dowchao a écrit le 25/08/2020 à 20h44:
J'avais bêtement oublié mon pelham de test, je lui ai mis le correctionnel pour sortir, c'est qu'elle aurait presque embarqué sur les lignes droites dans la forêt. J'ai bien senti pour cette fois que je "punissais" les envies de partir fort, elle m'a bien fait sentir que y'avait de l'énergie à évacuer (j'ai même failli rester dans un arbre, ça a trop poussé depuis ma dernière balade XD). J'espère qu'elle me fera pas ça sur un mors plus doux, je testerai quand même en carrière avant de sortir.
J'ai récupéré que des pelhams, en différentes longueurs de branches, ça fait pas trop avancer le schmilblick. Mais y'a un blue steel dedans, à tester si je sens une différence. J'ai par contre repéré quelques snaffles dans la sellerie propriétaire... :D
Euh, si ta jument arrive presque à t'embarquer avec un correctionnel, la solution magique ne viendras pas du mors. (D'ailleurs je reste convaincue qu'un mors ne doit pas être une solution magique de toute façon).
Il faut que tu arrives (avec l'aide de tes encadrants) à déterminer qu'elle est la cause de ce comportement chez ton cheval : peur, douleur, irrespect, manque d'activité, toi (ce n'est pas une critique, certains cavaliers peuvent être la cause d'une défense, pour plein de raison, l'appréhension, une mauvaise communication etc).
Je suis débutante en western, jamais ne n'irais utiliser un mors à branche pour l'instant. C'est aussi pertinent que de mettre une bride de dressage dans les mains d'un débutant en classique. La bride (et par extension les shanks bits) est un outil de précision, qui doit être enseigner aussi bien au cheval qu'au cavalier.
Je maitrise l'outil qu'est la bride, pourtant je n'ai pas encore le niveau pour le shanks, et ce n'est pas grave, et brûler les étapes n'est pas vraiment une bonne idée.
Je te met un texte trouvé dans un article, c'est une citation d'un entraineurs de J. Lyons, traduite :
Citation :
L’utilisation du mors simple (snaffle) me permet de travailler la tête du cheval de côté à côté, ainsi qu’un peu la nuque. Si je prends les rênes reliées au mors simple, l’effet de tension est direct et la force ainsi utilisée l’est aussi. Je vous explique: si je tire sur mes rênes avec une force de 10 kilos, le cheval va sentir 10 kilos directement sur ses gencives, gramme pour gramme, kilo pour kilo. Je tire deux kilos, il sent deux kilos.
C’est pas comme ça avec un mors à levier (shank bit). Je tire avec 1 kilo, mon cheval sentira 10 kilos. Une sacrée différence, n’est-ce pas.
Pour l’entraînement d’un cheval je n’utilise pratiquement que le mors à aiguille (full cheek snaffle).
Alors si votre question maintenant est: faut-il utiliser un mors à levier (shank bit), la question est simple = oui, parce que le règlement dans le « show ring » le demande.
Le levier me donne le sentiment que j’ai plus de contrôle sur le cheval que « normalement » et c’est un sentiment trompeur. Pourquoi trompeur? Parce que s’il faut la force de 10 kilos pour arrêter le cheval, il le faut aussi avec le levier, je parle des kilos qui le cheval sent avec et dans sa bouche. Seul avantage pour moi avec le shank c’est l’effet levier, pour faire passer les dix kilos, il me faut seulement employer par exemple 1 kg, car le « 1 » kg se transforme sur le chemin en 10 kg.
En gros ça me donne le sentiment d’avoir plus de contrôle sur le cheval, que mon cheval réagit plus vite et que c’est relativement doux pour lui.
Ce que me permet le mors avec son levier, c’est de mettre la tête du cheval en position, une sorte de placer de la tête pour son bien, qui inclut le support du poids sur son dos etc. Il aide aussi à tenir sa tête « carrée entre les rênes ».
Mais parmi l’utilisation des mors et rênes pour garder sa tenue correcte, il ne faut pas oublier que c’est moi avec mon corps qui lui dira où il faut aller, quelle direction il faut prendre. Si par exemple je monte dans votre direction, ce sera mon corps qui lui dira de bouger les hanches vers la droite et son épaule vers la gauche, le mors n’a rien à faire là dedans, il assure seulement que mon cheval reste bien encadré.
Une raison de ne pas travailler avec un mors à levier, est aussi qu’il ne permet pas de travailler le cheval sur les côtés ou directions, je ne peux donc pas corriger, car il n’a son effet que sur la verticale. Admettons que mon cheval ne répond pas à ma jambe, je ne peux pas faire uniquement pression sur un côté avec le levier, car le mors agit sur toute sa bouche et la seule possibilité qu’il a comme réponse, c’est de lever ou baisser la tête.
En regardant les différents types de mors simples, il y a de tout, pour tous les goûts. Si vous penchez plutôt pour le mors simple à anneaux, je vous conseille de mettre une gourmette en cuir, pour éviter que l’anneau ne glisse dans la bouche. Ce danger n’est pas si évident en utilisant un mors à olive, D-ring ou egg but, pour ne nommer que quelques-uns.
Si vos mains sont assez calmes et douces, vous pouvez mettre le mors à levier, même si ce n’est que pour quelques minutes, ça aidera votre cheval à s’habituer à ce « méchant » outil dans sa bouche.
Mais encore une fois, soyez prudents, car le levier s’appuie et travaille des autres points que le mors simple.
Une fois que votre cheval est bien réceptif et répondant à l’utilisation très délicate de votre mors simple (snaffle), vous pouvez mettre votre mors à levier qui vous donnera (peut-être) un petit extra dans l’arena de show, le stop en reining etc, mais en principe pour le travail quotidien le mors simple fait largement l’affaire.