Amusant la première pose de silicone date, si je ne me trompe, de 1970, c’était le fameux NORBERG et cela avait, à côté des admirateurs timides, déclenché une vague de violentes critiques parmi les spécialistes de la maréchalerie. Les détracteurs accusaient ce silicone d’inciter à la pourriture et la fragilisation de la corne du tissus velouté (Sole et fourchette)…
Assistant à la faculté de médecine vétérinaire, j’avais fait des photos de l’évolution de ces pieds, soit-distant pourris sur une dizaine de chevaux. Je n’ai rien constaté de tel. Après 6 – 8 semaines de ferrage, ça sentait encore bon le goudron de Norvège que l’on avait badigeonnée par précaution.
Comme cela a été dit plus haut, tous les silicones ne se valent pas, encore récemment j’ai dû déferrer un cheval à la suite d’une pression douloureuse dans la lacune furcale latérale.
Avec beaucoup de recul (50 ans), je pense que cette mode de poser systématiquement des ferrures additionnées de silicones et de plaques n’est pas salutaire pour la boîte cornée.
Oh, je ne rejette de loin pas tout, il y a des cas où ces plaques sont nécessaires, souvent ce sont les pieds plats, presqu’à ognon où seule une plaque de cuir chromé pour prévenir les agressions des terrains, voire suite à une opération de la boîte cornée.
« Une bonne ferrure est celle qui sait se faire oublier » Frank Besson, maréchal-ferrant (lors d’un colloque en 2001)
Photo : une semelle Norberg au bout d'une période de ferrage de 7 semaines
