Chat, hyperthyroïdie et insuffisance rénale
Posté le 27/08/2019 à 09h26
dubbe
Posté le 27/08/2019 à 09h26
Bonjour à tous,
Je viens vers vous car je suis très inquiète. Je vais vous raconter toute l'histoire de mon chat, ça risque d'être un peu long. Je ne m'attends pas forcément à recevoir des réponses, des conseils ou des avis. Mais j'ai besoin de l'écrire. D'en parler. Mon chat, c'est toute ma vie.
Elle a déclaré, lors de son contrôle de santé annuel en août 2017, une hyperthyroïdie. Elle avait 13 ans. Nous avons donc commencé un traitement au félimazole. Quelques semaines après, elle a commencé à se sentir très mal. Elle ne mangeait plus, ne touchait plus à son lait ni à son eau, et maigrissait à vue d’œil. De ses 4,3kg, son poids de santé, elle était passée en l'espace de quelques mois à 2,8kg. Elle s'est également mise à perdre du sang par le nez.
Nous l'avons menée en urgence chez le vétérinaire qui l'a hospitalisée 4 jours pour soigner une pneumonie. Il ne pouvait nous dire si elle avait été développée suite au traitement ou si le traitement avait uniquement mis en évidence cette maladie sous-jacente.
Bref, elle a réussi à survivre et a pu rentrer à la maison. Il va de soi que le traitement de l'hyperthyroïdie a été changé suite à cela. Elle est donc passée à l'alimentation médicalisée pendant une bonne année.
L'ennui était qu'elle ne pouvait plus sortir, elle qui a toujours vécu avec la possibilité de se promener comme bon lui semble, alors nous avons choisi, en commun accord avec le vétérinaire, de la passer à un nouveau médicament, l'Apelca, qui la réussit très bien. Elle avait repris du poids et se portait à merveille. Et, difficile comme elle est avec la nourriture, pouvoir manger autre chose que ses croquettes et pâtés adaptés était un soulagement pour elle et pour son poids.
Nous avons bien entendu réalisé de nombreuses prises de sang pour contrôler l'évolution de sa maladie, qui justement, n'évolue plus. Le vétérinaire effectuait également un contrôle régulier de ses reins et de son foie, qui pouvaient être touchés par la suite. Son hyperthyroïdie est tellement bien contrôlée que lors de son dernier contrôle, en avril 2019, à 15 ans, le vétérinaire annonçait à la miss un poids de 4,1kg et une forme du feu de Dieu. Il m'avait également rassurée en me disant qu'elle ne mourrait pas de sa maladie mais de ses reins. Enfin, je croyais qu'il m'avait rassurée.
Début août, ma mère et moi décelons un changement assez important chez mon chat. Elle maigrit et ne se nourrit plus aussi bien. Mes vacances étant prévues, réservées et payées, je suis un peu poussée à partir malgré tout par mes parents qui me disent que je verrais son état à mon retour et que j'aviserai à ce moment-là.
Je rentre donc de vacances rassurée, une amie passant deux fois par jour pour sortir ma loute de son garage, l'emmener dans sa chambre, la nourrir, l'abreuver et lui donner ses médicaments. Elle me dit qu'elle va bien, qu'elle est très câline.
Ça, ce n'est pas normal. Mon chat est un mix entre un tigré et une écaille de tortue et on peut dire qu'elle représentait à merveille le vieux cliché : chat grognon, qui n'aime pas les câlins ou uniquement quand ELLE l'a décidé, très indépendante.
Elle a commencé à devenir plus câline vers ses 12-13 ans, puis cela s'est grandement accentué après sa pneumonie, mais elle conservait malgré tout son indépendance.
Je rentre donc de vacances et découvre un chat hyyyper câlin, presque dépendant de la présence humaine. Elle me suit partout, hurle à la mort quand je ne suis pas là, se frotte contre moi. Bref, son comportement devenu plus ou moins habituel depuis 2 ans mais exacerbé à son paroxysme.
Je la retrouve également maigre. Creusée d'une manière qui me rappelle sa pneumonie.
Je l'emmène donc chez le vétérinaire, mardi dernier. Verdict : 3.150kg. Pour rappel, à peine 4 mois avant, elle en faisait 4.1. 1kg de perdu. Déjà, ça m'inquiète au plus haut point. La vétérinaire arrive et lui fait une prise de sang. 15 minutes après, le résultat tombe : ses reins lâchent. Imaginez l'horreur que j'ai ressenti. Fin avril 2019, le vétérinaire me dit qu'elle ne partira pas à cause de sa maladie mais de ses reins. Mi-août 2019, ses reins lâchent.
Elle est donc en début d'insuffisance rénale. Sa créatinine est à 25.1mg, son urée à 0.8g. Son urée à toujours été un peu au dessus de la norme, sa dernière prise de sang indiquait 0.9g.
Si je m'en referre à internet, elle en est au stade 2.
Bref, on me donne des médicaments (dont le nom m'échappe) et des gelées adaptées à son nouveau régime.
Evidemment, vous vous en doutez, la miss déjà si difficile à nourrir ne veut pas de ces gelées, que je mélangeait pourtant avec ses anciennes gelées. Bon, je ne vais pas vous mentir, elle n'a jamais trop aimé ça, les gelées. Alors je lui donne des croquettes et des pâtés en mousse. Parce que l'urgence est qu'elle mange et qu'elle se réhydrate. Mais elle ne fait que grignoter.
Elle mange une demi cuillère à une cuillère pleine de pâtée de mousse par jour. Quelques croquettes par-ci par-là. Je lui donne donc quelques biscuits qu'elle adore, mais ne les dévore pas non plus. Je lui donne du lait pour chat qu'elle refuse de toucher (elle y est passée il y a quelques années, jusque-là elle avait du lait de vache). Je lui donne donc du lait de vache, dans un dernier espoir de la nourrir un peu et surtout de l'hydrater. Elle le boit.
J'ai fait le test hier soir et à nouveau ce matin de pincer et tourner sa peau au niveau du cou. Elle est déshydratée.
J'ai donc rappelé la clinique ce matin. Cela fera, ce soir, une semaine que je lui donne son médicament et une prise de sang est prévue dans une semaine. J'appelais pour des conseils pour la nourrir, l'hydrater, et l'assistante vétérinaire qui prends mon appel me programme un rendez-vous à 14h20 aujourd'hui, avec le vétérinaire habituel de mon chat, qui lui a sauvé la vie. Elle me dit que ce n'est pas normal qu'elle soit déshydratée. Franchement, je suis paumée. J'ai réussi à m'arranger avec le boulot, donc je l'emmène à la clinique tout à l'heure. Je prie pour que ce soit une fausse alerte, qu'ils ne me la gardent pas. Je ne veux pas la laisser là-bas, elle déteste ça.
Voilà, donc en résumé je suis en stress, je veux sauver mon chat, je ne veux pas la laisser là-bas. J'en viens même à me demander si je n'ai pas rêvé et si elle est bel et bien déshydratée. Limite, je préférerais attendre mardi prochain en priant pour que la prise de sang soi bonne. En somme, j'avoue que je ne sais pas trop quoi faire, si je dois l'emmener ou attendre.
Enfin, ça fait du bien de l'écrire, même si ça rend la chose encore plus réelle. Je sais qu'elle n'est pas éternelle, mais je ne suis pas prête à la laisser partir. Il y a une histoire derrière notre relation, qui fait que je me suis accrochée à elle comme à une bouée de sauvetage.
Je vais m'arrêter là, sinon je pense que je pourrais passer la journée à écrire à quel point je l'aime, je tiens à elle et je ne veux pas qu'elle me laisse. Merci à ceux qui m'auront lue.