parfois) des choses parfois très violentes pour faire "réagir". Il est en colère et cherche à lui faire comprendre, et comme l'émotion déborde, il essaie de l'évacuer comme il peut. Cet enfant n'a pas dans ces moments là la volonté du "faire du mal", encore moins à sa maman.
N'hésite pas à rassurer ta soeur sur ce sujet. C'est sa maman, aux yeux de son fils elle sera toujours sa maman, la seule et unique
.
veki a écrit le 05/07/2019 à 09h37:
Edit : j'ai oublié de préciser mais il ne s'arrête jamais, elle l'oblige à faire des siestes sinon il ne dort pas, c'est une pile électrique et un grand bavard !
Pourquoi elle l'oblige à faire des siestes ?
Qu'elle l'oblige à ne pas traverser la route seul je comprends, qu'elle "l'oblige" à ne pas manger de bonbons à n'importe quelle heure OK, mais pourquoi donc l'obliger à dormir s'il n'est pas fatigué ?
Est-ce qu'elle ne se provoque pas des moments de tension inutiles à ces moments là ? A six ans, quelle est la proportion d'enfants qui a besoin de siestes ? (il me semble qu'il n'y a déjà plus de temps de sieste en grande section, donc 5 ans)
(j'ai été une enfant et pré-ado petite dormeuse, en moyenne section on m'obligeait aussi à faire des siestes. En vacances en famille on m'obligeait à me coucher à certaines heures... Résultat, je faisais la java pendant la sieste des autres en les empêchant de dormir, et plus grande, je lisais le soir sous ma couette (je me faisais engueuler si on voyait la lumière sous la porte). Sinon je m'ennuyais pendant des heures... Les fois où mon rythme se décalait sur l'heure de coucher que l'on m'imposait j'étais debout à 5h et on m'engueulait aussi )
veki a écrit le 05/07/2019 à 09h37:
Tout ça il ne le fait quasiment qu'avec elle. C'est déjà arrivé avec papi et mamie, son compagnon mais ça s'arrête là. Après les autres se sont des inconnus pour lui mais ça ne l'empêche pas de faire des crises devant tout le monde... Moi il me connaît vaguement, il a dû me voir 3-4 fois mais il me réclame souvent et mon autre sœur l'a souvent gardé mais il ne l'aime pas.
Je ne comprends pas, tu dis qu'il ne le fait quasiment qu'avec elle, mais que ça ne l'empêche pas de faire des crises devant tout le monde
.
Il ne le fait qu'avec elle parce qu'il n'a aucun doute sur son amour inconditionnel. Quoi qu'il fasse, sa maman l'aimera toujours et il en a conscience, donc il peut "se lâcher" et être lui-même avec elle. C'est normal
. Rappelle-lui ça.
veki a écrit le 05/07/2019 à 09h37:
Et pourtant elle l'aime de tout son être. Heureusement vous me direz mais elle est vraiment à bout de souffle aujourd'hui. Tout le temps stressée, triste, désarmée et tout ça au point d'en être devenue anorexique, je suppose que son petit garçon en fait davantage les frais...
Comment pourrais-je l'aider ? ...
Merci d'avance.
Informe là qu'elle peut contacter une assistante sociale pour avoir une aide : un suivi globalisé par exemple, ou quelques heures de garde pour "souffler", ou une écoute bienveillante sur ses difficultés.
Quant au suivi, s'ils ne voient aucun psychologue, ça me semble urgent +++. Elle peut prendre rendez-vous en CMP, c'est
gratuit.