Rappelons qu'il est impossible de vacciner l'entièreté de la population, il y a des pathologies qui ne le permettent pas (certaines maladies auto-immunes, certains cancers, certains stades de l'infection à VIH...), il y a aussi les tout-jeunes enfants et bébés pour qui la vaccination n'est pas ouverte dans le cas du Covid-19 et enfin les antivax. Ces gens sont protégés par la vaccination de la majorité.
Mais ça c'est le cas de tous les vaccins. Je connais beaucoup de gens, adultes, qui ne sont pas vaccinés contre le tétanos (ils oublient leurs rappels une fois adulte mais ce n'est pas une maladie contagieuse), le méningocoque C, ou avec le ROR, pourtant nous n'avons pas de flambée épidémique qui saturent les hôpitaux : c'est grâce à l'immunité collective donc au fait que la majorité des gens sont vaccinés et "bloquent" les transmissions. Pas tous pour les raisons précédemment cité mais la majorité.
Les non-vaccinés, quelque soit la maladie, sont les plus à risque de contagion, de transmission et de complications. Mais pour certains ce n'est pas un choix.
De même, aucun vaccin n'est efficace à 100%. Parfois même ils ne visent qu'une partie des souches les plus agressives. Pourtant, dans les pays développés, nous n'avons plus peur des épidémies de méningite, de rougeole, de diphtérie ou de fièvre thyphoïde, même si ces maladies existent et qu'il y a des cas "ponctuels"... A nouveau, l'immunité collective entre en jeu. Quand ce n'est pas les traitements et le dépistage qui arrêtent les épidémies (ex : la tuberculose, la syphilis... qui ont fait des ravages mais qu'on sait maintenant soigner), c'est le vaccin inoculé à suffisamment de personnes qui limite la propagation. Et qui fait que nous vivons normalement avec certaines maladies en faible circulation en appliquant des gestes simples, comme l'hygiène des mains, le masque, ou même le préservatif (y'a pas que le VIH dans le slip... Heu... Dans la vie.).
C'est le but de la vaccination contre le Sars-Cov2. Non pas le faire disparaître mais le limiter, limiter son impact sur la santé publique, protéger les plus fragiles qui ne peuvent pas l'être et revenir à la normale. Ce n'est pas la première épidémie ou pandémie de l'humanité, elle en a vu d'autres. Mais beaucoup de maladies ne nous inquiètent plus tellement alors qu'elles donnaient des sueurs froides à leur simple évocation il y a quelques dizaines d'années. Le "zéro Covid", je n'y crois pas à moins de cloîtrer toute l'humanité pendant 2 ans sans exception. Mais "vivre avec", ben... Peut-être que ça, c'est possible, même pour les plus fragiles et les quelques antivax ("qui n'ont jamais choppé la méningite" grâce aux autres), si l'immunité collective est atteinte
(et idéalement qu'on trouve un traitement mais ça c'est pas pour demain la veille à ce stade)
Édit : par contre je rejoins
kasugaii, tant qu'on ne s'intéressera pas au pourquoi du comment et à notre manière de vivre et d'interagir avec le vivant... On n'aura pas le cul sorti des ronces et on se prendra d'autres zoonoses dans la tronche. Et peut-être des bien moins sympa, car le Sars-Cov2 est loin d'être le plus agressif qui soit en terme de transmission et de mortalité.
PS: et je rappelle suite à la remarque d'un membre du forum que... Aucune des maladies précédemment citée n'a "disparue". Elles existent et circulent toujours, font parfois des morts. Protégez vous et protégez les autres, surtout ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes comme les nourrissons, les personnes immuno-déprimées...