Les chevaux en pays tropicaux

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Alalaka

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 11h49

Bonjour,

Je vis actuellement en Amérique du Sud (Guyane française) et souhaite faire venir mon cheval PRE de métropole or j'ignore si c'est une sage décision car même s'il est jeune encore (1 an) et donc s'adaptera peut-être plus facilement le climat reste quand même très différent et je donc j'aurais besoin de vos conseils sur ce point délicat. Ma question est avant tout de savoir si les "chevaux européens" peuvent supporter dans de bonnes conditions le climat chaud et humide des tropiques et si leur santé n'est pas mise à l'épreuve dans ces régions.

Merci d'avance.

Spiritdancer

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 12h06

Les chevaux de haut niveau voyagent beaucoup, y compris sous des latitudes très différentes de celles où ils vivent.
De même, de très nombreux chevaux sont vendus et exportés sous des climats très différents.
Il y a un temps d’acclimatation, mais il s’y font.

Pachouille

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 12h38

Ils s’habituent à la chaleur mais pas tous. Le plus compliqué je dirais est le changement alimentaire. En Guyane, je ne sais pas, je ne connais pas mais dans certains pays tropicaux c’est difficile voir quasi impossible de trouver du foin par exemple. Certains chevaux sensibles ne s’y habituent pas. De plus, le pb est souvent aussi le manque de professionnels genre Marechal, veto, Osteo, dentiste. Pareil, je ne connais pas la Guyane, je te conseille donc de bien te renseigner avant de prendre la décision de l’emmener.

Tu comptes rester là bas longtemps ?

Quiebro13

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 13h25

spiritdancer

Sauf que ces chevaux se retrouvent dans des écuries climatisées (Dubaï notamment) avec du foin exporté de France et autre alimentation qu'ils connaissaient dans le pays d'origine.

Pareil pour les chevaux des disciplines olympiques qui finalement ne sortent jamais vraiment des structures dans lesquelles sont organisées les compétitions et avec qui ont a transporté toute leur alimentation.

La les conditions risques d'être franchement différentes.

Guimsly

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 13h49

Un ami en a amené 2 quand il est parti en Guyane (tu montes où ?) et l'un des 2 à "rapidement" fait une colique mortelle...

Anemone47

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 14h00

Peut-être devriez-vous demander conseil aux propriétaires de chevaux sur place , il y a un. Club hippique assez important qui semble faire venir des chevaux de métropole.
Une personne vivant en Guyane m'a acheté il y a quelques années une pouliche pour en faire une pouliniere et l'importer là bas , j'ai eu de gros doute justement comme les vôtres. Elle m'a argumenté que de plus en plus de chevaux vivaient bien en Guyane de nos jours , par contre elle envisageait le transport par bateau et ça ne fait pas rêver avec plusieurs semaines en containers...
( Finalement la jument est restée en France )

Alalaka

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Les chevaux en pays tropicaux
Posté le 08/09/2019 à 14h15

Merci Pachouille pour tes renseignements,

Je me suis installée dans les environs de Cayenne il y a peu où j'exerce une profession libérale et j'ai un contact qui accepte de me prendre le cheval en pension sur ses 3,5 hect. de terrain à 5 min de chez moi avec abri (la personne a déjà des zébus sur son terrain donc pas de risque qu'il se sente seul...). Plus tard je compte avoir ma maison avec mon propre terrain mais pour le moment c'est le meilleur compromis que j'ai trouvé.

En ce qui concerne la durée, je compte m'y implanter définitivement alors il est primordial que le cheval s'y plaise également ! Par ailleurs, j'y ai déjà fait de l'équitation (il y a un éternité) et je me rappelle que la plupart des animaux souffraient de la chaleur dans le sens où ils ne pouvaient pas travailler très longtemps, se réfugiaient à l'ombre et devaient toujours avoir de l'eau en grande quantité...

Concernant l'acclimatation, mon poulain n'a que 1 an et vit actuellement chez de la famille dans le Sud Ouest donc je suppose que compte tenu de son jeune âge et de son lieu de vie (jusqu'à 38° C l'été par là-bas contre 37-43° en Guyane en saison sèche et une température moyenne allant de 25 à plus de 30°) il ne devrait pas y avoir trop de changement.

Pour ce qui est du fourrage comme l'herbe pousse toute l'année les bêtes consomment ce qui se trouve sur place (j'ai vu de nombreux chevaux nourris uniquement avec l'herbe de leur pré et qui avaient l'air en bonne santé...). De plus il n'y a que 5 zébus pour 3,5 hec. donc je ne pense pas que l'herbe viendra à manquer même en saison sèche.

Par contre, tu as raison en termes de services car je n'ai jamais entendu parler de vétérinaires, ni d'Ostéo, Dentiste etc. Apparemment les vétérinaires pour animaux de compagnie font tout ici et les éleveurs suivent une courte formation en lycée agricole... Sinon j'ai acheté quelques bouquins sur les principaux maux des équidés mais là encore, c'est comme si je disais que j'avais mon niveau 0,5 en secourisme !

Mais bon, ce qui me rassure, c'est qu'il y a pas mal de gens dans mon entourage qui ont des chevaux qui semblent bien se porter alors je n'hésiterai pas à les questionner si besoin est : )

Ce qui m'inquiète le plus pour tout dire ce sont les parasites (en effet, les espèces en Amérique du Sud sont innombrables et variées) car je me rappelle aussi que certains chevaux du centre ayant des plaies mettaient énormément de temps à cicatriser (jusqu'à plusieurs mois pour une plaie de la taille d'un abricot pour donner un aperçu). Mais n'étant pas vétérinaire, je ne pourrais pas dire si c'est normal où non.
En tout cas, on m'a toujours dit qu'ici, la moindre blessure doit être soignée le plus rapidement possible.
Par ailleurs, les maladies et les parasites portés par les taons sont innombrables alors il faudra que je veille à le protéger contre la vermine qui pullule dans la région, ce qui n'est pas infaisable...(si vous avez des conseils là-dessus aussi ça me serait diablement utile... ;)

Pourtant, étant également montée à cheval dans les fazendas au Brésil j'ai remarqué que leurs chevaux sont nettement plus secs, petits (malingres pour quelques uns) et résistants qu'en métropole alors je me demande si la robustesse des individus ne réside pas aussi dans la race ou si les individus les plus faibles ne survivent tout simplement pas longtemps (je sais que ce que j'affirme peut paraître morbide ou pessimiste mais je préfère qu'on soit lucides et qu'on se penche vraiment sur la question plutôt que nous illusionner).

Enfin, pour répondre à Spiritdancer, j'ignore totalement comment les chevaux sont traités dans le domaine de la course (boxes climatisés et carrières fermées, soins intensifs...) et je suppose que les champions internationaux ne restent pas longtemps dans un même pays.

Merci pour l'info Anemone47, oui je connais ce centre où j'ai monté il y a maintenant un bail mais je me rappelle qu'il y avait tous les états de santé possibles et comparables : allant du cheval bien portant à la pauvre bête assaillie par les bestioles... Mais bon c'était il y a presque 20 ans alors je pense que ça a pas mal changé depuis.
Par contre, jamais je n'envisagerai de mettre mon cheval dans un bateau car ce dernier est assez nerveux de base et je ne veux pas que le voyage lui soit trop pénible à moins que ce ne soit ma dernière option en termes de transports...

Pour le moment, ma famille accepte de le garder donc j'ai encore du temps devant moi avant de prendre cette lourde décision donc j'insiste tous vos renseignements et vos idées sont bons à prendre !

Je ne veux pas être égoïste et confronter mon compagnon à un environnement hostile où il ne se sentira pas bien pour satisfaire un caprice : je veux soupeser les pour et les contre dans ce genre de situation puis voir quelle décision paraît préférable dans l'intérêt de l'animal.

Lyzdekiel

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Posté le 08/09/2019 à 14h18

Un zébu n'est pas un cheval, si tu ne peux pas offrir une vie de cheval à ton poulain inutile de le faire venir..

Guimsly

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Posté le 08/09/2019 à 14h20

Certes, ce sont des températures "identiques" mais pas l'hydrométrie...

Alalaka

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Posté le 08/09/2019 à 14h27

lyzdekiel Oui je sais que zébu ≠ cheval mais je le redis c'est seulement temporaire et d'ailleurs si je l'amène ici je le mettrai certainement en pension a centre équestre de Matoury qui est à 20 min.
Pourtant, je sais pas si c'est mieux pour le cheval d'être avec des congénères mais avec très peu de terrain plutôt qu'avec une autre espèce mais avec beaucoup de terrain.

Quiebro13

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Posté le 08/09/2019 à 16h35

Ouai bon ça a quand même pas l'air idéal ce que tu proposes ... les zébus ne sont pas des chevaux, niveau alimentation ça reste très vague, pas vraiment de soins vétérinaires, de bons écarts de températures, si on a rajoute à ça le transport je vois pas trop l'interêt pour ce poulain de débarquer là bas.

Puis surtout qu'à cet âge là il a besoin de manger correctement pour éviter les carences (l'herbe ne suffit pas niveau vitamines et minéraux) il a besoin de contact sociaux avec ces conférences et toi tu sembles avoir réellement besoin d'être encadrée.

Pachouille

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Posté le 08/09/2019 à 17h50

alalaka
Renseignes toi aussi si y’a moyen de faire « marche arrière » et de renvoyer ton cheval en france si vraiment l’adaptation ne se faisait pas.
Je sais que les chevaux entrant en Afrique noire n’ont plus la possibilité de revenir sur le continent européen, ils sont euthanasiés à leur arrivée. Comme dis précédemment, je ne connais pas la Guyane. Mais à vérifier aussi peut être avant de le ramener.

Alalaka

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Posté le 08/09/2019 à 20h14

Bonsoir,

J'ai beaucoup réfléchi et après un entretien avec mes proches, je crois que le mieux est de ne pas se précipiter et attendre que je sois définitivement installée et que je me sois fais un réseau sur place afin de ne pas commettre d'erreurs. La santé du petit passant par dessus tout, ma famille accepte de le garder (ils ont quelques hectares et des chevaux) le temps que je sois définitivement installée, fixée et que j'acquiers davantage de renseignements sur les différentes contraintes auxquelles je m'exposerai. Cela dit je ne m'avoue pas vaincue (car les chevaux rencontrés sur place n'y sont pas tous souffreteux loin de là) et je compte bien trouver des solutions. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup d'expérience mais je crois qu'avec de la bonne volonté on arrive à ses fins.

D'ailleurs j'ai découvert une minuscule structure équestre quasi méconnue et pourtant super à 20-25 min qui est spécialisée dans les demi-pensions : je suis allée sur leur site puis sur les lieux et je pense que ça correspond tout à fait à ce que j'attends ! Ils sont vraiment attentifs aux soins des chevaux et ils encadrent au maximum les animaux comme leurs cavaliers. Sachant que je pourrais le voir tous les jours de longs moments par rapport à mon emploi du temps, cette découverte tombe à pic (je ne comprends vraiment pas pourquoi personne ne m'en a parlé plus tôt !).

Maintenant reste à savoir si ça ne vaut pas mieux pour lui de terminer sa croissance en métropole ou de l'acclimater à son jeune âge...

Pour répondre à Pachouille, j'ai fait des recherches et j'ai malheureusement appris que, cette destination étant peu empruntée il n'existe pas de "marche arrière" et donc la décision à prendre est vraiment lourde...

Pour le moment, je m'en tiens à ce que j'ai dit plus haut et j'attends de voir.

Bonsoir à tous.

Tysolfege

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Posté le 08/09/2019 à 21h01

j'avoue que perso j'aurai acheté un cheval sur place...pas de soucis d'adaptation ni au climat, ni aux parasites...
Mais bon, tu as déjà ton poulain ici, donc c'est différent...

Alalaka

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Posté le 10/09/2019 à 20h22

J'ai discuté avec des propriétaires sur place et comme je m'y attendais ils m'ont dit que 1 an ça faisait un peu jeune pour résister au changement brutal d'environnement et que sur les chevaux qui arrivaient y' en avait une partie (infime cependant) contrainte de repartir car ne s'acclimatait pas ou mal et un peu plus de la moitié qui mettaient un an ou deux pour s'y faire... Le reste ce sont des chevaux nés sur place et donc habitués.

Il existe également quelques rares cas où le cheval est resté mais ne s'est jamais complètement remis du changement. D'autres chevaux encore ne restent que temporairement dans le cadre de compétitions.

J'en viens dès lors à l'inévitable conclusion que je vais devoir le laisser grandir un peu avant de décider quoique ce soit. Dans quelques années j'attendrai de voir comment les choses se présenteront et peut-être (je dis bien peut-être) que j'envisagerai de l'emmener. Dans le cas contraire j'ai plusieurs proches auxquels je peux le confier et pour lesquels ça ne pose pas de problème.

C'est dur de l'accepter mais tant que c'est dans son intérêt il n'y a pas à hésiter.

Bonne soirée à tous.
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