lovely.g.h.b C'est sur que ce n'est pas évident, pour les autres, de comprendre.
Ma mère a exactement le même soucis, donc je te dis pas à quoi ressemblaient les repas de famille... C'était à celle qui se contenait le mieux, notamment contre mon père qui a une capacité déconcertante à racler à l'infini ses pots de yaourts (en verre), à faire tinter ses couverts dans l'assiette et à touiller son sucre dans le café. Sans parler de ses dents qui claquent à chaque bouchée. Zen, restons zen...

Mais, en vrai, on pétait les plombs à tour de rôle.
Mon conjoint a toujours pris le problème au sérieux et a facilement accepté de faire des concessions. Il comprend également que je m'isole régulièrement, comme tu le fais. Ça évite que l'on se prenne le bec pour des bruits qui me persécutent le crâne.
Le problème c'est surtout quand je n'arrive pas, calmement, à exprimer la gêne, l'inconfort, voire la douleur ressentis au moment du bruit. Je prends sur moi quelques instants et explose, généralement pas violemment mais assez pour que ça surprenne. Surtout que le bruit parasite n'était entendu que de moi. Ou je me mets à parler vachement fort pour le couvrir, alors que ce n'est absolument pas nécessaire. Mais comme je n'entends quand même que ça, eh bien, mes pensées et raisonnements deviennent très confus. Ça arrive régulièrement au téléphone, lorsque l'interlocuteur a le kit main libre.
Le plus handicapant c'est en société. Au restaurant, par exemple. Très rapidement, je n'entends plus que les couverts tinter et ça me demande un effort excessivement important pour suivre les conversations. Ça me fatigue énormément. Parfois, ça me crée une telle douleur que je dois sortir prendre l'air.
Vive le silence. Plein et absolu.